
Raise Partner est une société qu’Eric Piolle a aidé à fonder en 2001 et dans laquelle son épouse est employée. Sa principale activité est de vendre des logiciels de gestion des risques financiers à des professionnels du secteur. Le logiciel en question permettrait d’indiquer les meilleurs investissements à faire en Bourse. Jusque là, pas de problème. Mais c’est sur la localisation des clients de l’entreprise que le bât blesse. Après un article en juin du Postillon, journal grenoblois, l’UMP-Grenoble a fouillé et déclare désormais que Raise Partner vend ses « logiciels miracles » à des clients basés à Guernesey et aux Iles Caïman, paradis fiscaux par excellence.
Une révélation contradictoire avec le programme municipal de l’élu, dans lequel il s’engageait à «boycotter les banques qui pratiquent les paradis fiscaux » (résolution n°64).
Si grave que ça ?
Eric Piolle ne semble pas prendre cette affaire trop au sérieux. Interrogé par Le Lab, il n’y voit aucune contradiction et indique ne plus être actif dans l’entreprise depuis 2003. Son engagement dans l’entreprise n’est d’ailleurs pas secret. Sa dernière déclaration de patrimoine évoque 900 actions par le maire sur un total de 100 000, soit moins de 0,5% des parts de la société.
Le maire présente même Raise Partner comme une entreprise servant plutôt la régulation financière que la maximisation des profits :
« C’est une société qui sert à identifier les risques. Elle travaille effectivement pour aider les professionnels du secteur à mesurer les risques, qui est une problématique réelle de la finance. Raise Partners travaille aussi avec les régulateurs européens sur la nouvelle directive européenne Mifid. »
Et temporise :
« Moi en tant que maire de Grenoble j’ai aussi des prestataires que je fais travailler, comme des entreprises du BTP ou des banques qui ont des filiales dans les paradis fiscaux… C’est un combat contre les paradis fiscaux qu’on mène, que j’ai porté personnellement fortement. »
Reste à savoir si cette affaire renforcera l’opposition municipale d’Eric Piolle.

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Sûrement pour détourner les yeux de leur paquebot qui touche le fond et qui continu de s'enfoncer !
même si c'est vrai qu'il pourrait se débarrasser de ces actions pour ne pas prêter le flanc…
Mais quand on voit la presse locale se la jouer médiapart, c'est plutôt cocasse.
« Un article d’Arrêt Sur Image sur cette “ affaire ”.
http://www.arretsurimages.net/chroniques/2014-07-08/Eric-Piolle-cet-autre-ami-de-la-bonne-finance-id6894
Où l’on apprend que les seuls liens avec des paradis fiscaux dénoncés par l’UMP, sont en fait deux factures que des clients de RaisePartner ont réglées via un compte bancaire à Guernesey pour l’un et aux îles Caïman pour l’autre. On ne peut donc pas dire que RaisePartner commercialise sa solution dans ces paradis fiscaux, ça n’a pas de sens. » -
d'autres informations sont disponibles ici :
http://www.lepostillon.org/Piolle-et-Raise-Partner-les.html
Les actions de Piolle sont maintenant à Singapour
"avide de gains il espère s’enrichir grâce aux bons résultats"
900 € en 2001 qui représentent 9000 € en 2013 ! soit 0,5 % du capital.
tenez, sa déclaration est là :
http://unevillepourtous.fr/wp-content/blogs.dir/483/files/2014/01/2014DeclarationPatrimoinePiolle.pdf
Mettez un peu une sourdine sur vos accusations sans fondement.