
La lettre est intitulée : « Au Progrès, ni dindes, ni chiennes de garde ! Nous constatons que l’égalité n’est pas un acquis au Progrès ».
Signée par 110 journalistes du Progrès, cette lettre égrène les inégalités :
« Au sein de notre rédaction en chef, nous comptons une femme sur cinq personnes; au siège lyonnais du Progrès, il y a deux femmes sur neuf chefs de service et chefs d’information; à la tête des éditions départementales, une femme pour trois hommes. »
Les inégalités sont également salariales :
« En termes de rémunération, parmi les 50 meilleurs salaires de journalistes, il y a 12 femmes. Dans le top 30 des salaires de l’entreprise, quatre femmes. Pourtant, parmi les journalistes, les femmes représentent 43% des effectifs. »
Un peu plus loin, la lettre évoque la vision du lectorat qu’a la direction du Progrès :
« Récemment, le très sérieux cabinet Bearing Point engagé pour conseiller notre journal sur son offre éditoriale a assuré (sans rire) que les lectrices ne s’intéressent pas, ou très peu, à « l’information pure ». Nous contestons cette vision rétrograde. Nous aurions aussi souhaité que notre direction ne se contente pas de qualifier cette affirmation de « maladroite », et qu’aucun cadre ne prononce le terme de « chiennes de garde » quand des journalistes femmes ont osé protester. »
Finalement, la lettre se conclut par une « revendication » basique : « un traitement équitable, en termes de salaires et de responsabilités, ainsi que des choix rédactionnels sensibles aux attentes de tous. »

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En parlant de progressiste, savez-vous qu'en France, une femme est placée en garde à vue au motif qu'elle pourrait mettre un couple en péril !! Histoire vraie, à lire prochainement dans les bons kiosques