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Sorties à Lyon : La sélection culture de la rédaction du 22 au 28 mars

Un street artist au musée, une maison de l’amour et une autre de sang, du doc en pagaille et beaucoup de Mahler, c’est le programme des sorties à Lyon pour cette semaine. N’hésitez pas à ajouter vos bons plans en commentaires.

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Sorties à Lyon Bluthaus M. Rittershaus

Obey street

Il s’appelle Shepard Fairey mais si vous le connaissez c’est sans doute davantage sous le nom d’Obey. Car Obey est le graphiste/street artist le plus tendance de ces 20 dernières années (avec, dans un autre genre, Banksy). Impossible par exemple d’être passé à côté de son portrait iconique de Barack Obama estampillé « Hope ». Son œuvre est aussi considérable par sa quantité : plus de 2000 œuvres dont un millier est à voir au Musée Guimet (avec le concours des Grenoblois de Spacejunk). Pochettes d’album, grandes causes (racisme, écologie), portraits d’hommes politiques ou de pop stars, tout passe au prisme de son travail de street artiste, classé ici par thématique.

Shepard Fairey – 1001 reasons to Dis(OBEY). Au Musée Guimet jusqu’au 9 juillet.

Quoi de neuf Doc ?

Sorte de piqûre de rappel du Mois du film documentaire (en novembre), les Ecrans du Doc proposent cinq jours durant au Toboggan, un panel fort large de ce genre parent pauvre du cinéma. Et nous montre que c’est de moins en moins vrai. Du fait de la diversité et de la qualité du documentaire moderne. La preuve en quelques films présentés ici : Les Années Super 8, dont on a déjà beaucoup parlé ; Atlantic Bar, sur la vie d’un bar de quartier menacé de fermeture ou La (Très Grande) Evasion qui avec son titre clin d’œil à John Sturges explore l’optimisation fiscale. Et bien sûr, Sur l’Adamant de Nicolas Philibert, Ours d’or au Festival de Berlin, en avant-première.

Les écrans du Doc. Au Toboggan du 21 au 26 mars. >> Encore quelques places à gagner ici.

Faites entrer l’agent immobilier

Un opéra sur une transaction immobilière, voilà Bluthaus. Nadja mettant en vente la maison de ses défunts parents. Sauf qu’à l’occasion sont révélés les secrets sanglants de la demeure. Nadja est une enfant abusée, sa mère a tué son père et s’est suicidée – de quoi faire baisser la valeur du prix au mètre carré – et Nadja ne peut plus aimer. De ce pitch très « Recherche appartement ou maison » rencontre « Faites entrer l’accusé », Georg Friedrich Haas a composé un opéra assassin en 2011. Et exprime la souffrance dans les grandes largeurs. Mieux, le metteur en scène Claus Guth mêle la partition de Haas à deux œuvres de Monteverdi sur l’impossibilité d’aimer.

Bluthaus (La Maison du crime). À l’Opéra de Lyon du 21 au 26 mars.

Cent minutes de Mahler

Chaque symphonie de Gustav Mahler est comme un continent. Le chef Nikolaj Szeps-Znaider en explore d’ailleurs les recoins avec délectation. Et celui-ci, de continent, est fort vaste, la 3e étant sa plus longue (elle a longtemps bénéficié du statut de symphonie la plus longue jamais écrite). Elle dure en effet une centaine de minutes et constitue une sorte de work-in-progress vers une musique de plus en plus aventureuse et singulière au gré des six mouvements qui la composent. Un monument du romantisme mais en vérité bien plus que cela. Pour Szeps-Znaider : « Ce n’est presque plus de la musique. »

Gustav Mahler, Symphonie n°3. À l’Auditorium les 23 et 25 mars.

Au nom de l’Amour

Après Morrissey, c’est un autre petit morceau d’histoire de la pop britannique des années 80-90 qui vient visiter Lyon. Un groupe important sans doute pas reconnu à sa juste valeur. La faute à un leader sans doute trop ombrageux. Et à une incapacité du même à transformer l’essai de deux premiers albums référence (problèmes de gestions du succès, pas mal d’egos mal placés et beaucoup de drogues). Guy Chadwick et sa troupe, reformée dans les années 2000 a sorti il y a quelques mois un nouvel album très digne. Mais les fans seront là pour les tubes de toujours et d’il y a trente ans et plus, Shine on, Christine, The Beatles & The Stones

The House of Love. À l’Epicerie Moderne le 27 mars.


#Auditorium

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