Les 12 députés REM (largement) élus sur les 14 circonscriptions que compte le territoire ont principalement laissé Bruno Bonnell donner le la -lui qui s’est prêté au jeu médiatique une bonne partie de l’été.
L’ex-patron d’entreprises high-tech n’a pas caché son agacement de s’être vu qualifier, lui comme les autres députés REM, de « godillots » ou de « Bisounours ». Selon lui, le principe qui consiste à régler la question des votes des lois en amont de leur discussion dans l’Assemblée est la façon la plus moderne de la faire de la politique.
Bruno Bonnell envisage le groupe comme un ensemble de « missionnaires », élus pour accomplir la tâche et « suivre le cap ». Pour évangéliser ou, en termes macronistes, « faire de la pédagogie ».
Qui pour prendre la tête de REM dans le Rhône ?
Pour l’heure, pas possible de dispenser la leçon ni même de donner le moindre aperçu du fonctionnement futur de ce mouvement politique qui doit désormais se structurer en parti. Les référents par département seront directement nommés par Paris, « entre le 15 septembre et début octobre ». Concernant Lyon et le Rhône, il faut donc entendre par Gérard Collomb plutôt que par les instances nationales de REM.
Le ministre de l’Intérieur, s’il a cédé ses fauteuils de maire et de président de Métropole, continue toutefois de multiplier les apparitions officielles dans sa ville, histoire de signifier ostensiblement qu’il en reste le baron.
À l’évocation de la nomination du futur patron de REM dans le Rhône, les députés n’ont pu s’empêcher de sourire. C’est le nom de Caroline Collomb (l’épouse de Gérard) qui a délibérément fuité cet été.

Caroline Collomb et ses filles apprennent la victoire d’Emmanuel Macron le 7 mai au QG d’En Marche ! à Lyon. © Eric Soudan
De quoi faire pleuvoir les critiques sur ce « système Collomb« , consistant en un verrouillage politique contraignant et pyramidal, qui serait alors, en cas de nomination intra-familiale, frappé d’un népotisme rarement observé.

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