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Nouveau rassemblement ce dimanche à Lyon contre l’opération Wuambushu

Un deuxième rassemblement a lieu ce dimanche 7 mai place Bellecour, dans le centre-ville de Lyon, contre l’opération Wuambushu. Lancée le 24 avril, cette vaste opération policière de démantèlement des bidonvilles est toujours en cours à Mayotte.

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Darmanin loi immigration Lyon

Le nom est désormais connu par presque tout le monde. « Wuambushu » (« reprise » en mahorais), c’est cette opération policière lancée le 24 avril dans l’archipel de Mayotte, département français qui se situe dans l’océan Indien.

Orchestrée par Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, son objectif est de démanteler les bidonvilles de Mayotte, et d’en expulser leurs occupants, en grande majorité comoriens, pour réduire la criminalité dans l’archipel. 1800 policiers et gendarmes sont mobilisés pour cette opération, dont la nouvelle CRS 8, spécialisée dans les violences urbaines.

Darmanin loi immigration Lyon
Gérald Darmanin en 2019.Photo : Jacques Paquier/Wikimedia Commons

Deuxième rassemblement à Lyon contre l’opération Wuambushu à Mayotte

À Lyon, un premier rassemblement contre l’opération a été organisé le 30 avril par le Front de lutte pour une écologie décoloniale (FLED). Une nouvelle mobilisation doit avoir lieu ce dimanche 7 mai place Bellecour, à l’initative du FLED, du « collectif stop Wuambushu à Mayotte » (CSUM) et du « collectif de la diaspora comorienne d’Auvergne-Rhône-Alpes » (CDC-ARA).

À près de 8000 kilomètres de là, à Mayotte, l’opération se déroule de manière plus que chaotique. Des affrontements ont lieu depuis plusieurs jours entre les forces de l’ordre et les Mahorais opposés aux destructions de bidonvilles.

Le 25 avril, le tribunal de Mamoudzou a suspendu l’évacuation de l’un d’eux, nommé « Talus 2 », à Koungou. Le même jour, le vice-président du conseil départemental mahorais Salime Mdéré a appelé à « tuer » les jeunes qui prennent part aux affrontements, les qualifiant de « voyous », de « délinquants » et de « terroristes ».

De nombreuses associations telles que Utopia 56, la LDH ou encore l’UNICEF se disent particulièrement inquiètes pour la suite.


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