Un gros bonnet tête de mort enfoncé sur le crâne, Sara (le prénom a été modifié) nous attend dans un petit café du 7e arrondissement. L’étudiante en master de cinéma à Lyon 1 a du mal a garder son calme, tirant frénétiquement sur des mèches de sa longue chevelure noire lissée. De petite taille, son jean trop grand et coupé aux chevilles, ses rangers montantes et son gros bonnet tête de mort enfoncé sur son crâne lui donnent un air dur.
Sa nervosité n’est pas étonnante : la jeune femme doit nous raconter un épisode traumatisant cumulant de violences sexuelles, conjugales, psychologiques et séquestrations alors qu’elle effectuait un semestre d’échange Erasmus en Allemagne, pour sa deuxième année de fac, il y a trois ans. Aujourd’hui, l’étudiante habite avec sa famille à Saint-Priest.
Comme beaucoup de femmes, elle a mis du temps à comprendre que certaines douleurs, altérations de son comportement résultaient de ce traumatisme. Elle a par la suite essayé de les soigner, de « se réparer » auprès de multiples professionnels de santé à Lyon, sans succès. Elle raconte son parcours du combattant.
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