Blog / Telle un monstre du Loch Ness du paysage politique français, la proposition de diminution du nombre d’élus refait surface. Et, comme au dessus du célèbre lac écossais, les brumes, en l’occurrence ici celles de la crise budgétaire, pourraient favoriser sa réapparition. (suite…)
Premiers échauffements au CCNR
Du 8 au 17 novembre, le Centre chorégraphique national de Rillieux-la-Pape, désormais dirigé par Yuval Pick, a convié le public pour ses premiers rendez-vous : trois représentations de Score, dernière création du nouveau maître des lieux, plusieurs ateliers de pratique amateur et surtout « Open day », qui a réuni artistes, jeunes danseurs, spectateurs de Rillieux et d’ailleurs pour une très belle journée d’ouverture. Retour sur un samedi après-midi qui laisse présager le meilleur pour la suite.
Législatives : Collomb en désaccord violent avec le PS
Le maire de Lyon avait été catégorique : au niveau de la fédération du Rhône, hors de question de lâcher du lest vis-à-vis d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), qui briguait notamment la première circonscription pour leur candidat Philippe Meirieu. Mais les instances nationales du parti socialiste en ont décidé autrement hier. Les accords trouvés avec EELV indiquent que la voie libre sera laissée libre aux écologistes sur la première circonscription (le 5e arrondissement, une partie des 2e, 7e et 9e), ainsi que sur la neuvième circonscription (Givors-Mornant).
Gérard Collomb s’était fendu il y a quelques jours d’un communiqué de presse dans lequel il fustigeait Philippe Meirieu (EELV) et confirmait son soutien à son adjoint à la mairie, du parti radical, Thierry Braillard, pour la première circonscription. Le maire de Lyon n’aurait pas changé d’avis hier soir, selon Le Progrès, auquel il aurait même lâché : « Je vais soutenir un candidat dissident, alors oui, je peux être exclu » du PS.
A lire sur leprogres.fr
Sur les élections législatives :
Les circos réservées aux femmes dans le Rhône
Gérard Collomb fait barrage aux Verts
Les jeunes, toujours les premières victimes de la crise
Depuis le début de la crise financière, les chiffres de l’emploi des 15-26 ans se suivent et se ressemblent. Ceux de l’Union Rhône-Alpes des missions locales, présentés mardi à la presse, montrent une aggravation du chômage. Aujourd’hui, ces mission locales suivent 120 000 jeunes, soit 17% de plus qu’en 2007. Et quand ils trouvent un emploi, celui-ci est surtout précaire, avec une baisse de 5% de CDI entre octobre 2010 et septembre 2011.
Dans le contexte des présidentielles, les missions locales font cinq propositions dont la création d’ »un véritable service public de la jeunesse » qui serait conçu comme un guichet unique interministériel avec information, orientation et suivi en matière de formation et d’emploi.
Najat Vallaud-Belkacem est porte-parole de François Hollande
C’est confirmé, Najat Vallaud-Belkacem, adjointe au maire de Lyon, sera l’une des quatre porte-paroles du candidat socialiste aux élections présidentielles, François Hollande. La jeune élue avait déjà fait ses armes auprès de Ségolène Royal en 2007, candidate déchue qu’elle a également soutenue lors des primaires socialistes. Elle sera accompagnée dans cette tâche de Delphine Batho, une autre proche de Ségolène Royal, de Bruno Leroux, député de Seine-Saint-Denis et ami de François Hollande, et de Bernard Cazeneuve, maire de Cherbourg.
A lire sur lemonde.fr
La police du Rhône communique sur la baisse de la délinquance
Mardi, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Albert Doutre, a présenté des chiffres flatteurs pour ses troupes. La zone police (Lyon et Givors) connaît depuis cinq ans une baisse de 18 % de la délinquance générale (-15 000 délits), et une baisse de 31 % de la délinquance de voie publique (-14 000 délits) et un taux d’élucidation qui est passé de 27 à 37 %.
Pour les nouvelles communes entrées en zone police début 2011 (Chassieu, Ecully, Rillieux), toujours selon la DDSP, les chiffres des dix premiers mois sont équivalents, avec un recul de 10% pour la délinquance sur la voie publique et de 5% pour les cambriolages.
Du fait de ces résultats, les 650 policiers du Rhône ont touché 330 000 euros de prime en 2011.
Le Vieux Lyon ne veut pas devenir « Facho land »
En avril 2011, les Identitaires lyonnais, groupe actif d’extrême-droite, officialisaient leur local dans le Vieux Lyon (5e). Depuis cette date, les commerçants et les habitants de ce quartier dénoncent la multiplication d’agressions et de dégradations. Pour ces riverains, il y a un lien de cause à effet.
Le Vieux Lyon, ses immeubles florentins, ses rues pavées, ses bouchons. C’est un quartier musée, fréquenté par les touristes et les Lyonnais en goguette. Les puissantes associations d’habitants et de commerçants se mobilisent habituellement pour la préservation de ce patrimoine et de son cadre de vie. Mais depuis septembre, elles n’ont de cesse d’alerter sur la présence de la Traboule, un local ouvert par les Jeunes Identitaires qui seraient, selon eux, cause de nombreux incidents portant la marque de l’extrême-droite.
En première ligne, Strada Nova, une association d’habitants et de commerçants de la rue Juiverie, située à vingt mètres du local des Identitaires, s’insurge. Ce sont les premiers à avoir dressé une liste des événements liés à l’extrême-droite, ici détaillée :
- 9 avril 2011 : Agression place du Change de plusieurs personnes par une quinzaine d’individus armés de barres de fer, sortant du local « La Traboule ».14 mai : Organisation d’un rassemblement place Saint-Jean en remplacement de la Marche des cochons et manifestation entre la rue Lainerie et la rue Saint-Jean, lors de laquelle des slogans islamophobes, des saluts nazis et le saccage de deux restaurants kebabs sont perpétrés.Entre les mois de mai et juin : à deux reprises chaque fin de semaine, des groupes d’une trentaine de personnes sortant du local « La Traboule », armées de bâton ou de barres de fer, improvisant de violentes manifestations de rue plusieurs heures durant. La police semble être intervenue au moins une fois.En juin : deux plaques « Rue Juiverie » sont démontées et une autre détériorée ; on y retrouve des inscriptions à caractère antisémite; depuis, après intervention de la Renaissance Vieux Lyon, ces plaques ont été remplacées et nettoyées.Début juillet : saccage de fond en comble d’un « bar oriental » installé récemment rue de la Loge au pied de la montée du Change ; des inscriptions nazies sont relevées par la police, du type « Hitler n’a pas fini le travail ». Cette dernière interroge les occupants du local « La Traboule », une enquête en cours évoque « d’obscures raisons de voisinage qui auraient dégénérées », sans qu’il soit énoncé que les Identitaires y soient mêlés.
La liste dressée par Strada Nova ne prend pas en compte les actions de l’extrême-droite datées de 2010, qui se sont déroulées dans ce même quartier :
l’agression de trois syndicalistes de la CNT le 6 mars, la contre-manifestation pour un « kiss-in » place Saint-Jean, le 18 mai, et la manifestation sauvage au cri de « 1,2,3, retourne en Algérie » lors du match de football Algérie-Angleterre, le 18 juin.
Quels liens entre la présence des identitaires et les actes d’extrême-droite ?
Fort de ce recensement, l’association de la rue Juiverie a saisi Renaissance Vieux Lyon (RVL), une institution à Lyon. C’est notamment à cette association, qui revendique 600 membres, qu’on doit le classement du quartier au patrimoine mondial de l’Unesco.
Une délégation de la RVL, conduite par Annick Lioud, présidente, qu’accompagnait Yves Neyrolles, vice-président et membre de la commission « vie de quartier », a rencontré le commissaire du 5e arrondissement le 14 octobre dernier. Yves Neyrolles raconte :
« Nous lui avons présenté un dossier contenant notamment la liste des événements (établis par Strada Nova, NDLR) qui nous paraissent porter la marque du groupe Identitaire installé au 3/5 Montée du Change. En dehors du démontage des plaques, qu’il apprenait, le commissaire nous a dit que la police essayait de trouver des indices pour relier ces événements-là avec l’installation du local des Identitaires. Il prend ce dossier très au sérieux et il a fait remonter celui-ci auprès de ses supérieurs. Pour nous, à la RVL, il nous semble qu’il y a un lien entre ces événements et la présence du local La Traboule, montée du Change ».

Détérioration d’une des plaques « Rue Juiverie » en juin 2011. Avec un autocollant d’un groupuscule d’extrême-droite, le Parti Solidaire Français
La Marche des cochons, un révélateur
En parallèle, employés et bénévoles de la MJC Vieux Lyon, très choqués par la tenue du rassemblement Identitaire du 14 mai dernier, sous leurs fenêtres, ont rejoint le Collectif 69 de Vigilance contre l’Extrême-Droite, en représentant la fédération régionale des MJC. Cette manifestation, d’abord baptisée Marche des cochons, avait été interdite par le préfet du Rhône puis finalement autorisée sous un autre nom, celui de Rassemblement pour la liberté. Le « Collectif Vigilance », qui regroupe une trentaine d’organisations de gauche, avait fortement protesté contre l’événement. La Maison des jeunes envisage depuis de tenir un café-citoyen sur le thème de l’extrême-droite à Lyon. La présidente de la structure, Aurélie Borg, justifie l’inscription de la MJC dans cette démarche :
« Il est important pour nous de ne pas rester inactif par rapport à la présence de l’extrême droite et plus particulièrement des identitaires au discours raciste qui appellent à la haine et à leur dangerosité ».
Les voisins chargent les identitaires
Ils n’appartiennent à aucune structure mais ils essayent de faire entendre leur voix auprès de la municipalité, de la police ou du Collectif Vigilance. Des voisins, par deux fois, témoignent contre les identitaires.
Le 9 avril, vers 19 heures, deux personnes se font rouer de coups place du Change. L’un deux a la mâchoire cassée en deux partie. Un des habitants de la montée du Change nous a envoyé ce texte :
« J’ai été témoin d’une sortie musclée de jeunes Identitaires qui – munis de barres de fer et de bombes lacrymogènes de grande taille – ont été une dizaine à sortir de leur local et à descendre précipitamment l’escalier de la montée du Change. Quelque chose que je n’ai pas vu s’est déroulé à l’angle en bas, vers la rue Juiverie. Quelques instants plus tard, ils remontaient en courant l’escalier pour se réfugier dans leur local. Puis la BAC et la police sont arrivées et ont contrôlé les identités des Identitaires (qui ont eu le temps de ranger le matériel dans leur local) ».
Le 15 mai, vers minuit, un couple habitant rue Juiverie, dont les fenêtres donnent sur le local Identitaire, sont témoins d’une tentative de passage à tabac. Ils racontent :
« Une personne d’origine maghrébine, sortant du bar à chicha, s’engage dans les escaliers. Trois jeunes Identitaires qui squattent devant leur local, sur les marches, descendent quatre à quatre les escaliers. Coups de genoux, coups de tête. Un ancien les a ensuite rappelé à l’ordre. Ils sont remontés au local. La victime s’est enfuie en contrebas ».
Les Identitaires nient en bloc
Le porte-parole des Jeunes Identitaires Lyonnais, Damien Rieu rejette la paternité de tous ces événements. « C’est comme si on accusait les syndicats des débordements à la suite d’une manifestation », déclare-t-il. S’agissant du tabassage du 9 avril qui s’est déroulé à une trentaine de mètres de leur local, il reste toutefois plus prudent : « une enquête est en cours. Je réserve mes déclarations à la Justice ». Et il contre-attaque en accusant le Collectif Vigilance :
« Ils sont d’extrême-gauche. Ils manipulent les commerçants en les montant contre nous. On va organiser prochainement une soirée porte-ouverte pour montrer qu’on ne fait rien d’illégal. C’est nous qui sommes victimes de provocations ».

Saccage d’un kebab, rue Saint-Jean, le 14 mai 2011. Crédit : Florent Aceto
La municipalité : « une volonté authentique de lutter contre l’extrême-droite »
En charge de cette question à la Ville de Lyon, le premier adjoint en à la sécurité, Jean-Louis Touraine (PS) a pesé pour que la municipalité prenne la mesure de ces événements. Politiquement, tout d’abord, il a fait en sorte que le parti socialiste rejoigne le Collectif Vigilance. Dans la gestion municipale, ensuite, il essaye de poursuivre tous les actes répréhensibles, sans aller, pour l’instant jusqu’à l’interdiction du local. La mairie n’a saisi le procureur de la République que pour « les tags et l’affichage à caractère xénophobe et raciste rue Juiverie ».
Jean-Louis Touraine explique :
« La municipalité ne peut interdire un local à part quand il y a un trouble à l’ordre public. Il nous faut des éléments de preuve. Il est clair que leur façon d’exister, ce n’est pas la persuasion douce mais l’action violente ».
Les Identitaires ne sont pas les seuls
D’autres groupes d’extrême-droite fréquentent assidûment le Vieux Lyon. Alexandre Gabriac, exclu du Front National pour un salut nazi, a ses habitudes avec ces amis des Jeunesses Nationalistes dans les pubs du quartier. C’est dans un de ces pubs au nom anglo-saxon que l’organisation étudiante Groupe Union Défense (GUD) a été recréée à Lyon en septembre par un proche de Gabriac, Steven Bissuel. Pour l’instant aucune procédure à propos des événements du Vieux Lyon ne les concernent.
Il y a aussi les hooligans du stade dont la philosophie pourrait se résumer à « bière, foot, baston » et qui ne rechignent pas à la provocation néo-nazie (bras tendu et croix-gammée). Depuis la fermeture au public de leur local à Gerland en mai, le Bunker Korps Lyon, ils n’ont plus de lieu de rassemblement et viennent s’abreuver les jours de fin de semaine dans le Vieux Lyon. Un représentant du Collectif Vigilance, qui préfèrent garder l’anonymat, pointe les liens entre ces groupes radicaux et les Identitaires :
« La présence et le discours de haine des Identitaires font qu’ils se croient tout permis. Ils se donnent des coups de main quand il faut faire le nombre ».
Pour la préfecture, « c’est l’extrême-droite contre l’extrême-gauche »
Contacté, le préfet de police, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, n’a souhaité apporter « aucun commentaire ». Dans ses dernières déclarations, son supérieur, le préfet Jean-François Carenco, a parlé d’un affrontement opposant extrême-droite et extrême-gauche. Cette thèse est fermement rejetée par Jean-Louis Touraine et le Collectif Vigilance. Le représentant du Collectif Vigilance commente :
« C’est une manière de se dédouaner de ce qui s’est passé le 14 mai à Saint-Jean puis plus tard dans la soirée au bar le Phoebus, à la Croix-Rousse, qui a subi une véritable attaque de nervis d’extrême-droite, faisant plusieurs blessés. À ce jour, il n’y a toujours pas d’enquête d’ouverte. Plus globalement, si le collectif ne mettait pas la pression, il y aurait moins de témoignages et de poursuites. Et il y en a déjà peu ».
Et depuis le 6 mars 2010, jour où trois syndicalistes de la CNT se sont faits frapper, la majorité des militants identifiés « antifascistes » ne préfèrent plus mettre les pieds à Saint-Jean, surtout en soirée. Déjà une victoire pour l’extrême-droite.
Sur d’autres sites
L’émission Les Pieds sur terre du 9 novembre 2011 sur franceculture.fr
Identitaires, skins : la face noire de Lyon Sur lesinrocks.com
> Article modifié à 22h21 avec la précision suivante : la fédération régionale des MJC a rejoint le collectif 69 de Vigilance contre l’extrême-Droite, représentée par la MJC du Vieux Lyon
Collectif 69 de Vigilance contre l’Extrême-Droite : MFPF, RESF, CGA, CNT, FSE, Sud éducation, Solidaires, la CGT vinatier et CGT éducation, CRASS, PG, le PIR, NPA, GU, PS, PCF, SOS RAcisme, LDH, le CRI, UJFP, Les Voraces, La Rafal, Résistance Citoyenne Ouest Lyonnais, Ras l’Front, MRAP, Jeunes Ecologistes
Le fils du juge Renaud assassiné, témoigne
Le 3 juillet 1975, François Renaud, juge d’instruction lyonnais, est assassiné devant chez lui, par trois hommes. Son fils, Francis Renaud, a décidé de « rétablir la vérité » en écrivant un livre sur cette affaire. Dans un entretien donné ce jour à 20minutes, il explique que l’image de son père, celle d’un « magistrat répressif, qui parle mal, porte des bottes, sort le soir, qui côtoie des truands, qui essaie de comprendre par lui-même. Bref, qui bouscule le cadre traditionnel, et qui est victime de tout ça« , est réductrice voire fausse. Selon Francis Renaud, son père a été victime du Service d’action civique (SAC), qualifiée d’ « organisation politique avec une dérive mafieuse et qui était approuvée au plus haut niveau de l’Etat« .
A lire sur 20minutes.fr.
Législatives : le PS réserve six circos aux femmes
Ce matin, Pascale Crozon, députée PS et conseillère municipale à Villeurbanne, a annoncé sa candidature à sa propre succession pour les prochaines élections législatives. Son suppléant sera Loïc Chabrier, adjoint au maire de Villeurbanne chargé de la Culture. Cette circonscription est de tradition réservée à une candidate femme. Plus globalement, le PS a voulu mettre en place la parité en plaçant des candidates sur les circonscriptions 4, 6, 8, 10, 12 et 13. Pas forcément les plus « gagnables »…
Les petites culottes d’Hippolyte
Les Petites Culottes. Une exposition d’Hippolyte Prigent.
Du 14 novembre au 14 décembre au Crock’n’roll, 1 rue Désirée, Lyon 1er.