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L’engagement de la préfecture sur l’hébergement d’urgence : « On va répondre à la demande mi-décembre »

Dans un « contexte particulier » lié à la pandémie, la préfecture du Rhône a détaillé son plan d’hébergement d’urgence hivernal, mercredi 18 novembre. Alors que la Fondation Abbé Pierre annonce le chiffre choc de 300 000 SDF en France, les représentants locaux de l’Etat se montrent confiants et assurent pouvoir héberger, pour mi-décembre, « l’ensemble de la demande » grâce à ce plan froid 2020/2021. Un pari osé compte tenu du nombre de sans-abri que compte la métropole de Lyon.

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L'auberge de jeunesse de Lyon transformée en hébergement d'urgence ©LS/Rue89Lyon

Crise de la Covid-19 oblige, le plan froid a été lancé le 18 octobre cette année, par le renforcement des maraudes puis par l’ouverture progressive des places d’hébergement d’urgence.

Ce mercredi, la réquisition de l’auberge de jeunesse du cinquième arrondissement, mise à disposition par la Ville de Lyon, a été effective.

Mise à l’abri hivernale : une augmentation de l’offre d’hébergements

À la mi-novembre, la préfecture du Rhône affirme avoir ouvert 698 nouvelles places pour l’hiver.

« Nous allons pouvoir répondre à la demande d’ici mi-décembre », assure Christel Bonnet, directrice départementale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (plus connue sous l’acronyme DDCS).

À cette date, 1038 places seront à disposition pour accueillir les sans-abri. En cas de « grand froid », la réquisition de gymnases, notamment, pourra faire monter ce chiffre à 1 358, soit une augmentation de 13 % par rapport à 2019.

Ces places s’ajoutent aux 6 557 places ouvertes toute l’année.

« Ce chiffre [concernant un hébergement sur l’année] est en augmentation de 10 % par rapport à 2019, précise Clément Vivès, secrétaire général adjoint de la préfecture du Rhône. Il était de 5 983 l’année dernière. »

En tout, 7 915 places sont programmées pour cet hiver donc. Il signale qu’une « rotation » s’effectue sur ces places. Certaines personnes passent par de l’hébergement précaire avant d’aller vers du logement plus pérenne.

« S’il faut mobiliser plus de places, nous pourrons en trouver. Notamment en travaillant avec les hôtels », précise Christel Bonnet.

Un complément qui ne sera pas de trop.

1448 personnes sans solution d’hébergement au 115

Si la préfecture se réjouit d’une baisse des appels au 115 de 23% début novembre par rapport à 2019 (2300 contre 3000 à la même période), beaucoup de demandeurs restent sans logement.

Elle recense au 18 novembre, via la Maison de la veille sociale du Rhône (MVS), une demande non pourvue pour 1448 personnes (vivant à la rue, dans des lieux précaires, des squats, etc.). Pour rappel, la MVS recueille les appels en provenance du 115. Or, certains sans-abri n’ont pas, ou plus, le réflexe d’appeler ce numéro d’urgence. Parmi eux, certains vivent dans des squats ou des campements. Un grand nombre risque donc de rester sans toit.

Hébergement des sans-abri : maire de Lyon et préfet affichent leur union

A peine deux heures après cette présentation du plan froid, le préfet du Rhône Pascal Mailhos visitait l’auberge de jeunesse de Lyon transformée en centre d’hébergement d’urgence pour cet hiver. Une visite en compagnie du maire de Lyon et ouverte à la presse

C’était une manière de mettre en lumière les très bonnes relations entre la Ville et la préfecture, particulièrement sur cette question des ouvertures de foyers pour sans-abri. A rebours des polémiques sur l’arrivée de SDF dans l’Ouest lyonnais, Grégory Doucet et Pascal Mailhos ont voulu montrer « l’effort commun » pour accueillir les plus vulnérables.

Le maire de Lyon Grégory Doucet (au centre) et le préfet Pascal Maillhos en compagnie de l'adjointe aux affaires sociales Sandrine Runel lors de la visite de l'auberge de jeunesse de Lyon (5ème arr.) transformée en hébergement d'urgence. ©LS/Rue89Lyon
Le maire de Lyon Grégory Doucet (au centre) et le préfet Pascal Maillhos en compagnie de l’adjointe aux affaires sociales Sandrine Runel lors de la visite de l’auberge de jeunesse de Lyon (5ème arr.) transformée en hébergement d’urgence. ©LS/Rue89Lyon

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