C’est une date qui reste hautement symbolique pour les Ukrainiens. Il y a 34 ans, le 24 août 1991, le Parlement proclamait l’indépendance du pays face à l’Union soviétique.
Un souvenir teinté d’amertume aujourd’hui, alors que depuis plus de trois ans et demi, la Russie mène une guerre d’invasion, ponctuée de frappes régulières contre les civils et les infrastructures vitales du pays. Une situation qui demeure critique pour la population étant donné qu’aucune issue politique durable n’a encore été trouvée au conflit.
Pour marquer cette date, plusieurs collectifs, Liberté pour l’Ukraine, Lyon Ukraine, Culture Ukraine et Comité Ukraine 33, appellent à un rassemblement dimanche 24 août à partir de 18 h 30. Le cortège partira de la place des Terreaux (Lyon 1er) pour rejoindre la place Bellecour. Des prises de parole, des temps musicaux et des prières seront également prévues au cours de la manifestation.
Cette mobilisation vise à commémorer l’indépendance du pays, mais aussi à rappeler l’existence d’un conflit qui s’enlise depuis plus de trois ans.
« Lors des premières mobilisations, nous étions entre 2 000 et 3 000 participants. Trois ans plus tard, dans le contexte international actuel, il est plus difficile de rassembler. Mais notre objectif reste le même : rappeler l’histoire de l’Ukraine, alerter sur les enjeux de sécurité auxquels le peuple ukrainien fait face et dénoncer les crimes contre l’humanité qu’ils subissent », confie Mykola Cuzin, président du Comité Ukraine 33.
Manifestation à Lyon : une situation sans issue au détriment des Ukrainiens
Depuis quelques semaines, l’actualité internationale au sujet de ce conflit connaît une intensification notable.
Alors que l’armée russe occupe environ 20 % du territoire ukrainien, le vendredi 15 août, des négociations ont eu lieu entre le président russe Vladimir Poutine et le président des États-Unis, Donald Trump dans la région d’Anchorage, en Alaska. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, principal concerné, n’y a pas été convié.
Si l’objectif affiché était de trouver une issue au conflit, les discussions se sont achevées sans avancée concrète.
À l’issue du sommet, le chef du gouvernement américain a écarté l’idée d’un simple cessez-le-feu, appelant plutôt à un « accord de paix ». Trois jours plus tard, le lundi 18 août, lors d’une entrevue, le président ukrainien a rencontré Donald Trump où ce dernier a réaffirmé son engagement dans la sécurité de l’Ukraine, en collaboration avec l’Union européenne. Il a notamment annoncé vouloir organiser une rencontre tripartite avec le chef de l’État russe. Selon le chancelier allemand Friedrich Merz, elle pourrait avoir lieu d’ici à deux semaines.
Rien n’est encore décidé. Les négociations sont toujours en cours au sujet d’un éventuel arrêt du conflit, mais à quelles conditions pour l’Ukraine ?
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