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Les projets de Gérard Collomb pour la Métropole de Lyon, ce qu’il faut retenir

On les a attendus plusieurs mois après la réélection de Gérard Collomb : une fois la présentation faite des grandes lignes de son mandat concernant la ville de Lyon, l’élu socialiste a ce mardi donné celles qui concernent la Métropole de Lyon. La nouvelle collectivité prévoit d’investir 3,5 milliards d’euros sur cinq ans dans un contexte budgétaire tendu. Mais cette fois, Gérard Collomb n’a pas dit comment et où il allait économiser.

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Gérard Collomb, lors de sa traditionnelle visite de chantiers de la rentrée. Août 2014.

Petit tour des principales infos à retenir, avant la publication prochaine d’une appli que nous dédierons aux projets promis face à ceux lancés.

Gérard Collomb, lors de sa traditionnelle visite de chantiers de la rentrée. Août 2014.
Gérard Collomb, lors de sa traditionnelle visite de chantiers de la rentrée. Août 2014.

1. De mystérieuses « marges de manoeuvre » à la Métropole

Gérard Collomb l’avait annoncé lors de la présentation du compte administratif de la Métropole le 19 juin dernier : il lui faudra, comme pour Lyon, raboter. Sur la période du mandat les baisses de dotations de l’État et la participation plus importante au fonds de péréquation représente « un manque à gagner de 1 milliard d’euros ».

Pour Lyon, il avait dans les grandes lignes indiqué comment il comptait s’y prendre et où tailler dans le gras, pour la Métropole en revanche rien n’a été dit. Alors que c’est bien, selon lui, cette démarche d’économie qui permet « de financer les 1175 projets d’investissements » que soutiendra la Métropole sur le mandat.

Alors que la Métropole hérite de nouvelles compétences du conseil général du Rhône, la programmation pluriannuelle d’investissements pour les 5 ans à venir est quasiment équivalente à celle du mandat précédent (3,5 milliards contre 3,2 milliards d’euros de 2009 à 2014).

2. Peu de projets d’agglomération

Prévoir des investissements pour l’agglomération, cela ne signifie pas toujours soutenir ou lancer des projets d’échelle métropolitaine.

Si on s’en tient aux chiffres annoncés, cela concerne même moins de la moitié du budget avec 1,175 milliard d’euros.

Les projets d’envergure communale représentent une enveloppe équivalente qui se répartit de façon équilibrée entre Lyon/Villeurbanne (545 millions d’euros) et l’ensemble des autres communes de la Métropole (570 millions d’euros).

3. Lyon et Villeurbanne plutôt bien loties

Le président de la Métropole l’a assuré : « l’équilibre des territoires a été respecté » et la définition des priorités s’est faite en concertation avec les communes (avec lui-même, donc, pour Lyon).

Ainsi, les grands projets sur la ville principale (Part-Dieu, Confluence, Perrache, Gerland) déjà évoqués mais aussi sur Villeurbanne. Le futur quartier des Gratte-Ciel, étendu au-delà du cours Emile Zola, sera ainsi « le projet phare de la mandature » selon Pierre Abadie, vice-président en charge de la voirie.

Villeurbanne où seront aussi financés des projets d’urbanisme avenue Saint-Exupéry, quartier Grand-Clément ou sur le PUP Alstom.

Aux confins de Lyon, Vaulx-en-Velin et Villeurbanne, c’est le quartier de la Soie qui poursuivra sa mutation même si derrière les belles photos et les effets d’annonces se cachent bon nombre d’opérations immobilières privées.

4. Le contournement de Lyon : l’option payante ?

En matière de transport, Gérard Collomb a affirmé poursuivre les réflexions concernant la réalisation de l’Anneau des Sciences, assurant la circulation autour de l’agglomération et permettant de relier les centres des communes, « sur le prochain mandat ». Pour l’heure, il reste donc au placard. Pour le grand contournement de l’agglomération de Lyon, le maire de Lyon a lancé :

« A l’heure actuelle, pour traverser l’agglomération du nord au sud les deux solutions gratuites sont celles qui passent dans l’agglomération(l’A6/A7 avec le tunnel sous Fourvière et la rocade Est, ndlr) alors que la solution la plus éloignée (l’A432, ndlr) est payante. Il faudrait que ce soit l’inverse. »

Le tunnel sous Fourvière ou la rocade Est payants ? Gérard Collomb n’est pas allé plus loin.

« On regarde à un grand dispositif ».

Concernant Lyon, on sait désormais que la ville travaille à l’idée d’un péage urbain chère à Gérard Collomb.

5. 400 millions pour l’eau et la lutte contre les pics de pollution

400 millions d’euros seront consacrés à la gestion de l’eau, notamment à la rénovation du réseau, la sécurisation et la recherche des champs captants.

Par ailleurs Thierry Philip, maire du 3è, a indiqué qu’un plan qualité de l’air serait mis en œuvre. Il prévoit une « aide au remplacement des foyers à bois polluants » responsables en grande partie de la pollution de l’air, couplée au développement de modes de déplacements doux. Autre objectif : réduire l’intensité des pics de pollution.

« Les pics aigus de pollution, c’est là où on peut faire le plus de progrès ».

6. Et à venir une appli fact-checking par Rue89Lyon 

Gérard Collomb a donc enfin présenté sa programmation pluriannuelle d’investissements pour la ville de Lyon et pour la Métropole. L’occasion de nous replonger pas si longtemps en arrière, en 2014 au temps de la campagne et de ses promesses électorales, pour visualiser celles que Gérard Collomb a déjà abandonnées et celles qui devraient se réaliser.

Nous publierons donc dans les prochains jours notre travail de fact-checking sous la forme d’une application éditoriale qui permettra ce tour d’horizon complet.


#Gérard Collomb

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