
> Nous republions notre article du 9 avril dernier.
Une première. La Métropole a fait creuser une tranchée de deux mètres de profondeur et de largeur le long d’un campement de Roms sur la commune de Saint-Priest, dans la banlieue Est de Lyon. La Ligue des droits de l’Homme se dit « révoltée par cette situation » qui dure depuis novembre dernier.
Depuis une dizaine d’années, Gilberte Renard a l’habitude de parcourir les campements de l’agglomération lyonnaise par les personnes d’origine rom. Avec son association CLASSES, elle s’occupe de la scolarisation des enfants des squats et bidonvilles.
Ce mercredi 1er avril, alors qu’elle recherchait une famille qu’elle avait l’habitude d’accompagner, elle s’est rendue sur le terrain squatté de Saint-Priest, situé à l’angle de la rue du Dauphiné et du boulevard de la Porte des Alpes, à cinq minutes à pied de l’arrêt de tram du même nom et de l’hypermarché Auchan.
Elle n’y était pas retournée depuis l’automne. Et là, ce qu’elle a découvert l’a révoltée : une tranchée de deux mètres de hauteur sur l’un des côtés du bidonville.
« Ils ont fait des douves, comme pour les animaux du parc de la Tête d’Or ».
Elle a prévenu tout son réseau et notamment des membres de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) qui se sont rendus sur place puis ont diffusé un communiqué ce jeudi, dénonçant une « ghettoïsation » :
« Des tranchées profondes de plusieurs mètres ont été creusées. Le paysage chaotique ainsi créé, évoque irrésistiblement les tranchées de la guerre de 14-18 ! Ces réalisations ont enfermées, à la fois matériellement et symboliquement, cette minorité d’Européens en un lieu qui les sépare du reste de la société, et qui les en marginalise un peu plus : ce qui correspond exactement à la définition contemporaine d’un ghetto. »
Pourquoi une tranchée si profonde le long d’un campement ?
Nous nous sommes rendus sur place, le long du boulevard de la Porte des Alpes, autrement appelé « boulevard urbain Est » ou « BUE ».

La tranchée le long du bidonville de Saint-Priest, vu depuis le « boulevard urbain est ». ©LB/Rue89Lyon
Depuis ce boulevard de ceinture, on ne voit plus que les toits des habitats de fortune. Ici, vit une soixantaine de personnes dans environ trente cabanes et trois caravanes hors d’âge. Derrière cette énorme tranchée.
La tranchée fait plus de deux mètres de haut sur une distance de 100 mètres. Au milieu de la tranchée, du fond jusqu’au sommet du monticule de terre rejetée, nous avons mesuré 2,30 mètres de profondeur.
Les habitants des lieux, des Roms originaires de la petite ville de Lipova (ouest de la Roumanie), ne peuvent plus accéder au terrain en voiture.
Les autres côtés du bidonville sont en effet fermés par un petit bois et un terrain vague où, depuis de nombreuses années, une sorte de taupinière anti-squat a été réalisé.

Une sorte de taupinière géante pour empêcher les véhicules de pénétrer dans un terrain. ©LB/Rue89Lyon
Ce terrain est propriété de la Métropole et depuis un jugement de décembre 2014, les personnes qui s’y trouvent sont sous le coup d’une mesure d’expulsion.
Par un mail du Grand Lyon versé au dossier judiciaire, nous apprenons que la tranchée a été creusée le jeudi 21 novembre 2014 par le Grand Lyon (aujourd’hui Métropole) « en accord avec la Ville de Saint-Priest » :
« L’objectif étant d’interrompre le trafic de véhicule uniquement, comme le demande la Ville. La sécurisation contre les intrusions par des personnes à pied n’est pas réalisable ».
Contacté, le service presse du Grand Lyon explique que cette tranchée de deux mètres a été réalisée « pour une question de sécurité » :
« Une tranchée a été creusée pour éviter l’entrée des véhicules sur le campement via le BUE car ces voitures et camions ralentissaient en plein sur le boulevard. C’était dangereux. La sécurité des personnes sur le campement a été également assurée. Ils ont mis toute la terre déblayée autour pour éviter que quelqu’un ne tombe par mégarde. »
En l’absence de poubelles, les détritus jonchent le fond de la tranchée. Ce qui laisse penser que des occupants, petits ou grands sont montés sur les tas de terre pour les jeter.
« Faire oublier la vision de cauchemar de ce ghetto »
Gilberte Renard ne comprend toujours pas l’utilité d’avoir creusé si profond :
« C’est la première fois que je vois ça. D’habitude, pour éviter aux voitures d’entrer, ils mettent des gros blocs de béton. »
Quant à la Ligue des droits de l’Homme, elle « prie instamment les autorités compétentes de réaliser les modifications importantes nécessaires afin de faire oublier la vision de cauchemar de ce ghetto. »

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Franchement, il manque des miradors à chaque extrémité.
Combien a couté le creusement de la tranchée ? On ne pouvait rien faire d'autre avec cet argent ?
Triste époque.
Gilles GASCON notre maire a certainement chiffré le coût de la tranchée comme tu dis. La rue du dauphiné était devenu dangereuse de nuit comme de jour avec les roms qui circulaient en voiture et en caddie de supermarché, à couper la route à tout bout de champ. Mais vas-y, c'est toujours accessible à pied, indique leur le chemin jusqu'à ton domicilie. Et si tu as une maison avec un terrain, tu peux bien en acceuillir un ou deux, ça leur fera plaisir, ça te fera plaisir, ça me fera plaisir aussi. Tu vois, notre bonheur ne tient que de ta bonne volonté à vouloir t'impliquer personnellement.
Merci à celles et ceux qui nous ont révélé cette abomination
Mais foin d'hypocrisie. Je note que toutes celles et ceux qui se plaignent de cet état de fait ne sont pas les premiers non plus à offrir d'eux-même une pièce de leur logement pour accueillir un ou deux roms.
Les plaindre semble être assez pour ces "bonnes âmes", dignes héritières des dames qui à la sortie de l'église regardaient les pauvres tendant leur main avec compassion, mais gardant le porte-monnaie fermé.
Savez-vous que si des particuliers hébergent (ce qui arrive plus souvent que vous ne le croyez), les préfectures ou les Conseils généraux disent qu'ils n'ont pas besoin d'ouvrir des structures puisque les gens sont hébergés.
Tous les soutiens aux Roms et aux étrangers en général n'ont pas à palier les carences de l'Etat, c'est à lui à héberger. Le droit à l'hébergement fait partie intégrale du code de la famille.
ceux qui disent que c'est dégeu d'avoir fait la tranchée, ceux-là, ils ont qu'à les loger chez eux!!!! La France doit arrêter d'accueillir toute la misère du monde, et c'est moi qui paie cette merde avec mes impôts.
Les Roms roumains sont européens, ils ont le droit d'aller et venir, impossible de les expulser en Roumanie.
Ce n'est pas la peine d'essayer de ne pas les voir en les enfermant dans des ghettos. Au contraire, il faut leur permettre de vivre décemment. C'est incroyable ! ce sont des être humaine comme toi et moi !!!
Le bois est completement saccagé juste après la passerelle. C'était un bois artificiel de plus de 20 ans que j'aime beaucoup pour le prendre quasi quotidiennement. J'attendais que mon fils (de tout juste 2 mois) soit assez grand pour l'y promener mais c'est foutu. Je suis écoeuré de ces roms.
Les gauchistes coco peuvent dire ce qu'ils veulent sur les droits des roms en tant qu'europééns, moi je ne veux pas payer d'impôts pour ces gens. Oui ils sont humains, mais culturellement ils sont différents et incompatibles avec notre société, il ne faut pas vouloir les changer et on n'a aucun droit de les forcer à s'intégrer. Ils nous coûtent une fortune à tous.
Je sais pas combien tu paies d'impôts toi Caro, mais je ne vois pas de quel droit tu voudrais imposer à d'autres la prise en charge des coûts liés aux roms. C'est un non-sens. Si tu les aimes tant, participe aux associations de soutiens, va leur apporter du bois de chauffe, va voir s'ils ont vraiment envie que leurs enfants aillent à l'école et vivent comme un citoyen Français. Aie juste un peu de tolérance, accepte que des personnes soient irrités de ne plus avoir d'argent pour vivre un peu mieux que decemment parce qu'ils sont assomés par l'impôt local excessif à SAINT-PRIEST (jette un oeil là <a href="https://sig.ville.gouv.fr/" title="sig.ville.gouv.fr").
Tu es d'un racisme immonde ... il y a quelques années, on enfermait les tsiganes dans des camps, où ils étaient génocidés par des gens qui les considéraient, comme toi, "culturellement ... différents et incompatibles avec notre société,"
En cette période de célébration des libérations des camps, j'aurais aimé trouver d'autres arguments que des crachats frontistes.
On nous cite souvent que les Roms ont le droit, blablabla...
Mais si la libre circulation des personnes est une grande avancée en Europe, elle est conditionnée par le fait que les voyageurs doivent avoir les moyens de subvenir à leurs besoins !
Et cela, les "bonnes âmes" oublient souvent de le préciser !
Si çà se trouve elle était même pas assurée cette voiture et toute la merde aurait été pour toi d'avoir eu un accrochage avec un Rom
1- Si Jitou ment... en quoi cela ferait il de lui un "raciste" ?
2- "L'autre jour" ne vous permet en rien de supposer que le moment concerné était postérieur à la tranchée. C'est une supposition de votre part, qui ne repose sur rien.
3- Le véhicule dont parle Jitou ne sortait pas du camp mais il a piler sur le boulevard avec, selon Jitou, l'intention d’accéder au camp. Rien ne dit que le véhicule ait pu accéder ou non. La tranchée n'est pas directement accolée au boulevard, une voiture peu très bien piler pour ensuite chercher un passage avant de déboucher sur la tranchée, et d'en repartir.
Conclusion :
Votre propension à insulter et à accuser de racisme cette personne montre bien le genre de personne sans éducation que vous êtes.
De plus, la stupidité crasse de votre raisonnement ainsi que la pauvre qualité de votre prose, finissent de donner à votre commentaire une valeur proche de zéro.
Tout le monde a le droit d'avoir un avis, mais dans le respect des autres.
Ceux qui méprisent les roms et qui "se fichent" de la misère d'autrui, ne valent sans doute pas grand chose. Mais ceux qui insultent les autres et les traitent de "raciste" à tort et à travers... valent encore moins que ça.
Après, personnellement je connais bien les roms et il y a ceux qui se complaisent dans une vie de trafic et de camps... ceux qui sont pires que des bêtes et qui exploitent leurs frères et leurs soeurs... et d'autres qui ont fait le choix de s'intégrer. C'est le sens des associations qui scolarisent les enfants dans les camps, pour qu'ils puissent faire le choix de s'intégrer.
Il faut avoir le courage de regarder les choses en face sans se raconter d'histoire.
Je comprend la mairie, tout comme je suis aussi pour aider ces gens, les enfants aussi qui doivent avoir les mêmes chances que tout autre enfant, mais je suis contre le fait de laisser les roms faire tout et n'importe quoi. Cela ne fait pas de moi un "raciste", tout comme son commentaire ne fait pas de Jitou un "raciste" ou un "con".
On parie combien que le jour ou l'un aura perdu à Frogger, les bonnes âmes tomberont sur le dos de l'automobiliste ?
Il y a quelques temps, j'ai bien failli percuter une camionnette, portières ouvertes, tranquillement stationnée sur une zone à 70 km , à hauteur de ce ravissant bidonville ...
Mais ce doit être raciste au vu des messages précédents de le faire remarquer ? Et bien tant pis ! Vive la libre circulation en Europe ... Circuler, ça veut bien dire BOUGER ? Alors si ces braves gens ne bougent pas , qu'attend-on pour les y obliger ?
Ces problèmes on les retrouve ailleurs. Je suis moi-même habitant du quartier de la Haute Borne, à Villeneuve d'Ascq, dans le Nord. Ce quartier abrite un technopôle, on y trouve de nombreuses entreprises et des laboratoires du CNRS, de l'INRIA... Les Roms ou les Français d'origine rom qui viennent ici de plus en plus profiter de la beauté du lieu, de la proximité du métro et de la possibilité de se brancher sans difficiulté sur le réseau électrique laissent des traces indélébiles. Pourtant notre commune est parfaitement à jour avec la loi. Alors où est la justice ? Ce sont des gens qui ne respectent rien et je n'ai aucun respect pour eux, cela ne veut pas dire que je suis raciste ou que je suis un nostalgique du 3e Reich évidemment. Mais il faut que ces gens comprennent, et les associations qui les défendent aussi, qu'ils ont des droits, mais aussi DES DEVOIRS envers la société.