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20/03/2024 date de fin
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Fin de la circulation différenciée après un pic de pollution aux particules fines de 5 jours à Lyon

[Article mis à jour] Et deuxième pic de pollution le même mois. La situation devrait encore se dégrader encore mercredi 1er janvier 2020. La préfecture a alors décidé de mettre en place la circulation différenciée pour le premier jour de l’année.

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Carte d'Atmo Rhône-Alpes

[MàJ du 1er janvier] La préfecture du Rhône a reconduit la circulation différenciée jeudi 2 janvier.

[MàJ du 2 janvier] La préfecture ne reconduit pas la circulation différenciée vendredi 3 janvier malgré la poursuite du pic de pollution sur Lyon.

[Mise à jour 3 janvier] Atmo Rhône-Alpes annonce une amélioration malgré une concentration encore assez forte mais sans risque de dépassement de seuil. L’amélioration devrait se prolonger samedi 4 janvier. Le pic de pollution aura duré cinq jours. 

La concentration des particules fines (PM10) a commencé à s’installer dimanche 29 décembre, selon Atmo Rhône-Alpes, l’observatoire de la qualité de l’air dans la région. Ella a bénéficié pour cela des conditions climatiques (anticyclone, absence de vent) favorables ce jour-là. L’épisode s’est poursuivi lundi 30 décembre et pour cette journée du 31 décembre, Atmo Rhône-Alpes prévoit une dégradation de la qualité de l’air déjà médiocre. Qui se poursuivra mercredi 1er janvier.

Carte d'Atmo Rhône-Alpes
Pic de pollution aux particules fines sur le bassin lyonnais le 31 décembre 2019. Capture d’écran

Circulation automobile différenciée à Lyon et Villeurbanne les 1er janvier et 2 janvier

En conséquence, le préfet du Rhône a décidé de la mise en place de la « circulation différenciée » sur les routes mercredi 1er janvier 2020. En clair, pourront rouler les véhicules munies des vignettes Crit’Air 0, 1, 2 et 3. Les véhicules les plus anciens, vignettes Crit’Air 4 et 5, ne pourront pas rouler sur les routes de trois communes :

  • Lyon,
  • Villeurbanne
  • et Caluire-et-Cuire.

Cela à partir de mercredi 1er janvier à 5h du matin.Elles seront toutefois autorisées à circuler sur le périphérique nord ou l’A6/A7 et passer sous le tunnel de Fourvière.

Les limitations de vitesses sont abaissées de 20km/h sur les routes du département (hors portions du périphérique déjà à 70km/h).

Les établissements industriels sont invités à réduire leurs émissions.

Dans son côté la Métropole de Lyon et le Sytral mettent en place le ticket Tick’Air sur le réseau TCL. Il permet des déplacements illimités pour 3 euros par jour.

3 janvier, fin de la circulation différenciée mais toujours un pic de pollution

[EDIT] La circulation différenciée a été maintenue jeudi 2 janvier jusqu’au vendredi 3 janvier 5h du matin.

Ce jeudi 2 janvier, la préfecture du Rhône indique qu’elle lève la mesure pour la journée du vendredi 3 janvier. Alors même que le pic de pollution se poursuit. Atmo Rhône-Alpes indique dans son bulletin du 2 janvier que pour la journée du 3 janvier, « un risque de franchissement de seuil devrait subsister uniquement sur le bassin lyonnais Nord Isère où les conditions météorologiques restent défavorables à la dispersion ». La situation devrait s’améliorer au cours du week-end.

La préfecture justifie son choix notamment par la baisse du pic de pollution. Une baisse constaté au plan régional mais pas sur le bassin lyonnais, concerné par la mesure. Comme pour le précédent pic de pollution début décembre 2019, la préfecture invoque les grèves pour justifier son choix de ne pas restreindre le trafic automobile.

L’abaissement des limitations de vitesse évoquées plus haut restent toutefois en vigueur vendredi 3 janvier.

Une pollution qui s’est étendue au bassin de Saint-Etienne et l’Ain

Atmo Rhône-Alpes a placé dans un premier temps la vigilance pollution au niveau jaune pour ce pic de pollution. Mardi 31 décembre à la mi-journée, cette vigilance passe au niveau orange. La qualité de l’air s’est encore détériorée. L’indice de la pollution de l’air ce mardi à Lyon est de 89 sur 100. Et la tendance est à la dégradation pour la journée de mercredi 1 janvier. Atmo Rhône-Alpes prévoit d’ailleurs un débordement de la concentration de particules fines sur les bassins de Saint-Etienne et de l’ouest l’Ain notamment.

Indice de l'air à Lyon le 31 décembre 2019
Indice de l’air à Lyon le 31 décembre 2019. Capture d’écran Atmo Rhône-Alpes

 

Lors du précédent pic de pollution, entre le 4 et le 8 décembre 2019, la préfecture du Rhône n’avait mis en place aucune mesure contraignante. Notamment en ce qui concerne la circulation automobile. Le préfet du Rhône invoquait notamment l’approche des grèves dans les transports en commun et de la fête des lumières comme éléments ne permettant pas aux automobilistes d’utiliser des solutions de transports alternatives. La vitesse avait été toutefois abaissée de 20km/h sur les axes routiers limités à 90km/h.

[EDIT] Jeudi 2 janvier, seuls les bassins de Lyon/Nord Isère, Vallée du Rhône et Vallée de l’Arve sont en vigilance jaune. La vigilance est levée pour l’Ardèche ou les contreforts du Massif-Central. Vendredi 3 janvier, seul le basson de Lyon/Nord Isère devrait rester sous vigilance.

Lyon et son agglomération régulièrement exposés aux particules fines

Pour rappel, les sources de pollution aux particules fines sont essentiellement :
• le trafic routier, surtout les moteurs diesel
• les activités industrielles
• le chauffage au bois non-performant

Selon une étude sur la qualité de l’air publiée en 2019 dans Environment international, la pollution aux particules fines est responsable de 531 décès prématurés et de 65 cas de cancers du poumon entre 2015 et 2017 à Lyon. Il s’agissait d’une étude sur un autre type de particules fines, les PM 2,5.

Cette étude a été menée par l’Inserm, le CNRS, l’Inral’université Grenoble-Alpes et Atmo Auvergne Rhône-Alpes. Les chercheurs s’étaient donnés pour objectif d’étudier les avantages sanitaires et économiques, ainsi que les inégalités sociales résultant de dix scénarios de réduction de l’exposition aux particules fines PM2,5.

Entre 2015 et 2017, soit la période étudiée, les Lyonnais étaient en moyenne exposés à 15,3 µg/m³ de particules fines par an. Sur Lyon, cette exposition a causé 531 décès prématurés et 65 cas de cancers du poumon.

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