SUR LEPROGRES.FR
L’affaire débute de façon très banale. À la mi-2012, une grand-mère, défendue par l’avocat Alexis Dubruel, attaque sa fille en correctionnelle en l’accusant de ne pas respecter son droit de visite de sa petite-fille.
Siégeant comme juge unique, Albert Lévy renvoie sa décision sur d’éventuelles sanctions. Mais Me Dubruel, révolté par ce renvoi, demande la récusation du magistrat, mettant en cause son impartialité dans ce dossier «où le père de la prévenue s’appelle Moïse». Il joint à sa requête les pages Wikipédia de «Moïse» et «Lévy».
«Il y a lieu de s’en tenir à de simples constatations patronymiques et prénonymiques», écrit alors l’avocat.
Niant toute motivation antisémite, il explique lors d’une audience disciplinaire à Lyon avoir soupçonné une «coloration communautariste» dans l’attitude du juge.
Alexis Dubruel a été radié du barreau de Lyon le 16 octobre 2013, mais il a fait appel. Devant le tribunal correctionnel de Paris, où le dossier a été dépaysé, il est poursuivi par l’association Mémoire 2000, qui mène des actions de lutte contre le racisme et l’antisémitisme dans le milieu scolaire.
Chargement des commentaires…