
Yann Guégan a vérifié : l’ebook est dans la plupart des cas plus cher que la version poche. Le surcoût atteint même 10,90 euros pour Boomerang, de Tatiana de Rosnay (éd. Héloïse d’Ormesson) – 17,99 euros en version électronique, 7,10 euros au Livre de poche (+150 %). De même, Apocalypse Bébé, de Virginie Despentes (éd. Grasset), vous coûtera 13,99 euros si vous souhaitez le lire sur votre Kindle, contre 7,10 euros seulement si vous voulez feuilleter les 380 pages de la version Livre de poche (+97 %).
Ce décalage est étonnant : d’un côté, un fichier numérique dont la reproduction ne coûte rien ; de l’autre, un objet physique fait de papier et d’encre et qu’il faut acheminer jusqu’au lecteur.
Sans compter que proposer un prix bas pour les ebooks les rend plus accessibles aux lecteurs les plus fauchés, et pourrait éviter de voir certains se tourner avec le piratage.
L’auteur de l’enquête a contacté les maisons d’édition concernées pour mieux comprendre comment ces prix étaient fixés.
La réponse de Fallois peut surprendre. Si La Vérité sur l’affaire Harry Québert,best-seller surprise de Joël Dicker, coûte 11,99 euros en version électronique (contre 9,20 euros en poche, soit +30 %), c’est pour éviter qu’elle se vende trop bien :
» Nous voulons soutenir le livre papier. Si vous mettez un prix trop bas pour les ebooks, les gens ne vont acheter que du numérique et vous allez faire mourir les libraires. «
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