Réélu à 50,6 % en juillet 2024, Gabriel Amard a conservé son siège de député de la 6e circonscription du Rhône (celle de Villeurbanne) qu’il avait obtenu en 2022. Le député Insoumis l’a emporté in extremis face au candidat socialiste dissident Jean-Paul Bret, ancien maire de la ville, avec seulement 600 voix de différence.
Parachuté par son beau-père, Jean-Luc Mélenchon, en 2022, Gabriel Amard a pourtant réussi son ancrage local à Villeurbanne, qui reste une ville – et une circonscription – favorable à la gauche.
Le bilan en chiffres de Gabriel Amard, député de la 6ᵉ circonscription du Rhône
Commençons par la participation au vote, « activité essentielle » du mandat de parlementaire. Pour rappel, les votes solennels sont considérés, sur le site Datan, comme les votes les plus importants et les plus médiatisés. Ils sont au nombre de 19 au moment où nous écrivons ces lignes. Le nombre total de votes enregistrés au moment où nous stoppons notre décompte, le 12 juin, est de 2 266.
Comme le rappelle le chercheur Awenig Marié, fondateur de Datan, ces taux de participation ne reflètent pas l’ensemble du travail parlementaire. Des données supplémentaires, que Rue89Lyon s’est procurées auprès de Datan, décomptent aussi les prises de parole significatives en hémicycle (hors simples interruptions de séance). Pour Gabriel Amard, ce nombre est de 12, juste au-dessus de la moyenne nationale (11).
Le travail d’un·e député·e se mesure aussi à travers les amendements qu’ils et elles écrivent. Pour cela, nous avons utilisé les données disponibles sur le site de l’Assemblée nationale. Des 63 amendements déposés par Gabriel Amard en premier signataire, 35 ont été discutés (en hémicycle ou en commission). 11% des amendements discutés ont été adoptés.
Enfin, quels ont été les votes de Gabriel Amard sur des lois marquantes discutées durant l’année, que nous avons sélectionnées ? Pour retrouver l’explication des différentes lois choisies, c’est ici.
Un député engagé pour l’accès à l’eau et à l’assainissement
Militant de longue date pour la gestion publique de l’eau et des modes d’assainissement, Gabriel Amard a investi son rôle législatif sur cette thématique en particulier. Sur les dix propositions de loi déposées par le député en un an, quatre portent sur les enjeux de dépollution et d’accès à l’eau.
Membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, le député s’est engagé dans la lutte contre les PFAS avec une proposition de loi visant à « doter la France des équipements nécessaires à la dépollution », notamment en promouvant l’utilisation de charbons actifs, outil de captation des perfluorés dans les services d’assainissement de l’eau. Au sein de cette commission, Gabriel Amard affiche un taux de présence de 44%. La moyenne nationale est de 50%.
Le député insoumis a aussi émis une proposition de loi visant à inscrire le droit à l’eau et à l’assainissement comme droit humain fondamental dans la Constitution. Les deux textes n’ont pas encore été soumis au vote des parlementaires.
Un député engagé contre la souffrance animale
Celui qui est aussi conseiller régional d’opposition s’investi par ailleurs dans la lutte contre la souffrance animale. Gabriel Amard a déposé deux propositions de loi à ce sujet, l’une visant à interdire la pêche au vif (qui consiste à utiliser des appâts vivants, comme des poissons ou des crustacés), l’autre visant à interdire la capture d’animaux par les pièges à colle (une technique souvent utilisée pour les rongeurs). Ces deux pratiques sont déjà condamnées dans plusieurs pays de l’Union européenne.
Le député reste donc dans sa ligne annoncée lors des élections, à savoir s’engager pour la protection de la biodiversité tout en continuant à militer contre la pollution de l’eau et des sols.
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