
Les occupants du squat ouvert depuis septembre 2018 ont obtenu un délai exceptionnel d’un an.
Le 16 octobre 2018, le juge des référés du tribunal administratif avait rejeté la demande de la Métropole de Lyon (propriétaire de cet ancien collège) qui souhaitait l’expulsion immédiate.
Bis repetita. La collectivité a saisi le tribunal de grande instance de Lyon, maintenant qu’un compromis de vente a été signé avec le promoteur Vinci.
Une première fois repoussée, l’audience s’est tenue en juillet.
Ce mardi, le juge a rendu sa copie. La note est salée pour la Métropole de Lyon.
« Un lieu de vie sécurisant après les multiples épreuves migratoires au risque létal qu’ils ont rencontrées »
Certes, le juge lyonnais autorise la Métropole de Lyon « à faire procéder à l’expulsion de ces lieux ». Mais il accorde un délai d’un an alors que généralement les délais excèdent rarement six mois.
Dans son ordonnance de référé, le juge le justifie en prenant en considération le parcours migratoires des migrants. Chose également très rare :
« Il doit être constaté que les occupants sont tous de jeunes migrants de pays africains, demandeurs d’asile avec instruction de leur dossier en cours; qu’ils ont su créer avec le voisinage du collège des liens solidaires étroits comme en témoigne les multiples attestations produites, et ont pu, au demeurant avec l’aide de la Métropole, aménager cet espace inoccupé en lieu de vie sécurisant après les multiples épreuves migratoires au risque létal qu’ils ont rencontrées; que leur relogement ne peut avoir lieu dans des conditions normales puisque leurs demandes d’asile sont en cours de traitement et que le nombre d’hébergement en structure officielle est notoirement insuffisant ».
Et de conclure :
« Leur maintien dans les lieux pour une période de quelques mois n’est pas de nature à porter atteinte disproportionnée au droit de propriété et aux intérêts financiers de la Métropole qui est en l’état d’un compromis de vente avec une société mercantile, les conditions suspensives n’expirant que le 31/12/2020 et alors qu’il n’est en rien établi que la présence des jeunes migrants mette obstacle, vu la qualité exemplaire de leur comportement, à la réalisation de travaux exploratoires en vue du dépôt du permis de construire ».
Quel futur proche pour les migrants du squat Maurice Scève ?
En ce mois de septembre 2019, l’ancien collège Maurice Scève rue Thévenet est majoritairement habité par des migrants demandeurs d’asile (majeurs) originaires d’Afrique subsaharienne. Ils seraient environ 450. Leur nombre a grimpé cet été en anticipation de l’expulsion d’un autre gros squat de migrants, l’Amphi Z à Villeurbanne, évacué le 11 septembre dernier.
Dans ce squat de la Croix-Rousse, la Métropole de Lyon a organisé, en partie, « les conditions matérielles de l’occupation ». En installant des sanitaires, en mettant en place une permanence sociale confiée à l’association Alpil et en organisant la distribution de nourriture via le Foyer Notre-Dame des Sans-Abri. Cette situation paradoxale a été souligné par le juge dans son ordonnance.
Aujourd’hui, les soutiens des habitants, notamment la Coordination urgence migrants (CUM), réclament qu’une convention d’occupation précaire soit signée entre les occupants et la Métropole et/ou la préfecture, en s’inspirant du « modèle toulousain ».
Question : l'accroissement incontrôlé du nombre d'habitants de ce squat ne risque-t-il pas de produire un effet contre-productif en posant de plus en plus de problèmes dans le quartier ? Il faut à tout prix construire un modèle soutenable en auto-gestion, et non un lieu qui part à la dérive parce qu'étant en suroccupation critique ...
Il n’y a que vous qui parliez de couleur de peau ici!
Nous, voisins immédiats du collège, quand nous parlons de nuisances visuelles nous parlons des amas d’objets et autres détritus entassés depuis des mois en extérieur sous nos fenêtres!
Dommage que nous ne puissions ajouter des photos à nos commentaires car les images parlent d’elles mêmes!
Cela fait maintenant 1 an que nous subissons la surpopulation de ce squat et cela n’est pas prêt de s’arranger!
Surtout lorsque les associations qui sont sensées accompagner ses personnes se servent de leur situation déplorable à des seules fins politiques au lieu de travailler à des solutions pour améliorer les relations de bon voisinage!
Ils ont eu 1 an pour essayer d’organiser tout ça mais le bilan est là:
- toujours autant de bordel sous nos fenêtres,
- des individus qui urinent devant les passants (mes petites nièces de 8 et 4 ans en ont fait l’expérience! Pas facile de répondre à la question « pourquoi le monsieur il se met tout nu ici?»,
- des nuisances sonores nuit et jour que ce soit à cause de la musique ou des bagarres incessantes...
Et ce ne sont que de minces exemples de ce que nous vivons depuis 1 an!
Donc que l’on qualifie leur comportement d’« exemplaire » me fait me demander si chacun d’entre vous, promptes à juger des voisins à bout face à ce manque de civisme, serait prêt à endurer ça en bas de chez eux comme nous le faisons chaque jour!
Nous aussi en tant que voisins du squat subissons ces nuisances et nous n’en pouvons plus.
Le jugement précise “qu’ils ont su créer avec le voisinage du collège des liens solidaires étroits” !
Quelle blague! Les témoignages récoltés proviennent de personnes qui n’habitent pas le quartier et qui se donnent bonne conscience en soutenant une situation intolérable pour le voisinage.
On ne compte plus les nuisances sonores 24/24 7/7, la saleté dans les rues, les bagarres, le squat du terrain de sport sur lesquels les familles ne peuvent plus venir jouer, les incivilités, les insultes lorsqu’on demande un peu de calme.
Je compatis avec ces immigrés, chacun d’entre eux doit être une bonne personne. Mais 400 personnes regroupées dans ces conditions n’est pas une situation tenable.
Toutes les associations soit disant à but social et humanitaire mais qui utilisent maintenant la situation à des fins politiques ont une énorme responsabilité.
En revanche ce que font les associations qui encadrent ce lieu, en réponse à notre désespoir face aux nuisances sonores que nous subissons depuis 1an, c’est d’organiser en toute illégalité un événement avec concert ce soir juste sous nos fenêtres!
Donc ne parlons pas de respect et d’humanité ici, car le respect de la tranquillité des riverains est inexistant depuis 1an et utiliser la misère de ces gens à des fins politiques (comme votre message le laisse transparaître) on est loin de fervents défenseurs de l’humanité!
Et vous voulez nous faire avaler votre bonne foi ...
Cela va être difficile.
Je tiens à préciser que la police, sans doute appelée par de bons citoyens et de bonnes citoyennes, est passée effectivement sur place quelques minutes après 22h00 et qu'elle est repartie quelques minutes après quand nous lui avons assuré que le concert s'arrêterait à 22h30 ... ce qui fut strictement respecté !
Alors, à 2h00 du matin vous auriez mieux fait de dormir ... comme moi !
Dans un autre monde et à une autre époque on aurait pu qualifier votre commentaire de "délation", ce qui est puni par la loi justement !
Le commentaire a 2h du matin était d’herbert!
A qui je réponds donc: rien à faire de la politique, on veut juste être tranquille chez nous!
Ce qui n’est pas le cas depuis que les squatteurs sont là et que les associations se permettent d’organiser des événements festifs sur ce lieu, sans autorisation, dans le mépris total du voisinage.
Si vos voisins directs faisaient du tapage jour et nuit semaine et weekend chaque jour, n’essaieriez-vous pas que cela cesse?
On est dans le même cas de figure, de fait, ces squatteurs sont nos voisins, on demande juste qu’ils respectent le voisinage!
Donc stop aux nuisances sonores, aux détritus et aux pipis partout!
Autant pour moi concernant mon erreur quant à l'heure de parution d'un certain message et de l'accusation de délation qui en découlait. Dont acte ...
Je pense que ma réponse a quand même montré que le respect du voisinage faisait partie de nos préoccupations ... même si ce n'est pas parfait !
Et si on en parlait calmement en tête à tête un de ces jours ?
Quand nous avons appris, par la presse, que le Maire du 4ème allait recevoir quelques voisins en colère, nous lui avons proposé de tenir la promesse qu'il nous avait faite cet été d'inviter en même temps certains d'entre nous à cette rencontre pour qu'il y ait un dialogue. Ce qu'il a malheureusement refusé jusqu'à ce jour ... Dommage non ?