
Partis politiques et organisations syndicales et professionnelles du Rhône ont lancé un appel à la mobilisation contre l’antisémitisme. Un rassemblement programmé ce mardi 19 février à 19h à Lyon, sur la Place Bellecour au niveau du Veilleur de Pierre.
On y a notamment vu l’ancien ministre Manuel Valls, aux côtés du maire Gérard Collomb. Manuel Valls était à Lyon notamment pour le match de foot OL-FC Barcelone qu’il est allé voir ensuite à Décines.

Manuel Valls au rassemblement contre l’antisémitisme – 19 février 2019 à Lyon ©Houcine Haddouche
De nombreux rassemblements contre l’antisémitisme étaient prévus ce mardi soir dans toute la France. Le plus important, à Paris, a été lancé par le Parti socialiste et signé par une vingtaine de partis.
Ces appels s’inscrivent dans un contexte de montée des actes antisémites, en hausse de 74% en France en 2018. Ils font notamment suite à plusieurs actes ayant marqué le début du mois de février dont le tag « Juden » sur la devanture d’un restaurant Bagelstein, les croix gammées sur le portrait de Simone Veil, ou encore plus récemment la prise à parti du philosophe Alain Finkielkraut, en marge du mouvement des « gilets jaunes » le 16 février dernier.
A Lyon, 18 formations politiques, de gauche comme de droite, et 14 associations et organisations syndicales (voir ci-dessous) ont répondu présentes à cet « appel à l’union contre l’antisémitisme » (au 18 février) :
« L’antisémitisme n’est pas une opinion, mais un délit. Il est redevenu une incitation au meurtre. […] Nous portons dans le débat public des orientations différentes, mais nous avons en commun la République. Et jamais nous n’accepterons la banalisation de la haine. C’est pourquoi nous appelons l’ensemble des Français à se réunir dans toutes les villes de France pour dire ensemble : NON, l’antisémitisme, ce n’est pas la France ! » «

Signataires de l’appel à l' »union contre l’antisémitisme » à Lyon
Je déplore l'existence des anti sémites autant que celle de n'importe-quelle personne qui ose porter un jugement sur des origines, des confessions, ou n'importe quelle autre distinction quelle qu'elle soit. Je déplore celle des complotistes obtus et bornés. Je suis désespéré par les haters bas du front qui pullulent de partout et descendent sans aucune distinction les médiats et les "journalopes"... Et pourtant, que faites vous de votre rôle de détachement et de discernement, de prise de hauteur, d'analyse ?
Force est de constater que ce type de non analyse et de relais systématique de la grosse machine médiatique est un élément indissociable des évolutions haineuses envers les journalistes et des délires complotistes.
Je suis pourtant adhérent à votre site car vous tentez de rester plus ou moins indépendants et il me semble important de soutenir votre démarche à l'heure de la soumission des médiats aux puissances financières diverses et variées.
S'il vous plait évitez ce genre de raccourcis et continuez à creuser, à prendre de la hauteur comme vous savez encore le faire dans la plupart de vos articles.
(Un adhérent anonyme)
On agite un chiffre bancal, on le fait tourner dans les médias, on est pour, on est contre, les hommes et femmes politiques s'indignent, condamnent.
Puis ceux-ci ont la brillante idée de nouvelles lois, qui finiront comme celles qui existent déjà, pas appliquées faute de budget. Les organisations syndicales, comme les partis politiques, en manque d'idées et d'adhérents, saisissent l'occasion pour nous rappeler à leur existence.
On ressort alors les belles valeurs de la République, bien pratiques, mais qui ont déserté notre société depuis bien longtemps: constitutionnalisation de l'état d'urgence, interdiction administrative de manifester, blessures de guerre, la pantalonnade du vote électoral.
La haine, la colère ont pour moteur principal l'injustice économique et sociale, elles sont dirigées contre les premiers qui nous passent sous la main.
Mais quand il s'agit de lutter précisément contre cette injustice, la cause première, bah y a plus personne parce sous couvert "d'on ne fait pas d'omelette sans casser 2/3 oeufs", la compétition et la défaite de quasi-tous sont l'essence de notre système économique.
Enfin, condamner cette haine est bien hypocrite parce qu'elle permet :
- le statut quo politique, le "vote utile"et donc la préservation de forts intérêts privés;
- de dépoussiérer de temps à a autre le costume de républicain;
- de fournir des accusations préfabriquées d'antisionisme, d'antisémitisme pour faire taire la contestation.
Et on rejoue ce théâtre à chaque, sondage ou élection.