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Pic de pollution à l’ozone : la circulation différenciée appliquée a minima à Lyon

Demain mardi, cela fera deux semaines que Lyon étouffe sous la chaleur et un pic pollution à l’ozone. Et ça s’aggrave. Ce lundi, en application de la nouvelle réglementation, le préfet du Rhône a déclenché la circulation différenciée pour la première fois en matière de pollution estivale. A minima.

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Depuis deux semaines, hormis un jour de répit, un pic de pollution à l’ozone empoisonne la région lyonnaise, comme l’Isère voisine et d’autres grandes agglomérations françaises.
Et cet épisode de pollution s’aggrave. Dimanche 5 août, le seuil d’alerte de niveau 2 a été franchi.

Conséquence, après avoir déjà mis en place une série de mesures (comme la limitation de la vitesse de 20km/h sur les grands axes), le préfet du Rhône a appliqué l’arrêté préfectoral de novembre 2017 qui instaure la circulation différenciée.

C’est une première pour un épisode de pollution à l’ozone, un polluant secondaire qui se forme par réaction entre les rayons UV du soleil et des polluants pré-existants dans l’air qui proviennent notamment du trafic routier.

Cette circulation différenciée est mise en place seulement pour les communes de Lyon et Villeurbanne (à l’intérieur du périphérique). En deux temps :

  • Dès le premier jour (ce lundi à partir de 5h du matin) et pendant deux jours, tous les véhicules possédant une vignette Crit’Air peuvent circuler (de 0 à 5 pour les véhicules les plus polluants).
  • Si la pollution persiste au-delà de deux jours, seuls les véhicules avec vignette Crit’Air 0, 1, 2 ou 3 seront autorisés à prendre la route. Et si la situation se dégrade encore, l’alerte ″niveau 2 aggravée″ sera enclenchée. L’interdiction de circulation concernera alors aussi les véhicules équipés d’une vignette Crit’Air 3.

Application a minima de la circulation différenciée

Le préfet du Rhône a décidé de faire une application a minima de l’arrêté préfectoral de novembre 2017 qui cadre les mesures à prendre en cas de pollution atmosphérique. Stéphane Bouillon aurait pu aller au-delà, à l’image d’autres territoires.

En Isère, tout le département est concerné par une restriction de circulation aux véhicules ne disposant pas de vignettes.

A Strasbourg, le périmètre d’interdiction est plus large que dans l’agglomération lyonnaise – il concerne les 33 communes de l’Eurométropole – et, surtout, seuls les véhicules les mois polluants sont autorisés à circuler (Crit’Air 0 à 3). Ce qui permet d’exclure notamment les véhicules diesels d’avant janvier 2006 (Lire l’article de Rue89 Strasbourg).

Idem en région parisienne où les véhicules non classés et Crit’Air 4 et 5 sont interdits de circulation à Paris et dans la zone délimitée par l’A86 (proche banlieue).

Mise en place du Tick’Air pour les TCL

Pour inciter les automobilistes lyonnais à prendre les transports en commun, le Sytral a mis en place le Tick’Air, à la suite du déclenchement du niveau d’alerte ″N2″ ce dimanche. Au prix de 3 euros (au lieu de 5,6 euros normalement), il permet aux usagers de voyager toute la journée sur l’ensemble du réseau TCL.

A Grenoble, la TAG a mis en place un autre système. C’est le ticket de base un voyage (à 1,60 euros) qui est valable toute la journée.


#circulation différenciée

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