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C’est par un portail dérobé que l’on entre dans le logement occupé par Samir*, Sarah* et leurs trois enfants (les noms ont été changés pour préserver l’anonymat de la famille). Derrière une cour intérieure, après avoir gravi une volée de marches en pierres, s’ouvre la porte d’un petit appartement un peu vétuste. Une petite kitchenette, une salle de bain et deux chambres jouxtent le salon. L’une des chambres est remplie de piles de cartons, allant jusqu’au plafond.
La famille nous accueille dans une pièce qui sert aussi de chambre, leurs trois enfants sagement assis sur un matelas. Samir se remémore leur arrivée :
« On a dormi ici pour la première fois jeudi 21 octobre. Cela faisait longtemps que le logement n’était plus utilisé. Il servait surtout de débarras. Elles ont tout enlevé pour qu’on puisse venir. »
« Elles », c’est le groupe de mamans, qui ont récemment rejoint le collectif Jamais sans toit, et qui ont pris à bras le corps la situation de Sarah, Samir et de leurs trois enfants. Les enfants de Sarah et Samir sont respectivement en CM2 pour l’aîné, en CE2 pour son petit frère et la petite dernière est en petite section de maternelle.
Celles qui aident la famille de Samir et Sarah sont des habitantes du quartier et des mamans qui ont leurs enfants scolarisés à l’école primaire Philibert Delorme (Lyon 8ème). Le groupe scolaire n’avait jamais, jusque là « hébergé » de famille sans-abri.
Sandra est graphiste et maman d’un petit garçon en petite section, elle se souvient du début de la mobilisation :
« On a été mises au courant le lundi par l’association de parents d’élèves qu’une famille allait se retrouver à la rue, et le jeudi on aidait à déménager les affaires de la famille dans le logement de fonction. »

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