Johann Windhager était assigné en référé pour non-respect des ordonnances signées au moment de la reprise du site. Ces ordonnances prévoyaient la relance de la production sur le site d’ici l’automne 2012, ainsi que l’embauche de 40 à 50 salariés.
Le tribunal de commerce de Nanterre a finalement accordé deux mois supplémentaires au repreneur autrichien. Il a donc jusqu’au 11 avril 2013 pour appliquer ces engagements. Passé ce délai, lit-on dans le Progrès, il pourrait être condamné à une astreinte de 30 000 euros d’amende par jour de retard.
Pour Stéphane Navarro, délégué CGT de Veninov, cette convocation devant la justice était « l’occasion de marquer le coup, et d’opérer le rassemblement le plus large possible. » 200 personnes environ étaient présentes, notamment des membres du comité de soutien, dont Michèle Picard, maire de Vénissieux (PCF), ainsi qu’André Gérin, ancien député-maire et président du comité. Stéphane Navarro s’est dit sceptique quant à la volonté de Windhager de mener la relance du site à bien, qualifiant Johann Windhager de « patron voyou » :
« Il est maintenant clair pour nous qu’il va falloir qu’on cherche un nouveau travail. Je pense que pour le site, il va y avoir un nouveau repreneur. »
Aller plus loin
Montebourg à Lyon : les Veninov reprennent les hostilités contre leur repreneur Windhager Sur Rue89Lyon
>Article actualisé le 20 février à 11h15 avec le jugement du tribunal de commerce de Nanterre

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