« Comme on est une famille, on peut tout se dire », a lancé Gérard Collomb, maire PS de Lyon à ses copains du parti réunis à Lyon à l’occasion de l’Université de l’engagement organisée à Lyon de ce samedi.
Une entrée en matière à la vaseline rapportée par Lyon Capitale, de la part d’un élu local qui est le premier porte-parole et soutien énergique du ministre démissionnaire, Emmanuel Macron, offrant en creux une critique systématique et acide de l’action du gouvernement de François Hollande.
Intervention de Gérard Collomb à l’Université… par PartiSocialiste
Parmi les représentants de ce gouvernement taillé menu par Gérard Collomb, on trouvait la ministre de l’Éducation. Najat Vallaud-Belkacem a fustigé l’attitude de son ex-collègue Emmanuel Macron, estimant que l’ »on ne peut pas se transformer en dernière minute en inspecteur des travaux finis ».
Elle s’est aussi occupée de vendre son propre bilan en se félicitant de son action ministérielle, autopromo que Gérard Collomb a mis en sourdine en prenant l’exemple de la réforme des rythmes scolaires mal vue par nombre d’élus locaux, premiers concernés. Sa critique de la réforme menée par la ministre a suscité quelques sifflets dans les rangs de l’assemblée. (voir dans la vidéo ci-avant à 7’30).
Tension palpable entre la ministre qui fût conseillère municipale à Lyon, avant qu’elle ne rejoigne à vitesse grand V les sphères nationales, laissant derrière elle et sans plus de considération un Gérard Collomb qui aurait aimé être présenté, a minima, comme un mentor.
Le maire de Lyon a également été sifflé (voir vidéo ci-avant à 14’20) lorsqu’il s’est amusé à faire de la provocation, utilisant le nom/slogan du mouvement lancé par Emmanuel Macron, expliquant qu’ils seraient « quelques un à être en marche » (en 2017), au profit du seul PS.
Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, a tenté le consensus, en saluant « Najat l’émancipatrice », et « Gérard le constructeur » qui « a réussi le socialisme dans sa ville ».
Ces bisbilles internes au PS permettent aussi de laisser filer une forme d’auto-critique gérée, avant la désignation du candidat derrière lequel toute la petite famille socialiste devra se résoudre à se ranger, à la veille des élections présidentielles.

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