Ce samedi, on ne parlait pas de « congrès » mais de « conseil », au cours duquel on a élu non pas un « président » de parti mais un « délégué général » du mouvement.
Christophe Castaner, actuel porte-parole du gouvernement et secrétaire d’État en charge des relations avec le parlement, a donc été élu délégué général de La République en marche (LREM), le parti présidentiel.
Il était le seul candidat. Et seules deux personnes se sont abstenues, selon le communiqué du parti. Le vote a eu lieu samedi matin à main levée et à huis clos, à Eurexpo à Chassieu (près de Lyon).
Olga Givernet, députée de l’Ain ex-PS passée du côté de LREM, estime qu’il est temps pour le mouvement d’ « exister au niveau des territoires », rapporte Le Progrès. En effet, la réalité militante du mouvement qui a porté Emmanuel Macron jusqu’au sommet de l’État reste floue. Nombre de personnalités ou de militants ont assez vite claqué la porte, d’autres peuvent voir là à l’inverse de nouvelles opportunités.
À Lyon, le macronisme peut se déployer sans secret et à la fédé socialiste qui était tenue par Gérard Collomb et dont on dit qu’elle l’est toujours, pour le moment, c’est silence radio.
C'est simpleissime dans le monde du travail. Prenons l'exemple de la fiche de poste d'un délégué général chez les experts comptables :
"Le délégué général est désigné par le Conseil d’administration pour une durée indéterminée.
Les fonctions du délégué général prennent fin à sa demande ou par décision du Conseil.
Le délégué général est chargé de préparer et de coordonner les activités de la FIDEF. Il met en oeuvre les décisions du Conseil. Il participe avec voix consultative à toutes les réunions des organes de la FIDEF (bureau, conseil, assemblée)."
Ce qui veut dire que Castaner va garder son rôle de porte-parole, sans prendre d'initiatives, contrairement à ce qu'un président aurait pu faire.
CQFD
"Y'a qu'un boss, ici, c'est moi" pourrait clamer Macron.