
L’hébergement de migrants à la maison : « On ne va pas les laisser dehors comme des chiens »
Face à la saturation des dispositifs d'hébergement, de plus en plus de personnes accueillent à leur domicile des migrants. Cette démarche a désormais un nom, l’hébergement solidaire ou citoyen. Depuis trois ans, les initiatives se multiplient à Lyon. Enquête chez l’habitant.
« Gérard Collomb a tout faux avec sa politique de dissuasion migratoire. Il pourra faire toutes les lois qu’il veut, on ne pourra pas empêcher les gens d’accueillir l’autre chez eux ».
Jean-Paul Vilain, le président de la Coordination urgence migrants (CUM) qui regroupe individus et associations sur le sujet se montre catégorique :
« Des citoyens qui hébergent des migrants à leur domicile il y en a beaucoup et même de plus en plus ».
Aux côtés des squats ouverts pour les migrants, autrement appelés « réquisitions citoyennes » (lire ici ou là), le phénomène reste encore émergent mais il se développe, au gré des mouvements migratoires et, surtout, de l’opinion publique.
A l’automne 2015, la publication de la photo du petit Alyan retrouvé mort sur une place turque a déclenché une vague « refugees welcome » qui a entrainé la création des premières associations spécialisées dans l’accueil à la maison, comme Singa.
Depuis l’été 2017, l’arrivée de nombreux mineurs isolés ou mineurs non accompagnés (MNA) a également déclenché des vocations.
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