
Bon, on ne s’attendait pas à des miracles. Le baromètre de la FUB le confirme : parmi les grandes villes françaises, Lyon n’est pas la plus favorable aux cyclistes. Strasbourg reste la ville la plus vélo friendly de France devant Nantes et Bordeaux.
Dommage, pour une ville et une métropole où le trafic vélo augmenter de 15% en moyenne chaque année depuis 2010 environ. Sur certains axe, il devient quasiment un « transport de masse ». Sur le cours Gambetta par exemple, les vélos représentent 30% du trafic quotidien.
Les Velov, le point fort de Lyon

Le baromètre établi par la FUB pour classer les villes cyclables en France. Capture
La FUB a classé les villes selon des indicateurs. Un baromètre à l’image de celui utilisé pour les performances énergétiques des appareils électriques ou des bâtiments de A+ à G (voir par ailleurs). Lyon est dans la classe D, soit « moyennement favorable ». Elle obtient une note globale de 3,28 sur 6, soit tout juste au-dessus de la moyenne.
Parmi les points forts mis en avant par les cyclistes lyonnais ayant répondu à l’enquête : la facilité de location temporaire ou longue de vélos. En clair, les Velov de JC Decaux. La densité de magasins de réparation est également mise en avant. Ils jugent plutôt positivement l’entretien des voies cyclistes et les efforts faits par la commune pour le vélo. La sécurité de circulation dans des rues résidentielles est elle aussi jugée plutôt positivement. Dans les zones plus denses, ce n’est pas ça.
Vélos en libre service : Indigo Weel arrive à Lyon pour titiller les Velov
La sécurité et les « garés comme une merde » restent des points noirs
Où la ville peut-elle s’améliorer ? Ou plutôt comment peut-elle s’améliorer ? À en croire les cyclistes ayant répondu à l’appel, c’est sur la sécurité et la civisme des automobilistes ou des deux roues motorisés. Rien de particulier à Lyon, les résultats concernant ces critères sont dans la moyenne. Il n’empêche qu’ils n’ont que peu confiance dans le trafic motorisé qu’ils trouvent gênant.
Surtout, la ville est la plus mal notée sur la question du stationnement des véhicules motorisés sur les voies cyclables. Toutes ces voitures ou ces motos qui se garent sur les pistes ou voies cyclables, à cheval sur un trottoir ou gênant l’accent à une piste cyclable ou un point de rangement des vélos. Autrement dit les « Garés comme une merde » ou #GCUM que certains cyclistes n’hésitent pas à dénoncer gentiment sur le réseau social Twitter notamment. Parfois, malheureusement, cela tourne à l’accident. Parfois aussi il s’agit même des forces de police 😀

Le détail des notes pour la commune de Lyon dans le palmarès des villes cyclables de la FUB. Capture
Autre point d’amélioration notable : la liaison avec les communes périphériques. L’aménagement du pont de La Mulatière devrait améliorer quelque peu la situation dans le sud de la ville. Près de 2000 vélos passent sur cet axe chaque jour.
No shit ! Grenoble numéro un des villes intermédiaires
Ailleurs dans la région, d’autres villes se défendent au contraire plutôt bien. Grenoble, avec son bikeur de maire écologiste, ses pistes cyclables, ses zones à 30km/h en dans la ville, est classée première parmi les villes de 100 à 200 000 habitants. Elle obtient une note de 3,91 sur 6 (soit mieux que Lyon, au passage).
Elle est d’ailleurs avec Saint-Egrève (3,61) et Meylan (3,54), deux autres communes de l’agglomération grenobloise, ainsi que Chambéry (3,73), la seule ville « dans le vert » et jugée « plutôt favorable » à la pratique du vélo.
Parmi les autres grandes villes de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Saint-Étienne (2,58) et Clermont-Ferrand (2,84) font partie des mauvais élèves. Elles sont jugées respectivement « défavorable » et « plutôt défavorable » au vélo.
Voir plus de vélos en ville est très appréciable mais il ne faudrait pas oublier qu'un cycliste a également des devoirs en terme de sécurité de circulation : hors vélovs qui en sont équipés, je ne vois pas beaucoup de cyclistes qui circulent avec un éclairage correct une fois le soir tombé : pas de lumières, pas de bandes réfléchissantes, pas de casque si ce n'est les gros Bose sur les oreilles avec le son à fond dedans j'imagine.
Sans parler des cyclistes qui passent au rouge sans daigner regarder s'ils ne vont pas se faire écraser comme les piétons qui traversent le nez perdu dans leurs portables comme des poules sans cervelles.
Est-ce que les choses changeront si on leur dit que la nuit, dans de telles conditions les automobilistes ne les voient parfois qu'à la dernière seconde et que s'ils rentrent en vie chez eux c'est grâce aux bons freins de nos voitures ?
Ou bien devront-ils attendre de devoir enterrer leur ado de 15 ans à qui ils n'ont pas appris les bases élémentaires de la sécurité du cycliste ?
D'autant que ce qui est bien plus dangereux c'est les mec en qui font des rodéo en villes qui viennent de vaulx en velin avec leur grosse cylindré, ils sont vénère et éclairage ou pas bande réfléchissante ou pas c'est drôle "carton du cycliste". Là la BAC n'est évidement pas là !
D'abord, je me réjouis comme vous de voir de plus en plus de monde à vélo. Il n'y a plus vraiment d'un côté les cyclistes, de l'autre les automobilistes. Les Lyonnais sont tour à tour piétons, cyclistes, automobilistes… Et c'est vrai qu'ils ne respectent pas toujours les règles du code de la route, quel que soit leur moyen de locomotion !
Mais le vélo ou la marche auront toujours quelque chose de supérieur à la voiture. C'est que même en faisant quelques entorses au code de la route, on ne pollue pas ! Et ça, ça mérite toute l'attention et la gratitude des pouvoirs publics et de la société.
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