« Depuis plusieurs mois des actes de violence et d’intimidation portant la marque de l’extrême droite ou même revendiqués se multiplient à la Croix-Rousse, sur les Pentes et sur le Plateau ».
C’est le Collectif 69 de vigilance contre l’extrême droite qui l’affirme.
Ce collectif, regroupant une trentaine d’organisations de gauche, relève dix faits dans le quartier entre décembre 2012 et juin 2013. Des provocations mais surtout des agressions. Les cibles sont des personnes ou des lieux marqués « gauchos » d’un quartier à la tradition anarchiste encore vivace. Exemples :
- En janvier un bar des Pentes avait subi une expédition punitive menée par une dizaine de personnes. Quelques semaines plus tôt, un ancien militant de l’extrême gauche italienne, figure du quartier, s’était fait agresser en bas de chez lui. Le procès doit avoir lieu prochainement.
- L’une des dernières agressions en date a eu lieu le 19 juin : ce jour-là, trois militants antifascites se sont faits taper alors qu’ils collaient des affiches pour une manifestation en hommage à Clément Méric.
Selon le syndicaliste François Jandaud, secrétaire départemental du SNES-FSU et membre du Collectif de Vigilance 69, ces incursions de groupuscules d’extrême droite radicale sont nouvelles :
« Au départ, les agressions se concentraient dans le Vieux-Lyon, qui est la base arrière de l’extrême droite. Mais depuis ça s’est étendu, notamment à la Croix-Rousse et à la Guillotière. »
Dans ce contexte, le Collectif de Vigilance lance un appel à la « mobilisation antifasciste » en encourageant notamment les victimes et les témoins à se faire connaître.
Une réunion publique doit se tenir dans ce sens ce vendredi 11 octobre à 19 heures à la Maison des associations du 4e arrondissement.
Aller plus loin
Tous les articles sur l’extrême droite à Lyon sur Rue89Lyon
À Rue89Lyon, on croit en un journalisme qui déniche l’info, qui fouille là où ça dérange, qui demande des comptes, qui parfois égratigne celles et ceux qui nous gouvernent, et surtout qui n’attend pas le sujet mais va le chercher.
Aujourd’hui, sans vous tout cela pourrait bien s’arrêter. Nous avons besoin d’atteindre 1.000 abonné⋅es avant le 31 mars. Aidez-nous à défendre cette vision du journalisme : abonnez-vous, offrez un abonnement ou faites un don.
