À l’heure des conflits autour des mégabassines, la situation a de quoi interpeller à l’ouest de Lyon. Dans les Monts du Lyonnais, à Haute-Rivoire, un projet destiné à l’irrigation agricole ne rencontre aucune résistance citoyenne. Une chose rare alors qu’ailleurs en France, la guerre de l’eau suscite des conflits de plus en plus durs, alimentés par la raréfaction de la ressource en raison du changement climatique. L’eau disponible pourrait diminuer de 40 % d’ici 2050 dans le pays. Or, l’agriculture est de loin sa première consommatrice.
Une petite musique s’installe dans le débat public. Celle de l’opposition simpliste « agriculteurs contre écologistes ». Elle résonne de plus en plus fort à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, contre les mégabassines, ou dans le Tarn-et-Garonne. Dans ce département, des agriculteurs ont construit une retenue d’eau illégalement et ne s’en cachent même pas.
Alors, quand l’exploitant Mathieu Razy a reçu l’autorisation environnementale de la préfecture du Rhône pour son projet d’irrigation, en avril dernier, il a savouré cette « petite victoire ». L’éleveur de vaches Aubrac pratique l’agriculture biologique sur ses 75 hectares. Avec trois autres exploitations du secteur, qui, elles, ne sont pas en bio, il souhaite agrandir une retenue d’eau existante. Un barrage en travers d’un ruisseau. D’une capacité de 12 000 m³, il s’agirait d’atteindre un volume de 110 000 m³, après de lourds travaux. Cela représente environ six fois moins que la capacité de la mégabassine de Sainte-Soline, par exemple.
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