Et sur la forme comme sur le fond, il continue à faire du Collomb.
Il y a tout juste un an, Gérard Collomb organisait sa traditionnelle visite de presse de rentrée des grands chantiers. Un bus, un micro et il promenait la presse locale parmi quelques projets emblématiques de la métropole en matière d’urbanisme.
Le président de la Métropole en avait profité pour annoncer la désignation de David Kimelfeld, alors 1er vice-président de la Métropole de Lyon, comme son dauphin pour les élections de 2020.
Depuis, l’histoire s’est accélérée. Gérard Collomb est devenu ministre et il a confié la présidence de la Métropole de Lyon à son dauphin de 2020.
Même système, mêmes traditions respectées
Pour le moment, la politique lyonnaise n’a pas bougé.
Pour se faire élire dans le fauteuil de son mentor, David Kimelfeld a perpétué le système Collomb. Il repose sur une subtile synergie de socialistes, d’écologistes, de centristes et de « petits maires » de droite.
Et pour sa rentrée 2017, il a perpétué la geste collombienne avec cette traditionnelle visite des grands chantiers (travaux de la ligne de bus C3 et de l’immeuble Sky 56 à la Part-Dieu).
Il a également fait publier la non moins traditionnelle interview dans les colonnes du Progrès de ce 31 août.
S’agissant des annonces, il n’y a pas eu de scoop.
David Kimelfeld a encore réaffirmé qu’il maintiendrait les grandes orientations décidées par l’actuel Ministre de l’Intérieur, notamment la volonté de boucler le périphérique (avec la création du TOP ou Anneaux des sciences) suite au déclassement du tronçon A6-A7.
Si, David Kimelfeld s’est démarqué de Gérard Collomb sur un point. Il a quitté le PS début juillet alors que le ministre de l’Intérieur refuse toujours de partir d’un parti auquel il est « sentimentalement attaché ».

La visite de rentrée du 30 août 2016 : le chantier de rénovation de La Grande Halle à Gerland. De gauche à droite : Gérard Collomb, Anne Brugnera (nouvelle députée de la 4ème circonscription du Rhône), Myriam Picot (maire du 7ème) et David Kimelfeld, qui n’était alors que 1er vice-président de la Métropole de Lyon ©BE/Rue89Lyon
Georges Képénékian/David Kimelfeld : une rentrée bicéphale
Seule différence majeure avec les rentrées précédentes, Gérard Collomb s’est dédoublé.
Georges Képénékian, élu maire de Lyon, assistait également à la « visite de rentrée » mais il n’a pas pris le micro.
Il fera véritablement sa rentrée politique en deux temps, mettant en avant les deux principales compétences de la Ville de Lyon : la politique scolaire ce lundi et une présentation de la politique culturelle ce mardi.

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Les 16 et 17 septembre 2017, ce sont les journées du patrimoine.
Le Maire de Lyon et la Métropole doivent s'engager pour sauver le
Musée des Tissus et lui permettre de continuer à transmettre aux générations futures.