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20/03/2024 date de fin
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A Lyon, procès et mobilisation des décrocheurs de portraits de Macron

Après les actions de désobéissance civile, voici venu le temps des procès. Depuis juin dernier, des militants écologistes non-violents comparaissent pour avoir décrocher les portraits du président de la République dans des mairies.

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Fanny Delahalle tenant le portrait d'Emmanuel Macron dans la mairie du 2e arrondissement au moment de l'action, le 21 février dernier. ©Simon-Cavalier

A Lyon, ce lundi, le procès de deux décrocheurs est l’occasion d’une mobilisation pour dénoncer « l’inaction climatique ».

[Mise à jour 2/09 à 19h30] Le procureur de la République a requis 500 euros d’amende à l’encontre de Fanny Delahalle et Pierre Goinvic pour « vol en réunion ». Jugement le 16 septembre.

Ce 2 septembre, deux militants d’Action non violente-COP21 (ANV-COP21), Fanny Delahalle et Pierre Goinvic, comparaissent à 14h devant le tribunal correctionnel de Lyon pour avoir décroché le portrait du président de la République dans la mairie du 2e arrondissement le 21 février dernier.

L’objectif, comme le rappelle le communiqué de presse de leur organisation, était de « laisser un mur aussi vide que l’est la politique climatique et sociale du gouvernement, pour dénoncer l’écart entre les beaux discours d’Emmanuel Macron et ses actes ».

Quelques jours après cette action, les deux militants ont été placés en garde à vue et poursuivis pour « vol en réunion ». Ils risquent jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende pour cette action de désobéissance civile, qui s’est déroulée de manière non-violente et à visage découvert.

Que risquent ces militants non violents décrocheurs de portraits de Macron?

Ce mouvement de décrochage de portraits d’Emmanuel Macron a été organisé nationalement par ANV-COP21 dans la perspective du G7 qui s’est tenu à Biarritz. Selon cette organisation écologiste, 128 portraits ont été décrochés et 57 personnes ont été convoquées par la justice.

A Bourg-en-Bresse, les six premiers militants ANV-COP21 à être passés en procès ont été condamnés à des peines inférieures à celles requises par le procureur. A savoir 500 euros d’amende avec sursis.

Du côté de Strasbourg, le tribunal a relaxé les trois militants décrocheurs. Le tribunal a considéré que l’élément intentionnel du vol n’était pas caractérisé, puisque le maire de la commune de Kolbsheim lui-même opposant au du Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO), était informé du décrochage et ne s’y est pas opposé. (A lire sur Rue89 Strasbourg).

Qu’en sera-t-il pour les deux militants lyonnais ? Une chose est sûre, ce décrochage ne s’est pas déroulé avec l’accord du maire du 2e arrondissement. Dans la foulée de ce qu’il a qualifié de vol, Denis Broliquier avait envoyé un communiqué de presse pour pointer « des actes de violence morale à l’égard de notre République, qu’il ne faut pas minimiser ».

Fanny Delahalle tenant le portrait d'Emmanuel Macron dans la mairie du 2e arrondissement au moment de l'action, le 21 février dernier. ©Simon-Cavalier
Fanny Delahalle tenant le portrait d’Emmanuel Macron dans la mairie du 2e arrondissement au moment de l’action, le 21 février dernier. ©Simon-Cavalier

Concerts, conférences, et formations

Lundi, en marge du procès, de 10h à minuit, Alternatiba / ANV Rhône organise une mobilisation « de soutien » à Fanny Delahalle 35 ans, présentée comme « chargée de projets et de mobilisation dans le secteur de l’environnement » et à Pierre Goinvic, 33 ans, « éducateur technique spécialisé en menuiserie et mécanique vélo ».

C’est l’occasion de faire « le procès de l’inaction climatique ».

Cela se passe à deux pas du palais de justice, Place Guichard et à la Bourse du travail voisine.
A l’extérieur, pour des prises de paroles des prévenus et les concerts. A l’intérieur, pour des conférences notamment sur la pollution de l’air, la lutte contre la publicité ou encore l’action non-violente.

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