Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

Aidez-nous à réunir 300 nouveaux abonné·es avant le 20 mars 2024 !

Soutenez un journalisme de terrain qui se fait avec vous. Aidez-nous à réunir 300 nouveaux abonné⋅es avant le 20 mars 2024.

20/03/2024 date de fin
1 047 abonné⋅es sur 1 300

Atelières à Villeurbanne : le symbole du Made in France va-t-il être sauvé ?

Les ex-Lejaby, couturières restées sur le carreau à la suite de la liquidation de l’entreprise de lingerie, étaient devenues en pleine campagne présidentielle un véritable enjeu politique. Quelques unes s’étaient alors retrouvées embarquées dans l’intéressant projet des Atelières. Soit un atelier de couture de luxe, aux murs décorés par une multitude de cocardes bleu blanc rouge …

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Lyon, abonnez-vous.

Les Atelières à Villeurbanne. Crédit : Jérémy El Mlaka / Rue89Lyon.

Les ex-Lejaby, couturières restées sur le carreau à la suite de la liquidation de l’entreprise de lingerie, étaient devenues en pleine campagne présidentielle un véritable enjeu politique.

Les Atelières se lançaient à Villeurbanne en janvier 2013. Crédit : Jérémy El Mlaka / Rue89Lyon.
Les Atelières se lançaient à Villeurbanne en janvier 2013. Crédit : Jérémy El Mlaka / Rue89Lyon.

Quelques unes s’étaient alors retrouvées embarquées dans l’intéressant projet des Atelières. Soit un atelier de couture de luxe, aux murs décorés par une multitude de cocardes bleu blanc rouge symbolisant le fameux « made in France », rengaine politique de cette période politique particulière.

Lundi 3 mars, Muriel Pernin, présidente fondatrice des Atelières, a envoyé un communiqué en forme d’avis de décès, informant la mort dans l’âme du rendez-vous administratif pris au tribunal de commerce, ce vendredi 7 mars, pour demander la liquidation de l’entreprise, un peu plus d’un an après son lancement.

Elle indiquait, dans des termes durs, trois raisons qui ont abouti à cette décision :

  • le refus des banques de les soutenir, malgré des financements programmés ;
  • le fait de n’avoir pas pu bénéficier des dispositifs d’innovation ;
  • des circuits non-adaptés à la fabrication luxe, copiés sur les traditionnels circuits de la filière textile.

Très amère, Muriel Pernin décrivait dans son communiqué (reproduit ci-dessous) ce qui s’apparente à un système incapable de se renouveler et conclut ainsi :

« Dans notre pays la fabrication française est un grand mensonge. Les produits made in France sont souvent conçus à l’étranger et finalisés en France. »

Communiqué fin des Atelières.

Un branle-bas de combat médiatique accompagné d’une souscription lancée sur les réseaux sociaux n’ont pas pu être ignorés d’Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif et de Benoît Hamon, ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire, tous deux signataires d’un communiqué envoyé ce mercredi 5 mars et gravement intitulé « L’Etat ne lâche pas les Atelières ».

Après un rendez-vous pris à Bercy, le mercredi soir, l’affaire semble mieux engagée. Muriel Pernin se disait soulagée ce jeudi matin, assurant avoir eu des garanties « pour le moyen terme » de la part de la Banque publique d’investissement et de banques, relate leprogres.fr.

 

Et si le prochain article que vous lisiez existait grâce à vous ?

Depuis 12 ans, à Rue89Lyon nous portons un journalisme de terrain qui se fait au plus proche de vous, de vos préoccupations et de votre vie. Aujourd’hui nous voulons faire plus. À l’heure de la défiance grandissante des citoyen·nes envers les médias, on veut vous impliquer dans la fabrique de l’information.

Nos enquêtes, ce sont vos histoires, vos combats et vos luttes. Mais aujourd’hui nous voulons vous donner encore plus de place dans la fabrique de l’info.

Engagez vous avec nous. Venez contribuer à faire le Rue89Lyon de demain.


#Économie

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

Autres mots-clés :

Partager
Plus d'options