L’extrême droite en France, toujours dans l’ombre du Front national
Nora Berra accuse l’UMP de discrimination : elle “enclenche la machine à perdre”
« J’ai l’audace d’avoir des parents qui viennent de l’autre côté de la Méditerranée. On m’a fait comprendre que mes origines pouvaient en effet poser un certain problème aux yeux de certains électeurs. » C’est en ces termes que Nora Berra a fustigé son parti ce matin sur l’antenne de RTL. Au sein de la fédération UMP du Rhône, on fulmine.
Des « dépassements d’honoraires flagrants » dans les hôpitaux ?
Six médecins des Hospices civils de Lyon sont désormais dans le collimateur de la Sécurité sociale pour « dépassements d’honoraires ». Ils ne seraient pas les seuls. Le mensuel 60 millions de consommateurs révèle dans une enquête qui a duré plus d’un an, des abus flagrants exercés par les professionnels dans les CHU de plusieurs grandes villes de France. Dont Lyon. Le magazine dévoile qu’une opération de cataracte peut coûter jusqu’à 1200 euros alors que le tarif remboursable est de 272 euros. L’Assurance maladie serait prête « à déférer une trentaine de praticiens hospitaliers devant le conseil des médecins pour dépassements excessifs », assure le magazine.
Les Lejaby reprennent le travail à Rillieux : une victoire bien amère
Un mois s’est écoulé depuis que les salariés de Lejaby à Rillieux-la-Pape ont été réembauchés, pour moitié, par le consortium d’Alain Prost. Ce 20 janvier 2012, 135 employés sur 330 sont restés sur le carreau. Les premières lettres de licenciement ont été reçues le 14 février. « Un cadeau amer pour la St Valentin ». Aujourd’hui, ces salariés essaient de rebondir. Mais d’abord il faut assumer. Rencontre sur place, sur le site de Rillieux-la-Pape.
Meurtre d’Agnès au Chambon-sur-Lignon, trois mois après
En novembre 2011, le corps calciné d’une collégienne de 13 ans était retrouvé dans une forêt en Haute-Loire. L’assassin présumé d’Agnès, un lycéen de 17 ans, attendait à ce moment-là d’être jugé pour le viol d’une autre adolescente commis quelques mois auparavant, dans le Gard. Tous deux étaient pensionnaires de l’établissement scolaire du Cevenol. Trois mois après ce « fait-divers » largement exposé dans les médias, deux journalistes de France 3 Auvergne se sont rendus dans la commune du Chambon-sur-Lignon. (suite…)
UN WEB-FEUILLETON POLITIQUE A SUIVRE CHAQUE MARDI
Avant-propos pour le blog « Oropotamie »
En cette période électorale, le Front National se présente comme un parti neuf et proclame qu’il est au service des classes populaires, porteur de solutions nouvelles. Que sait-on en effet de son niveau de sincérité : il n’a d’élu ni à l’Assemblée Nationale, ni même au Sénat.
Au conseil régional de Rhône-Alpes, en revanche, le FN possède un groupe important. Au quotidien, ces élus votent, interviennent, se positionnent par rapport aux politiques proposées.
En tant que collaborateur du groupe d’élus Europe Ecologie – Les Verts, je suis bien placé pour les observer.
Je suis bien placé pour constater que le virage «social» dont se réclame Marine Le Pen n’a ici aucune résonance. Les élus FN sont tout simplement conformes à l’héritage de l’extrême droite auquel ils se plaisent à faire référence dans leurs interventions.
Leur programme est simple : laisser-faire économique, politique sociale réduite à néant, contrôle de la culture, surenchère sécuritaire ; le fondamentalisme catholique comme boussole.
Partant de ce constat, avec le soutien des élus écologistes pour qui je travaille, j’ai décidé d’écrire ce petit feuilleton en treize épisodes mettant en scène un parti imaginaire venant au pouvoir dans une région imaginaire. Ce n’est bien sûr qu’une fiction, mais…
Tournesol
Note : Je me suis inspiré d’un document de synthèse rédigé par les élus EELV qui recense les votes et les déclarations des membres du groupe FN sur les grands dossiers que traite la Région. A télécharger ici…
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Editorial des conseillers régionaux Europe Ecologie – Les Verts
L’extrême droite avance masquée
Elle est blonde, elle est jeune, elle a le sens de la répartie. D’ailleurs, elle le dit avec beaucoup de naturel : son parti est républicain, laïc et soucieux du bien-être de la classe populaire. Alors, se disent certains électeurs, pourquoi ne pas voter pour ce parti au style renouvelé ?
D’abord parce que pour le Front National, ce récent vernis fréquentable n’est qu’une couche en plus qui ne contredit absolument pas le reste. Dès son origine, ce parti s’est constitué du regroupement de mouvements hétérogènes : fondamentalistes catholiques, hooligans, universitaires révisionnistes, nostalgiques du régime de Vichy, amis de l’OAS, royalistes, patriotes cocardiers…
Dans cet assemblage hétéroclite de haines et de frustrations, un seul ciment : la filiation avec la longue histoire de l’extrême droite française. Au Conseil régional, nous écoutons attentivement les interventions des élus du Front National. Ils sont dans le passé. Ils citent Maurras (1) ou Pétain(2).
Le Front National est l’héritier d’une culture profonde, mère de tous les fascismes européens. Le fascisme qui jadis prit le pouvoir à Berlin, à Rome, à Madrid (3) et qui est aujourd’hui sur cette voie à Budapest (4) est son cousin. Ce n’est pas l’exclusion d’une poignée de militants un peu trop excités, un peu trop voyants, qui y changera quelque chose.
En Rhône-Alpes, à chaque assemblée plénière, au fil des interventions des élus, la politique du Front National se dessine. Si on en croit leurs interventions, on peut imaginer que s’ils arrivent au pouvoir, les quartiers défavorisés seront laissés à l’abandon et à la brutalité, avec la répression pour seule réponse. Les collectivités locales abandonneront d’ailleurs tous leurs territoires au profit d’un Etat fort, distant et centralisé. La politique de formation et d’emploi sera détruite. La culture sera à la fois soumise à la loi de l’offre et de la demande et à la censure du pouvoir central. Les associations non catholiques seront saignées à blanc. Toute action de protection de l’environnement sera abandonnée, et l’automobile sera vue comme la seule solution de transport. Les effectifs de l’administration et des lycées seront purgés. Et nous ne parlons là que de ce qui concerne le Conseil régional.
Quant à la Région, justement, elle serait purement et simplement abandonnée. En effet, les élus FN se comportent au Conseil régional comme ils sont au Parlement européen : ils siègent dans une institution dont ils souhaitent la disparition, au profit d’un État fort, centralisé, gouverné depuis Paris.
Pour toutes ces raisons et bien d’autres, les élus écologistes promeuvent l’exact opposé de ces idées rétrogrades. Plutôt que la haine, le rejet de l’autre et la domination de l’individu par l’Etat, ils prônent la coopération et le renforcement de la capacité de chacun à devenir acteur de sa propre vie. Plutôt que la centralisation, ils prônent le fédéralisme et la participation directe du citoyen dans des institutions qui lui sont proches. Plutôt que le repli sur soi-même, ils valorisent la conscience d’une citoyenneté globale.
Nous ne sommes plus au début du XXe siècle, au temps du choc des nations et du patriotisme de clocher. Notre village est global. Dans tous les domaines, ce qui se passe à l’autre bout du monde nous concerne. Face à cela, les citoyens ont le choix entre une culture de la peur ou une culture de l’ouverture et de la solidarité.
Pour ce qui nous concerne, notre choix est fait ! Nous combattons les idées du FN au Conseil régional par le débat et par les votes, et nous souhaitons que ce combat démocratique fondamental soit partagé par toute la société Rhônalpine. Nous espérons que notre site internet y contribuera activement.
Les élus écologistes au conseil régional de Rhône-Alpes.
Notes
1 – Dans une intervention à la session de novembre 2010, Charles Perrot, conseiller régional FN, a cité Maurras pour vilipender «la démocratie française» et «l’Etat républicain». Il considère que ce dernier est trop centralisateur, un comble alors que le FN prône par ailleurs un Etat plus fort et un affaiblissement des pouvoirs intermédiaires.
2 – Bruno Gollnisch à la session d’octobre 2011, fait référence au maréchal Pétain en parlant d’un «grand chef militaire français injustement traité». Par ailleurs, en 2002, le magazine Le Point s’est intéressé aux fondateurs du FN en 1972. Aux côtés de Jean-Marie Le Pen, on trouvait d’anciens collaborateurs, membres de la Milice et waffen SS.
3 – Alexandre Gabriac, conseiller régional en Rhône-Alpes, a organisé un voyage en Espagne pour rencontrer des phalangistes et se recueillir sur la tombe de Franco, et un autre en Italie pour rencontrer le mouvement fasciste Casapound, dont un sympathisant a assassiné deux vendeurs ambulants sénégalais.
4 – Ce n’est pas le populiste de droite Orban, qui est déjà en train de ruiner la démocratie de son pays, qui entretient des liens avec le Front National. Pire encore, c’est son allié d’extrême droite le Jobbik, un parti raciste et expansionniste. Si un cadre du FN a récemment pris de la distance avec cette alliance, Bruno Gollnisch l’a aussitôt réaffirmée.
Proportionnelle en juin 2012 : l’UMP s’oppose à la proposition du député Philippe Meunier
«40 députés à la proportionnelle, c’est possible dès juin 2012 !» : c’est ce qu’a déclaré Philippe Meunier, député du Rhône, dans un communiqué co-rédigé avec Richard Mallié, député des Bouches du Rhône. Les deux élus de la Droite populaire (l’aile droite de l’UMP) ont co-signé une proposition de loi visant à introduire l’élection de 40 des 577 députés à la proportionnelle dans une circonscription unique réunissant Paris, Lyon, Marseille et les « Français de l’étranger ».
Une référence au projet évoqué par le candidat Nicolas Sarkozy lors de son meeting à Marseille. Bernard Accoyer, président de l’assemblée nationale, a lui affirmé qu’il était « impossible et inimaginable de modifier le mode de scrutin dans l’urgence ». La majorité de l’UMP l’a rejoint pour s’opposer à cette proposition de loi.
Procès : faut-il sauver le soldat Manning ?
Plus d’un an et demi après son arrestation, Bradley Manning sera mis en accusation ce 23 février à Fort Meade, dans le Maryland, avant son procès en cour martiale. Le jeune militaire, qui a eu 24 ans en décembre dernier en détention, est accusé, entre autres, de collusion avec l’ennemi. L’affaire Manning réunit des enjeux tels que la liberté d’expression, le secret militaire, la diplomatie mondiale, la paix au Moyen-Orient. Pas moins. Le tout dans le cadre très contemporain de Wikileaks et sur fond d’homophobie dans l’armée.
L’histoire de Bradley Manning est avant tout celle d’un jeune garçon un peu paumé qui, balloté entre une vie familiale chaotique, des petits boulots miteux et une sexualité mal assumée, finit par échouer dans l’armée américaine à dix-neuf ans.
Pendant les deux ans qu’il passe à parfaire sa formation d’analyste, le jeune homme s’affirme. Mais plus il assume son homosexualité, plus la loi du « don’t ask don’t tell », toujours en vigueur à l’époque, devient son épée de Damoclès et le harcèlement dont il est victime l’affecte profondément. En octobre 2009, il est envoyé en Irak et son mal être augmente. Isolé, il supporte mal les conditions du terrain et l’oppression de la hiérarchie. Son travail d’analyste lui donne libre accès à de nombreux documents militaires et certaines de ses trouvailles le révoltent. En novembre 2009, soit un mois après son installation en Irak, il contacte Julian Assange, fondateur du site Wikileaks, et lui livre plusieurs centaines de milliers de documents confidentiels, dont une vidéo d’un raid aérien à Bagdad daté du 12 juillet 2007, sur laquelle des soldats mitraillent des civils depuis un hélicoptère.
À partir de février 2010, Julian Assange distille les documents confiés par Bradley Manning sur Wikileaks, déchaînant une vague de scandales. Diffusée en avril 2010, la vidéo de la bavure militaire donne à voir au monde entier un aperçu des horreurs ordinaires de la guerre. Le gouvernement américain se met alors en chasse pour débusquer la taupe.
Pendant ce temps, les conditions de vie de Bradley Manning en Irak ne se sont pas améliorées. Le 7 mai 2010, il se bat avec une collègue analyste et il est rétrogradé. De plus en plus isolé, il trouve dans internet son seul refuge. Le 20 mai, il entre en contact avec Adrian Lamo, un pirate informatique connu dans le milieu des hackers. Profondément déprimé, il se confie sur l’échec de sa vie familiale, professionnelle et sentimentale. Le jeune homme va même jusqu’à raconter de quelle manière il a procédé au plus grand pillage de données de l’histoire de l’armée américaine, tout en écoutant des chansons de Lady Gaga. Il a demande aussi à Adrian Lamo :
«Si tu avais libre accès à des archives classées pendant une longue période, que tu y trouvais des choses incroyables, horribles, des choses qui appartiennent au domaine public […] que ferais-tu ?»
Cinq jours plus tard, Lamo, qui a déjà été arrêté en 2003 à cause de ses activités de pirate, prend peur et dénonce Bradley Manning au FBI. Le lendemain, soit le 26 mai 2010, Manning est arrêté puis transféré au Koweït dans la prison d’Arifjan.
La détention
Le 29 juillet 2010, il est placé sous surveillance maximale au centre de détention militaire de Quantico, en Virginie. Les révélations de Wikileaks et la percée médiatique de Julian Assange l’éclipsent petit à petit, on finit par oublier Bradley Manning.
Fin janvier 2011, le scandale éclate à nouveau : David Coombs, l’avocat de Bradley Manning, dénonce le traitement de son client, qu’il qualifie de torture psychologique. De tous les détenus de l’établissement de Quantico, Bradley Manning est le seul à subir le dispositif de surveillance maximale, malgré un comportement exemplaire. Ses conditions de détention, très lourdes, impliquent un isolement quasi continu 23 heures sur 24 dans une cellule, sans vêtements, oreiller ni couverture, l’interdiction de faire de l’exercice et un accès très limité à des livres ou magazines qu’il doit rendre en fin de journée. Toutes les cinq minutes, le jeune homme doit répondre à l’appel, et il est automatiquement réveillé la nuit s’il ne fait pas face à la porte. Pour son heure quotidienne de promenade, Bradley Manning est encadré par deux gardes au minimum et porte des bracelets de sécurité. Dans une lettre de onze pages envoyée le 10 mars 2011 aux autorités de l’armée américaine, le jeune homme fait part des pressions psychologiques qu’il subit au centre de détention de Quantico. Le témoignage est accablant, décrit des scènes surréalistes dans lesquelles le détendu doit se tenir debout, entièrement nu, devant tous les surveillants, pour la parade matinale.
Durant les mois qui suivent, la polémique ne cesse d’enfler. La position ambiguë de Bradley Manning dans l’opinion publique, entre héros œuvrant pour la justice et traître de la nation, couplée à ses conditions de détention révoltantes, achève de faire de l’ex-soldat un personnage incontournable. De nombreux mouvements de soutien se créent, des sites comme bradleymanning.org ou freebradley.org fleurissent sur la toile, et des manifestants se relaient devant les grille de la Maison blanche pour scander «Free Manning !». Le 20 avril 2011, Bradley Manning est finalement transféré à la prison militaire de Fort Leavenworth, dans le Kansas. Plus d’espace, des conditions plus souples, un suivi psychologique régulier et une grande bibliothèque, tels sont les arguments du lieutenant-colonel Dawn Hilton, commandant du centre de détention. Un cadre plus agréable dans l’attente du procès.
Un tremblement de terre juridique et diplomatique
Durant les sept jours d’audience préliminaire en décembre 2011, la défense a voulu démontrer que Bradley Manning avait souffert de troubles émotionnels et sexuels au cours de son déploiement en Irak entre octobre 2009 et mai 2010, dans l’indifférence totale de ses supérieurs. Le jeune homme sera formellement mis en accusation le 23 février à Fort Meade dans le Maryland, avant son procès en cour martiale. Vingt-deux chefs d’accusation ont été retenus contre Bradley Manning, dont fraude, transmission illégale ou encore collusion avec ennemi. Concrètement, le gouvernement américain reproche au soldat d’avoir dérobé des documents confidentiels dans le but de l’afficher sur Internet, tout en sachant que ces informations seraient accessibles par l’ennemi. Pour cela, il échappe à la peine de mort mais risque cinquante-deux ans de prison.
Le procès de Bradley Manning est emblématique de la polémique qui entoure Wikileaks et pose la question épineuse : toutes les vérités sont elles bonnes à dire, en particulier dans un contexte diplomatique tendu ?
Selon David Coombs, les câbles diplomatiques et militaires révélés par Wikileaks n’ont pas mis en danger les troupes américains. Ces fuites ont bien évidemment écaillé l’image lisse du conflit au Moyen-Orient que le Pentagone cherche à donner, tâche déjà bien ardue après les scandales des prisons d’Abou Ghraib et de Guantanamo en 2004 et 2005. Si ces fuites n’ont pas fait de Bradley Manning un criminel, il n’en reste pas moins un individu gênant. Gênant car toute bavure révélée au grand jour s’accompagne d’enquêtes internes, d’excuses publiques, d’un tribunal, d’un jugement, mais surtout d’une remise en question.
L’affaire Manning divise les foules et déchaîne les passions. Si l’ex-soldat risque de passer sa vie derrière les barreaux avec une étiquette de traître suprême collée sur le front, l’opinion mondiale est loin d’être unanime. Pour la députée islandaise Brigitta Jonsdottir, le bidon d’essence que Bradley Manning a jeté sur les braises doit être englobé dans un processus plus large de pacification sur le long terme.
En effet, ses révélations auraient «aidé à motiver les mouvements démocratiques du Printemps arabe» et «contribué à ce que l’administration Obama accepte de mettre fin à l’occupation des troupes». Par ailleurs, Bradley Manning figure dans la liste des 241 nominés pour le prix Nobel de la Paix 2012.
Par Aurélien Lamy
A retrouver sur heteroclite.org.
En panne d’Idex, l’université de Lyon sauvée par le gouvernement
Tout n’est pas perdu. Après s’être fait refusé le label Idex la semaine dernière, le pôle universitaire de Lyon-Saint Etienne pourrait recevoir un « soutien particulier » du gouvernement. Laurent Wauquiez, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, a annoncé aujourd’hui que le PRES de Lyon et son homologue parisien l’Hesam (autre recalé de la sélection) pourraient recevoir des aides afin d’être distingués « initiatives d’excellence » d’ici trois ans. La condition? Faire des efforts concrets pour aboutir à la complexe « gouvernance rénovée » des campus, prévue dans le dossier initial de candidature au label Idex.