
Le youtubeur Léo Grasset (DirtyBiology) est accusé de violences sexuelles et psychologiques par plusieurs femmes dont une, youtubeuse à Lyon, qui a porté plainte. Il y a un an, Clothilde Chamussy racontait à Rue89Lyon la difficile place des femmes sur Youtube.
Dans une enquête publiée le 23 juin, Mediapart révèle que le youtubeur Léo Grasset, dont la chaîne « DirtyBiology » est bien connue dans le petit monde de la vulgarisation scientifique sur YouTube, est accusé de violences sexuelles et psychologiques par huit femmes, et de viol par l’une d’entre elles.
D’après les informations révélées, l’une de ces femmes a porté plainte contre le youtubeur pour harcèlement sexuel le 30 juin. Il s’agit de Clothilde Chamussy, qui réside à Lyon. Cette archéologue de formation est derrière la chaîne « Passé sauvage » qui fait de la vulgarisation historique depuis 2016 et compte aujourd’hui 120 000 abonnés.

Il y a tout juste un an, Rue89Lyon l’avait rencontrée dans le cadre de notre série sur les youtubeurs et youtubeuses de Lyon, pour parler de son travail ainsi que de la place des femmes dans ce microcosme.
Déjà, à l’époque, elle avait raconté avoir rencontré « des grosses difficultés avec des hommes qui se comportaient mal » sur des tournages, par exemple en regardant des vidéos pornographiques à table lors de la pause déjeuner. Sans compter le boy’s club en vigueur.
« En tant que femmes sur YouTube, nous n’avons que les miettes d’un festin », résumait Clothilde Chamussy.
Dans les colonnes de Mediapart, la youtubeuse a expliqué avoir longtemps songé à porter plainte contre Léo Grasset, sans réussir à franchir le pas. Grâce à la vague de soutien reçue suite à l’enquête du site d’info, c’est désormais chose faite.
Elle espère maintenant « une condamnation, qui répare, qui a une valeur pédagogique et qui protège les jeunes », et encourager d’autres personnes à témoigner.

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