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Sorties à Lyon : la sélection de la rédaction du 5 au 11 avril

Semaine particulièrement éclectique pour les sorties à Lyon : on y plonge dans l’ère nucléaire, on explore musicalement le trouble du spectre autistique ou les jeux vidéos, tout en suivant une campagne présidentielle. Avec vos bons plans en commentaires, bien sûr.

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Sorties à Lyon Guillaume Meurice Meurice 2027 Photo Huleu

Déjà 20 ans de street art

Nous évoquions la semaine dernière l’exposition de Shepard Fairey (Obey) initiée par la galerie Spacejunk au Musée Guimet. Eh bien, la galerie spécialisée dans les formes d’art émergentes (enfin, émergentes il y a dix piges), le street art, le pop surréalisme et tout ce qui fait image dans la pop culture contemporaine, fête ses 20 ans. En effet, Spacejunk a été fondée en 2003 à Grenoble, avant d’ouvrir à Lyon six ans plus tard. Au menu de l’anniversaire, des œuvres d’artistes tels que Nicolas Thomas, Caia Koopman, Todd Schörr, Petite Poissone, et bien d’autres dont Shepard Fairey. Vous avez jusqu’à fin mai pour combler votre retard en low brow et autres subtilités artistiques d’aujourd’hui.

20 ans de Spacejunk. À la galerie Spacejunk jusqu’au 20 mai.

Sorties à Lyon Nicolas Thomas Spacejunk
L’Humanité Sauvage en série de Nicolas Thomas à Spacejunk

De la bombe

Dans Atomic Alert, Frédéric Sonntag joue avec deux choses : les images, et la paranoïa engendrée dans les années 50 par la menace nucléaire – celle qui vit tant de fois des écoliers plonger sous leur pupitre pour simuler une attaque atomique. Le metteur en scène pioche ainsi dans des films et documentaires des années 50 américaines et les transforme en film catastrophe en les faisant doubler par cinq comédiens présents sur scène. Images et textes se téléscopent et c’est aussi jouissif que la manipulation opère au cœur de ce grand détournement. .

Atomic Alert. Au TNG du 4 au 6 avril.

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Atomic Alert de Frédéric Sonntag

Se faire et défaire un prénom 

Du fait de son prénom que personne ne semble en mesure de prononcer correctement, la vie de Tünde Deak n’est qu’un immense et interminable malentendu phonétique. À partir de là, autant en jouer. C’est donc ce que fait la jeune femme, artiste associée à la Comédie de Valence. Dans Tünde, elle s’invente autant de personnages qu’il existe de prononciations possibles (ou impossibles) pour écorcher son prénom. Une réflexion sur l’onomastique et la manière dont notre nom détermine qui nous sommes et comment nous sommes.

Tünde. À la MJC Saint-Just les 6 et 7 avril.

Sorties à Lyon Tünde MJC saint Just
Tünde de Tünde Deak. Photo : Christophe Raynaud de Lage

Autistes mais surtout artistes

Astéréotypie, comme son nom l’indique, est un groupe singulier. D’abord parce que ses membres – qui chantent et écrivent les textes – sont pour partie autistes. Ensuite, parce qu’on en vient à oublier assez vite cette réalité tant la puissance poétique et sonique de la formation prend le pas sur tout le reste. Dans un mélange de punk-rock et de textes slammés avec rage. Formé dans un institut médicoéducatif au gré des ateliers, Astéréotypie existe depuis dix ans mais est à géométrie variable. Il a explosé sur le devant de la scène rock avec le délicieux Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme.

Astéréotypie. À l’Epicerie Moderne le 7 avril.

Meurice président !

Les auditeurs de France Inter connaissent évidemment les micro-trottoirs à la fois provocateurs et candides (c’est un métier) de Guillaume Meurice. Où l’humoriste-journaliste part à la rencontre des plus beaux spécimens de réac’… pardon, de passants, pour les soumettre à des questions d’actualité. Du genre : « Pour ou contre les Brav-M ? » Mais, en plus d’être le chanteur du groupe macroniste The Disruptives, Meurice sévit également en one-man-show. Galvanisé par un parrainage d’élu (non sollicité) pour la dernière présidentielle, l’humoriste a décidé de se présenter à la prochaine. Et fait sa campagne sur scène. Ça s’appelle Meurice 2027 et c’est évidemment à pleurer. De rire, mais pas que.

Guillaume Meurice – Meurice 2027. À la Bourse du Travail le 7 avril.

Fantasy symphonique

Non seulement les jeux vidéos sont adaptés au cinéma ou en série mais, véritables œuvres d’art à part entière, ils bénéficient de leurs propres bandes originales (BO). Lesquelles sont bien souvent aussi cultes que les jeux qu’elles supportent. Il est donc un peu logique que, comme c’est le cas pour les musiques de films, ces BO aient droit à leurs propres récitals. Surtout quand elles ont valeur de chef d’œuvre comme les pièces symphoniques présentées ici par l’Orchestre national de Lyon, qui accompagnent des sagas comme Final Fantasy, signées Nobuo Uematsu ou Yoko Shimomura. Les fans devraient délaisser leurs consoles et PC pour quelques heures.

Vidéo Games – Final Fantasy & Co. À l’Auditorium les 7 et 8 avril.


#Sélection culture par la rédac de Rue89Lyon

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