
C’est le plein été. De quoi nous donner envie de parler musique et surtout d’en écouter. On ressort donc des cartons la très bonne émission de Benoît Sabatier diffusée il y a déjà quelques mois sur France Culture, désignant assez justement les différents points cardinaux de la culture électro en France.
Impossible pour lui – comme pour nous – de ne pas s’arrêter dans la région puisque Grenoble et Lyon sont considérées depuis toujours comme des villes avant-gardistes pour le genre. Retour en musique sur l’avènement de l’électro locale.
Benoît Sabatier, «une créature de la presse musicale et générationnelle» et rédacteur en chef du magazine culturel Technikart, revient sur les artistes qui ont posé les jalons de la musique électronique dans la région. Elle y a vu naître les précurseurs du genre– des géants, comme le souligne le journaliste – que sont Michel Colombier et Jean-Michel Jarre.
On a voulu se faire plaisir et vous faire plaisir avec un petit souvenir de 1986 : les prémices de la musique électronique sur la scène Rhône-alpine. Jean-Michel Jarre joue alors ses premiers sons devant un public de 800 000 personnes pour la venue du pape Jean-Paul II à Lyon.
On ne peut s’empêcher aussi de vous parler de Marie et les garçons, qui deviendront simplement Garçons suite au départ de Marie. Un groupe punk, qui associe les sonorités électro à d’autres genres musicaux, et qui participe à sa manière à la reconnaissance de la musique électronique française des années 80.
Si on écoute la suite de l’émission, Benoît Sabatier continue d’étayer sa chronologie avec toute une génération d’artistes apparus pendant la décennie suivante. Originaires en particulier de la ville de Grenoble, The Hacker en fait partie :
« Au début la scène à Grenoble était minuscule, on devait être une quinzaine. J’organisais des teufs pirates dans des forts abandonnés, vers 1993. On s’est tous rencontrés à ce moment-là », explique-t-il.
L’émission du critique musical nous fait alors traverser la décennie à travers les sons de Miss Kittin, The Money Penny Project, Oxia ou Kiko qui est le premier de la bande à connaitre un succès conséquent avec son tube World cup en 1999.
Une nouvelle génération qui cherche à innover

Koudlam, l’un des représentants de l’électro régional. © Gaëlle Courty/Rue89Lyon.
Toujours à Grenoble, Koudlam rejoint lui-aussi la scène électro et connait un vrai succès national, notamment grâce au titre See you all qu’on a toujours plaisir à réécouter.
Lyon n’est pas en reste dans les années 2000. Sébastien Devaud alias Agoria s’implique dès 2002 dans la création de l’un des plus importants festivals de musique électro en France et en Europe : Nuits sonores.
D’ailleurs, de nouvelles pointures de la culture électro émergent toujours régulièrement en Rhône-Alpes. A l’instar de Gesaffelstein, en 2009. On peut de plus en plus les écouter sur les ondes nationales, avec une spontanéité et un vague à l’âme qui leur sont propres et que, peut-être, les parisiens leur envieront.
Lyon, certes est une ville test pour les artistes de tout bord, qui rodaient leur premier concert ou spectacle avant de le diffuser partout en France, à cause d'un public extrêmement difficile et arriéré. Cela leur permettait de savoir si cela marcherait. Si Lyon adhérait, c'était les doigts dans le nez dans les autre villes... Et tous les clubs de la ville qui passent tous à 99% la même musique commerciale merdique, diffusée en boucle sur les radios médiatisés!!!! Comparez Lyon et Grenoble avec des villes comme Milan, Francfort, Lausanne, ou Barcelone, et vous verrez que Lyon et Grenoble sont les derniers des derniers. Pourquoi des artistes comme Sebastien Léger, ou bien Agoria, pour ne citer qu'eux sont partis de ces fameuses villes que vous mettez sur un piédestal??? Ils sont pas partis pour évasion fiscale, c'est certains... Alors monsieur le journaliste, avant de dire des conneries, renseignez vous bien avant d'écrire. C'est pas parce que l'on a deux manifestations par an et que l'on fait venir jouer quelques Djs étrangers méconnus pour la plupart du grand public, que l'on est le berceau de la musique électronique!!!!! A bon entendeur....
Alors que la musique électronique résonnait de partout en Europe, à Lyon on avait droit (comme d'hab) à de la grosse bouillie commerciale. Pour écouter de la techno il fallait aller dans les clubs gays (Le Milord, La Taverne) ou dans quelques raves qui avaient lieu ici ou là. Et plus souvent "s'expatrier" en Suisse, en Belgique ou Espagne.
D'ailleurs c'est à Lyon que les interdictions étaient les plus féroces, messieurs Noir puis Barre n'ayant aucune sensibilité pour cette musique "de drogués".
Seul rayon de soleil dans la nuit : l'Hypnotik à la Croix-Rousse qui a réussit à exister pendant un an.
Cela m'a bien fait rire que l'on découvre l'électro à Lyon après toutes ces interdictions et qu'après avoir données tant d'années, Manchester ou Barcelone soit passées à un peu autre chose.
Où sont passé les Phantom (qui semble ne même pas avoir été déposé) pourtant un succès il fut un temps...
PhanThomas