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Manifestation des enseignants et personnels d’éducation ce jeudi à Lyon

Une intersyndicale au grand complet appelle les personnels d’éducation à une manifestation en ce jeudi 13 janvier.

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Des enfants masqués. Une photo libre de droits par Rodnae, sur Pexels.

Écoles primaires et maternelles, collèges, lycées, études supérieures, des professionnels de toutes les organisations syndicales de l’éducation appellent à une grève générale du corps éducatif. Un appel exceptionnellement relayé par l’association des parents d’élèves, la FCPE ainsi que plusieurs syndicats étudiants.

Le mouvement social pourrait être particulièrement suivi : de nombreuses écoles à Lyon et dans l’agglomération ont déjà annoncé aux familles leur fermeture ce jeudi.

Pour le syndicat SNUipp-FSU, il est probable que l’on compte jusqu’à 75% de grévistes chez les professeurs du Rhône et une moitié des écoles primaires fermée.

Des lycéens ont prévu de se joindre au cortège pour dénoncer leurs conditions aléatoires d’apprentissage et témoigner d’une « anxiété à l’approche des examens du baccalauréat ».

Le départ de la manifestation est prévu ce jeudi à 14 heures, devant l’Inspection Académique de Lyon (Lyon 7e), à l’angle de la rue Jaboulay et la rue de Marseille. Elle doit s’achever devant la préfecture de Lyon (Lyon 3e).

Jean Castex échoue à calmer le jeu avant la manifestation

C’est le nouveau protocole sanitaire de la rentrée 2022, annoncé par Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, qui a mis le feu aux poudres. Pour limiter les fermetures de classe, il a été annoncé qu’un cas positif au Covid-19 dans une classe n’entraînait plus nécessairement sa fermeture. En revanche, tous les élèves étaient alors dans l’obligation de réaliser un test antigénique ou PCR. Ils devaient ensuite réaliser un autotest deux jours après et quatre jours après pour pouvoir se rendre en classe.

Très critiqué à sa sortie, des modifications au protocole ont été annoncées par Jean Castex, le premier ministre, ce mardi 11 janvier. L’obligation d’effectuer des tests n’est plus valable que pour une semaine entière seulement, même si un des élèves se déclare positif par la suite. On peut ne venir chercher son enfant positif au Covid-19 que le soir, et les tests de dépistage peuvent n’être que des autotests.

Mais cette tentative d’allègement a été contreproductive : les syndicats des enseignants et personnels d’éducation n’en démordent pas. Le protocole est jugé chaotique, insuffisant et qualifié de dangereux, ne permettant pas par ailleurs à tous les élèves de suivre les cours de façon égalitaire. Plusieurs syndicats demandent que les classes soient fermées au premier cas de covid.

Les syndicats demandent aussi une augmentation des moyens matériels et humains dans les établissements scolaires. En témoigne le communiqué du syndicat SNES-FSU :

« [Nous exigeons] du matériel de protection adapté pour tous les personnels et les élèves : masques FFP2, masques chirurgicaux, capteurs de CO2, autotests, le report des épreuves de spécialité du baccalauréat de mars à juin, le recrutement de personnels pour renforcer les vies scolaires, l’élargissement du vivier de remplaçants par la création des postes nécessaires pour répondre aux besoins et le recours aux listes complémentaires. »

Devant la perspective du baccalauréat, un lycée de Vaulx-en-Velin très remonté

Ce mercredi, les personnels du lycée Doisneau de Vaux-en-Velin, en banlieue lyonnaise, annoncent rejoindre le mouvement, pour « dénoncer l’absurdité pédagogique et le désastre qui s’annonce en cas de maintien des épreuves de spécialité du baccalauréat au mois de mars ».

Et de prendre pour exemple :

« Les enseignants de spécialité partagent le constat dans leurs disciplines respectives de programmes trop chargés pour être traités sereinement avant le mois de mars ; par exemple en sciences économiques et sociales, 3 chapitres ont été traités depuis la rentrée de septembre, il en reste 4 à traiter d’ici mars ! »

Des exemples précis sur la situation de l’établissement sont même donnés :

« En physique-chimie, 11 chapitres ont été traités, et il en reste 7 ! Nos collègues des spécialités « Mathématiques » et « Humanités, littérature et philosophie » font exactement le même constat. »

Ils soulignent également le manque de temps pour préparer les élèves aux méthodes du baccalauréat :

« Une épreuve comme la dissertation nécessite un temps d’appropriation que les épreuves en juin permettaient et que la nouvelle organisation du baccalauréat ne permet plus. »

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