En escaladant la montée de l’Observance, les teintes noircies de ses pierres dorées se dressent comme une muraille infranchissable. Le fort militaire de Loyasse (Lyon 9ᵉ), déclassé en 1920 puis abandonné depuis les années 50, dépérit comme un paquebot échoué au-dessus de la Saône, au cœur du quartier Gorge-de-Loup.
Sur la façade du lieu, que Google Maps référence comme « l’antre du petit tatou velu », plusieurs panneaux de la ville de Lyon affichent la couleur : « Danger – accès interdit ». Partout autour de l’enceinte, d’imposantes grilles barrent la plupart des entrées et des larges ouvertures du bâtiment. Des piques ont même été rajoutées sur certaines d’entre elles.
Ces aménagements sont récents. Car l’ouvrage militaire, construit entre 1836 et 1840 à quelques pas du cimetière de Loyasse pour protéger Lyon d’invasions autrichiennes (ou de révoltes populaires ?), puis rapidement devenu obsolète, est l’un des plus importants sites d’urbex de la ville.

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