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Incendie de Vaulx-en-Velin : le point sur l’enquête

Dans la nuit du 15 au 16 décembre dernier, un terrible incendie ravageait un immeuble de Vaulx-en-Velin. 10 personnes sont décédées dans le sinistre, d’origine humaine.

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Le 12, chemin des Barques, à Vaulx-en-Velin, où s'est déclaré l'incendie dans la nuit du 15 au 16 décembre.
Le 12, chemin des Barques, à Vaulx-en-Velin, où s’est déclaré l’incendie dans la nuit du 15 au 16 décembre 2022.

Un an après l’incendie qui a emporté dix vies, dont celles de quatre enfants, au 12, chemin des barques à Vaulx-en-Velin, les investigations se poursuivent. Depuis août dernier, les enquêteurs savent que le feu est d’origine humaine. C’est l’un des canapés entreposés dans le hall par des squatteurs qui aurait pris feu. A l’époque, les habitants décrivaient des conditions de vie indignes.

Dans un entretien donné au Progrès en novembre, Yves Hartemann, avait annoncé avoir fait deux demandes aux juges d’instruction chargés de l’enquête. D’abord, que certains jeunes reconnus par les habitants soient interrogés. Et ensuite, que la qualification des faits soit modifiée, de « dégradation par moyen dangereux ayant entraîné la mort », à « homicide volontaire ou involontaire ». Si l’avocat n’a pour l’instant pas reçu de réponse sur ce dernier point mi-décembre, il « ose espérer une prise en considération du juge d’instruction ».

L’enquête a connu un rebondissement le 5 décembre dernier. Huit personnes âgées de 19 à 22 ans et soupçonnées d’avoir été présentes sur les lieux du drame ont été placées en garde à vue. « Elles ont été été levées dans la soirée du 6 décembre par le juge d’instruction », a précisé le parquet de Lyon, contacté par Rue89Lyon, qui a aussi indiqué que les investigations se poursuivent.

« L’instruction peut nous permettre de montrer qu’il y a eu manquement de la collectivité ou de l’État »

Joint par Rue89Lyon, Yves Hartemann, explique que les victimes espèrent aussi une autre finalité à l’enquête :

« Il y a les responsabilités directes des auteurs qui ont mis le feu, volontairement ou involontairement. Et il m’apparaît essentiel que toutes les personnes publiques qui ont eu connaissance depuis des mois, voire des années de l’existence d’un squat ou d’un point de deal, et qui auraient pu intervenir, soient aussi considérées comme indirectement responsables de l’incendie, pointe l’avocat. L’instruction peut nous permettre, de montrer qu’il y a eu manquement de la collectivité, de l’État, de la préfecture. ” 


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