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Les Veninov interdits d’entr

Ce vendredi matin vers 9 heures, les ex-salariés de l’usine Veninov de Vénissieux ont trouvé le portail cadenassé. Avec un mot expliquant que seuls les employés avec un contrat de travail signé par le repreneur autrichien Windhager peuvent entrer. Les sept employés non-repris par le groupe autrichien (sur les 20) ne peuvent donc plus accéder …

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Ce vendredi matin vers 9 heures, les ex-salariés de l’usine Veninov de Vénissieux ont trouvé le portail cadenassé.
Avec un mot expliquant que seuls les employés avec un contrat de travail signé par le repreneur autrichien Windhager peuvent entrer.

Les sept employés non-repris par le groupe autrichien (sur les 20) ne peuvent donc plus accéder au site industriel.

En réaction, tous les ex-salariés de Veninov ont refusé de rentrer et ont fait appel à la maire de Vénissieux et à des soutiens. A la mi-journée, une centaine de personnes étaient rassemblées devant le portail de l’usine.

Stéphane Navarro, délégué syndical CGT, est très remonté :

« Le nouveau directeur cherche la provocation pour qu’on rentre en force dans l’usine et qu’on passe pour des voyous. Il nous interdit jusqu’à l’accès au comité d’entreprise. C’est totalement illégal ».

Dans un communiqué, la maire (PCF) de Vénissieux, Michèle Picard condamne ces « provocations » et rappelle que la veille la nouvelle direction a fait appel à la police pour évacuer les ex-salariés :

« Le groupe autrichien n’hésitait pas à faire appel à la police nationale pour évacuer les salariés présents, en invoquant de soi-disant raisons de sécurité. Ces derniers attendaient leurs collègues qui s’étaient rendus à Nanterre et avaient laissé leur véhicule dans l’entreprise ».

 

Ce nouvel épisode dans la reprise chaotique du fabriquant de toiles cirées par Windhager intervient au lendemain de la décision du tribunal de commerce de Nanterre de renvoyer au 15 mai sa décision dans le dossier Veninov. Notamment parce qu’il a pris acte de l’absence d’accord sur les conditions de la relance de l’activité entre les trois parties : le repreneur Windhager ; le mandataire judicaire, et les ex-salariés de l’usine.

En cause : l’attitude du groupe autrichien Windhager qui s’était engagé a réembauché 20 salariés, soit ceux qui avaient occupé pendant plusieurs mois leur ancien lieu de travail. Seuls 13 d’entre eux seront repris à temps partiel en CDI, dont aucun des cinq délégués CGT.

Créé en 1874, Veninov était le premier producteur européen de nappages plastifiés et employait 87 salariés avant sa liquidation judiciaire en juillet 2011. Le plan de reprise validé par le tribunal de commerce de Nanterre prévoyait un redémarrage du site par Windhager avant la fin 2012, avec la reprise de 40 à 50 personnes, en majorité des anciens salariés. Début 2013, il avait annoncé ne reprendre qu’une vingtaine d’anciens salariés.

Windhager, spécialisé dans les accessoires de jardin, a payé un total de 2,5 millions d’euros pour acquérir les machines, le terrain et les marques de Veninov, dont Venilia et Bulgomme en France.
Les ex-salariés de Veninov ont occupé leur usine une première fois de juillet 2011 à février 2012.


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