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À Lyon, une marche contre les violences pénitentiaires dimanche 25 mai

À Lyon, les associations Victimes des crimes sécuritaires et Idir Espoir et Solidarité organisent une marche contre les violences pénitentiaires dimanche 25 mai. Le départ est donné à 14 heures place Bellecour (Lyon 2e).

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Marche pour Idir Mederess
Marche pour Idir Mederess, septembre 2024.

« La prison ne doit pas tuer. » L’association des Victimes de crimes sécuritaires et le collectif Idir Espoir et Solidarité organisent, dimanche 25 mai, une marche contre les violences pénitentiaires. Cet événement, qui démarrera à 14 heures place Bellecour (Lyon 2e), s’inscrit dans un week-end pour la justice et la dignité des détenus.

Le vendredi 23 mai ouvrira le bal avec une « soirée anti-carcérale » au Grrrnd Zero à Vaulx-en-Velin. Le samedi, l’Île égalité (à Villeurbanne) accueillera tables rondes, conférences, témoignages d’anciens détenus, projections de films… Les militants souhaitent alerter sur les conditions d’enfermement des prisonniers et comptent dénoncer des « crimes maquillés en suicides » dans les prisons.

À Lyon, une mobilisation contre les violences pénitentiaires

Idir Espoir et Solidarité est un collectif d’entraide pour parents de victimes de violences carcérales et policières. Il s’est créé à la suite de la mort d’Idir Mederess, retrouvé pendu dans sa cellule de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas le 9 novembre 2020. Il était en détention provisoire depuis huit mois, incarcéré pour conduite sans permis et course poursuite. L’enquête, qui conclut à un « suicide », est contestée par sa famille qui parle d’une « mort suspecte ».

Le jeune homme est depuis devenu un symbole pour dénoncer des violences pénitentiaires, sur lesquelles il est difficile d’enquêter. Pauline Petitot, chargée d’enquête au sein de l’Observatoire international des prisons (OIP), témoignait en 2024 auprès de Rue89Lyon de l’aggravation des conditions d’incarcération.

« Ce sont des conditions de détention particulièrement sévères sur le plan matériel, mais aussi psychologique. Il y a plus de suicides, de départs d’incendies, de grèves de la faim », listait-elle.

Dès 2016, la France détenait le triste record de 12 morts pour 10 000 prisonniers par an, deux fois plus que dans les autres pays européens. Ce week-end de mobilisation veut donc sensibiliser la population et lever, en partie, l’omerta sur les violences en prison.


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