
Une semaine après avoir réuni entre 10 000 et 15 000 personnes dans les rues de Lyon, ils ont réussi à faire voter un vœu par une large majorité des conseillers de la Métropole de Lyon.
Ce mardi, devant les micros qui le pressaient de réagir au retour de Gérard Collomb à Lyon, David Kimelfeld a lourdement insisté sur ce vote. S’il voulait marqué sa différence avec le futur ex-ministre de l’Intérieur, il ne s’y serait pas pris autrement.
C’est une machine bien huilée.
Pour clore la Marche pour le climat place Bellecour, les organisateurs avaient annoncé une idée pour poursuivre le combat pour la justice climatique : le « désinvestissement des énergies fossiles », reprenant le mot d’ordre de la campagne mondiale lancée par le mouvement 350.org.
« Il faudra renoncer à exploiter un tiers des réserve de pétrole, la moitié de celles de gaz et 82% de celles du charbon pour rester sous la barre d’une augmentation de la température moyenne de la planète de 2°C d’ici à 2100, selon une étude de l’University College de Londres ».
Concrètement, cela signifie que les grandes institutions et collectivités renoncent à des placements financiers dans le pétrole, le gaz ou le charbon pour mettre à genoux les entreprises du secteur, comme Total.
Un rendez-vous avait été pris avec David Kimelfeld, le président de la Métropole. Celui-ci a saisi l’occasion et a accepté le vœu présenté par le groupe Europe Ecologie Les Verts (EELV), membre de la majorité, relayant l’initiative des organisateurs de la Marche pour le climat :
« Par conviction et par opportunité politique pour marquer sa différence avec le ministre de l’Intérieur, commente Pierre Hémon, conseiller EELV. Ce n’est pas sous Gérard Collomb que l’on aurait vu les associations reçues et leurs idées reprises. »
Les communistes et les LR contre « le désinvestissement des énergies fossiles »
Finalement porté par plusieurs groupes politiques (outre EELV, La Métropole Autrement, Lyon Métropole gauche solidaires, PRG et André Gachet – non inscrit), le vœu a été présenté en toute fin de conseil. Le texte annonce le retrait des investissements de la Métropole dans les énergies fossiles.
L’accent est mis sur les placements les plus importants, à savoir les retraites complémentaires des agents, le RAFPR (Régime de retraite additionnelle de la Fonction Publique) ou l’IRCANTEC (Caisse de retraite complémentaire obligatoire des agents contractuels) :
« Dans un objectif de désinvestissement des secteurs des énergies fossiles contribuant au changement climatique, le Conseil de la Métropole de Lyon demande aux organismes en charge des systèmes de retraite complémentaire des fonctionnaires, des contractuel-le-s et des élu-e-s de la Métropole de Lyon d’être transparents sur les montants placés à ce jour dans les entreprises contribuant au dérèglement climatique, de supprimer leurs investissements dans les entreprises du secteur fossile et d’y renoncer à l’avenir, afin de réinvestir dans les secteurs des énergies renouvelables. »
Tous les groupes politique ont voté ce vœu. Y compris le Gram de Nathalie Perrin-Gilbert même si celle-ci a décidé au dernier moment ne plus porter le vœu « à partir du moment où le cabinet du Président a demandé à ce que certaines tournures de phrases jugées trop engageantes pour la Métropole soient retirées ».
Tous ? Non. Deux groupes manquaient à l’appel.
Les Républicains n’ont pas pris part à ce vote.
Le président du groupe, le maire de Caluire Philippe Cochet a expliqué que « ce sujet mériterait un vrai débat, notamment sur l’impact écologique des énergies renouvelables ».
Et d’ajouter : « C’est sympathique. On pourrait également voté que tout le monde s’aime ».
De son côté le groupe communiste a voté contre, fustigeant une assemblée soumise « au buzz médiatique ».
Heureux comme un écolo sous Kimelfeld
« plus de 800 villes, universités, musées et autres institutions »
Actuellement, 350.org peut se targuer d’avoir convaincu « plus de 800 villes, universités, musées et autres institutions à travers le monde, détenant un total de plus de 6 000 milliards de dollars d’actifs ».
Parmi les collectivités, on note les villes de New York et de San Francisco. En France, les villes de Paris, Lille et de Bordeaux ainsi que les Régions Ile-de-France et Rhône-Alpes ont rejoint la campagne de désinvestissement et n’ont plus aucun actif dans le pétrole, le charbon ou le gaz.
Avant de procéder au vote, David Kimelfeld s’est encore félicité de « la mobilisation » de la Marche pour le climat :
« C’est une excellente nouvelle. Elle montre une prise de conscience citoyenne et une volonté d’agir des citoyens contre le changement climatique. (…) La Métropole de Lyon est déjà fortement engagé dans cette voie. Aujourd’hui, l’accélération du changement nous oblige d’avoir des objectifs encore plus ambitieux que ceux que nous remplissons ».
Alors que le Plan climat air énergie (PCAET) 2020-2030 est en cours d’élaboration l’actuel président de la Métropole a également annoncé un renfort du « volet citoyen » du plan climat.
Dans un communiqué titré « la mobilisation citoyenne paie », les organisateurs de la mobilisation du 8 septembre se sont félicités de voeu présenté à la Métropole et d’être associés, dans un futur proche, au plan climat.
Seul point noir : le Plan oxygène qui vise à réduire le niveau de pollution. Les associations écologistes, notamment les cyclistes, le juge « très insuffisantes au regard des niveaux de pollution atmosphérique constatés ».
Ils ont promis de « prochaines mobilisations citoyennes ».
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Les Verts de la Métropole c’est comme Don Quichotte de la Manche
- Au Puisoz, juste de l'autre côté du périph, la métropole bétonne des terres agricoles.
- La métropole a facilité l'implantation d'un deuxième stade géant sur la métropole,
- la métropole continue à promouvoir la voiture en voulant pousser l'autoroute qui passe dans le centre, dans l'ouest Lyonnais,
- la métropole n'a toujours pas de transports en commun gratuit, seule façon de faire une concurrence efficace à la voiture en ville. Idem pour les trains de banlieue mais là, c'est la région alors...
- la métropole continue de planter des arbres inutiles au lieu d'arbres fruitier (même à coques)
- la métropole et la ville continue la minéralisation dans les nouveaux quartiers (Girondins dans le 7ème et ailleurs) où les masses gigantesques de béton contribuent au réchauffement de la ville.
- toujours pas de règlement qui oblige à faire des bâtiments passifs à chaque nouveau permis de construire, ce qui éviterait des dépenses énergétiques énormes.
et la liste continue avec les poubelles de la ville dans les rues qui ne sont pas équipées d'une partie recyclable,
etc, etc, etc.
Mais imaginons la rogne du trop mégalo pour rempiler ... ça n'a pas de prix ???