« Voilà, c’est ma maison ! »
Un grand sourire enfantin s’affiche sur le visage de Lila (le prénom a été modifié). Avec un brin d’ironie. À 15 ans, cette jeune Albanaise nous présente la tente, sa « maison » qu’elle partage plusieurs mois avec sa mère, son père et son petit frère. En retrait du boulevard Marius-Berliet, à deux pas de la gare Part-Dieu (Lyon 3e), sa tente avoisine d’autres, installées juste à côté des locaux du Sytral et de Médecins du Monde.
Avec sa tête de poupon et ses lunettes rondes, elle semble presque rire de la situation. Ce n’est pas le cas de sa mère, Mimoza. La quadra balance tristement la tête de gauche à droite en regardant la tente remplie de vêtements, le visage crispé. Elle a déjà dû recoudre plusieurs fois la toile de l’habitacle. Les rats, les voisins les mieux lotis de la place, ont déjà exercés leurs dents à plusieurs reprises sur l’équipement de fortune.
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