SUR MEDIAPART
Adopté par l’assemblée plénière, un amendement sur le bio dans les cantines a été réécrit en catimini ; et sa portée limitée.
L’affaire pourrait s’avérer très embarrassante pour Laurent Wauquiez, à peine remis de la polémique sur ses propos devant les étudiants de l’EM Lyon. Alors qu’un amendement avait été adopté en séance plénière, la présidence de la Région Rhône-Alpes a apporté en catimini des modifications au texte voté.
Dans le cadre du « plan Marshall » pour les lycées de la Région Auvergne-Rhône-Alpes que Laurent Wauquiez préside, l’opposition avait réussi à faire passer un certain nombre d’amendements lors de l’assemblée plénière du 29 septembre dernier. L’un d’eux – l’amendement 52 –, porté par le groupe RCES (Rassemblement citoyens, écologistes et solidaires), concerne les cantines scolaires dans les lycées, une compétence régionale. Il fait préciser dans un alinéa que le « Plan d’actions transversales », qui comprend différents volets, instaure désormais une « gestion régionale, bio, locale et de saison de la restauration dans les lycées ».
Le bio dans les lycées devient optionnel
Pourtant le texte soumis à la préfecture, selon la procédure en vigueur, n’est pas le même que celui voté en séance. Après le mot « bio », a été ajouté un opportun « dans la mesure du possible ». L’amendement réécrit devient donc « approvisionnement régional bio, dans la mesure du possible, local et de saison de la restauration des lycées ».
Un changement qui atténue, voire dénature complètement le texte adopté, comme l’a récemment découvert le groupe RCES
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