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20/03/2024 date de fin
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La Métropole de Lyon vote le « désinvestissement des énergies fossiles »

C’est une nouvelle victoire pour les organisateurs lyonnais de la Marche pour le climat. Une semaine après avoir réuni entre 10 000 et 15 000 personnes dans les rues de Lyon, ils ont réussi à faire voter un vœu par une large majorité des conseillers de la Métropole de Lyon.

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Une des banderoles en tête de la première Marche pour le climat à Lyon, en septembre 2018. ©LB/Rue89Lyon

Ce mardi, devant les micros qui le pressaient de réagir au retour de Gérard Collomb à Lyon, David Kimelfeld a lourdement insisté sur ce vote. S’il voulait marqué sa différence avec le futur ex-ministre de l’Intérieur, il ne s’y serait pas pris autrement.

C’est une machine bien huilée.
Pour clore la Marche pour le climat place Bellecour, les organisateurs avaient annoncé une idée pour poursuivre le combat pour la justice climatique : le « désinvestissement des énergies fossiles », reprenant le mot d’ordre de la campagne mondiale lancée par le mouvement 350.org.

Concrètement, cela signifie que les grandes institutions et collectivités renoncent à des placements financiers dans le pétrole, le gaz ou le charbon pour mettre à genoux les entreprises du secteur, comme Total.
Un rendez-vous avait été pris avec David Kimelfeld, le président de la Métropole. Celui-ci a saisi l’occasion et a accepté le vœu présenté par le groupe Europe Ecologie Les Verts (EELV), membre de la majorité, relayant l’initiative des organisateurs de la Marche pour le climat :

« Par conviction et par opportunité politique pour marquer sa différence avec le ministre de l’Intérieur, commente Pierre Hémon, conseiller EELV. Ce n’est pas sous Gérard Collomb que l’on aurait vu les associations reçues et leurs idées reprises. »

Les communistes et les LR contre « le désinvestissement des énergies fossiles »

Finalement porté par plusieurs groupes politiques (outre EELV, La Métropole Autrement, Lyon Métropole gauche solidaires, PRG et André Gachet – non inscrit), le vœu a été présenté en toute fin de conseil. Le texte annonce le retrait des investissements de la Métropole dans les énergies fossiles.

L’accent est mis sur les placements les plus importants, à savoir les retraites complémentaires des agents, le RAFPR (Régime de retraite additionnelle de la Fonction Publique) ou l’IRCANTEC (Caisse de retraite complémentaire obligatoire des agents contractuels) :

« Dans un objectif de désinvestissement des secteurs des énergies fossiles contribuant au changement climatique, le Conseil de la Métropole de Lyon demande aux organismes en charge des systèmes de retraite complémentaire des fonctionnaires, des contractuel-le-s et des élu-e-s de la Métropole de Lyon d’être transparents sur les montants placés à ce jour dans les entreprises contribuant au dérèglement climatique, de supprimer leurs investissements dans les entreprises du secteur fossile et d’y renoncer à l’avenir, afin de réinvestir dans les secteurs des énergies renouvelables. »

Tous les groupes politique ont voté ce vœu. Y compris le Gram de Nathalie Perrin-Gilbert même si celle-ci a décidé au dernier moment ne plus porter le vœu « à partir du moment où le cabinet du Président a demandé à ce que certaines tournures de phrases jugées trop engageantes pour la Métropole soient retirées ».
Tous ? Non. Deux groupes manquaient à l’appel.
Les Républicains n’ont pas pris part à ce vote.
Le président du groupe, le maire de Caluire Philippe Cochet a expliqué que « ce sujet mériterait un vrai débat, notamment sur l’impact écologique des énergies renouvelables ».
Et d’ajouter : « C’est sympathique. On pourrait également voté que tout le monde s’aime ».

De son côté le groupe communiste a voté contre, fustigeant une assemblée soumise « au buzz médiatique ».

Heureux comme un écolo sous Kimelfeld


Avant de procéder au vote, David Kimelfeld s’est encore félicité de « la mobilisation » de la Marche pour le climat :

« C’est une excellente nouvelle. Elle montre une prise de conscience citoyenne et une volonté d’agir des citoyens contre le changement climatique. (…) La Métropole de Lyon est déjà fortement engagé dans cette voie. Aujourd’hui, l’accélération du changement nous oblige d’avoir des objectifs encore plus ambitieux que ceux que nous remplissons ».

Alors que le Plan climat air énergie (PCAET) 2020-2030 est en cours d’élaboration l’actuel président de la Métropole a également annoncé un renfort du « volet citoyen » du plan climat.
Dans un communiqué titré « la mobilisation citoyenne paie », les organisateurs de la mobilisation du 8 septembre se sont félicités de voeu présenté à la Métropole et d’être associés, dans un futur proche, au plan climat.

Seul point noir : le Plan oxygène qui vise à réduire le niveau de pollution. Les associations écologistes, notamment les cyclistes, le juge « très insuffisantes au regard des niveaux de pollution atmosphérique constatés ».
Ils ont promis de « prochaines mobilisations citoyennes ».

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