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François-Noël Buffet veut conquérir la Métropole de Lyon avec un dossard LR qui gratte

Ce 9 juillet, François-Noël Buffet, sénateur Les Républicains a été désigné par la commission nationale d’investiture de LR pour conduire les listes de son parti aux élections métropolitaines qui auront lieu pour la première fois en mars 2020.

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François-Noël Buffet. ©DD Rue89Lyon

Il n’était pas pas le seul à convoiter le rôle –Alexandre Vincendet, maire de Rillieux-la-Pape, s’y voyait bien aussi.
Nous republions l’interview du 14 juin dernier de l’ex-maire d’Oullins.

En même temps que LR doit restaurer son image et tenter de convaincre un socle électoral évaporé, tous les candidats à la Métropole pressent la commission nationale d’investiture (CNI) du parti de ne pas mettre en échec le futur candidat aux élections locales, en l’empêchant plus longtemps de lancer une campagne. D’autant qu’à Lyon, elle a démarré. La guerre fratricide qui oppose Gérard Collomb et David Kimelfeld pourrait laisser un boulevard à la droite.
Et François-Noël Buffet se voit déjà l’emprunter. Il a encore le souvenir désagréable de 2001 : alors que les communes de l’agglomération se situent au centre-droit, Gérard Collomb (étiqueté PS et peu craint à ce moment-là) avait réussi contre toute attente à siffler à François-Noël Buffet les précieuses voix de ces “petits maires” pour prendre la présidence du conseil communautaire.
Il y a par ici comme un goût de revanche, une envie d’un round local à la mesure des enjeux de la collectivité surpuissante que représente désormais la Métropole de Lyon. Occasion d’entendre les premières lignes du programme que François-Noël Buffet voudrait défendre, mais aussi d’évoquer le lead politique de son parti, au niveau local et national. Entretien.

« Un mouvement qui deviendrait omnipotent, c’est le chemin vers une forme de dictature moderne »

Rue89Lyon : Rarement votre famille politique a connu une période aussi compliquée. Les résultats aux européennes ont fait exploser les tensions qui existaient, le clivage qu’a créé au sein de LR votre ex-président Laurent Wauquiez a été mis au jour. Comprenez-vous que les départs à la chaîne ?

François-Noël Buffet : Moi je ne suis pas de ceux qui, quand le bateau tangue un peu, le quittent. Il faut garder le cap. Le fait de tenir, de ne pas entrer en tentation du départ, c’est fondamental.
Ce n’est pas une question de philosophie qui voudrait qu’il faudrait tenir pour tenir. Là, il s’agit de quelque chose de beaucoup plus grave : on a un risque démocratique, au vrai sens du terme, dans notre pays, qui est de limiter la vie politique à un seul grand parti et d’avoir finalement comme seules alternatives, et elles n’en sont pas pour moi, soit l’extrême droite soit l’extrême gauche.
Un mouvement qui deviendrait omnipotent, c’est le chemin vers une forme de dictature moderne. Le terme est très fort, mais c’est un sujet démocratique de fond, pas seulement d’opportunité politique. Je crois à la nécessité absolue d’avoir une majorité et une opposition de gouvernement, c’est à dire qui soient responsables, d’autant plus que je ne partage en rien les idées des extrêmes.
On a le devoir de résister, de trouver les voies, les moyens, de reconstruire une droite républicaine et du centre, qui est assise sur ses valeurs mais qui vit dans son temps et regarde la vie comme elle est aujourd’hui ; pas comme elle voudrait qu’elle soit. Elle doit avoir une capacité à incarner un destin national.
Tout est à refaire, au-delà des opportunismes momentanés, des intérêts personnels. Il est plus facile de rejoindre le président de la République afin d’essayer d’être élu à tel ou tel endroit ou même de rejoindre le gouvernement ; mais ce n’est pas un acte fort.
Regrettez-vous la stratégie de la radicalité qui a été adoptée par Laurent Wauquiez ? Beaucoup d’observateurs et de personnalités de LR estiment qu’il s’est servi de sa présidence comme d’un tremplin dirigé vers ses propres ambitions.

Il y a une forme de solidarité à avoir. Cela dit je pense que le mouvement s’est rétréci autour de quelques idées, de quelques principes, qui sont beaucoup trop restrictifs et qui nous ont enfermés.

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