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La plateforme lyonnaise I-Boycott lance une campagne contre Deliveroo

Depuis début août, des livreurs de Deliveroo contestent la nouvelle grille tarifaire des courses décidée par l’entreprise. Certains ont même appelé au boycott de la société de livraison de repas à domicile. Un appel relayé par I-Boycott, la plateforme de boycott lancée il y a trois ans à Lyon.

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Livreur Deliveroo à Londres en avrl 2016 CC Môsieur J

Au début du mois d’août 2019, la firme Deliveroo a modifié sa grille tarifaire pour ses livreurs à vélo. Une modification qui comprenait notamment une baisse du tarif des courses les plus courtes et une augmentation de celles les plus longues mais plutôt délaissées par les livreurs. Des livreurs ont décidé de manifester. Certains livreurs de la marque ont même appelé le mois dernier les utilisateurs à boycotter la plateforme de livraison de repas pour les soutenir.

Les livreurs Deliveroo grévistes fichés par l’entreprise ?

Le 24 septembre dernier, à Lyon, des livreurs Deliveroo ont manifesté place Bellecour. Ils se sont ensuite rendus à l’Hôtel-Dieu où la marque anglaise a ses bureaux lyonnais dans un espace de coworking. Ils souhaitaient demander une meilleure et plus juste rémunération mais aussi la réintégration d’un collègue parisien, licencié selon eux suite aux manifestations à Paris au mois d’août 2019.

Dans une récente enquête, l’émission Cash Investigation diffusée par France 2, pointait les pratiques douteuses de l’entreprise à ce sujet. Elle interrogeait ainsi le directeur de la communication de Deliveroo sur des actions de fichage de livreurs manifestants sur lesquels étaient montés des dossiers, s’appuyant pour cela sur des échanges de mails entre managers.

Les manifestations des livreurs Deliveroo ne sont pas une première. Ils avaient déjà manifesté il y a deux ans, à Lyon et ailleurs, pour demander une meilleure rémunération de leurs courses. À cette époque, la société prévoyait de ne plus les rémunérer qu’à la course, supprimant ainsi la rémunération à l’heure venant en plus de celles des courses.

À Lyon, des livreurs de Delivroo mais aussi d’autres plateformes de livraisons de repas comme UberEats ou Foodora et Take Eat Easy aujourd’hui disparus, s’étaient réunis pour lancer un nouveau projet. Celui d’un service de livraison de repas à domicile associatif fonctionnant dans les faits comme une coopérative (sans en avoir officiellement le statut). Traboulotte est ainsi né il y a un an. Un an plus tard, le service est en pause pour le moment.

I-Boycott décide de relayer l’appel des livreurs Deliveroo

Face au mouvement actuel des livreurs Deliveroo, la plateforme lyonnaise de campagnes de boycott, I-Buycott, a décidé de lui donner de l’écho. Elle indique ainsi dans un communiqué en date du 30 septembre, qu’elle

« se mobilise aux côtés des coursiers en portant 2 revendications :
  1. Que Deliveroo accepte de réévaluer leur grille tarifaire pour assurer un tarif minimum des courses, et une rémunération plus juste répondant aux attentes des livreurs
  2. Qu’il donne la possibilité de requalifier le statut d’auto-entrepreneurs aux livreurs pour assurer des emplois plus stables ! »

I-Boycott, est une plateforme lancée en 2016 depuis Lyon. Elle se veut comme un amplificateur de mobilisation, pour être un peu plus qu’une simple pétition en ligne et « ne pas laisser les gens avec leur indignation » devant les agissements de certaines sociétés. En donnant notamment la parole aux entreprises visées qui peuvent s’expliquer et présenter d’éventuels engagements. Elle avait notamment lancé des campagnes contre la marque Petit Navire qui s’était engagée à réduire des prises de thon et son utilisation de dispositifs de concentration de poissons.


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