
La Métropole de Lyon a de nouveau reçu le label French Tech pour une période de deux ans, ce dont se sont immédiatement félicités les élus comme les patrons d’entreprises numériques concernées. Pour rappel, la ville a fait partie des premiers territoires a l’obtenir (dès 2014).
La French Tech représente actuellement :
- 13 métropoles labellisées (Paris est hors concours comme « capitale incontestée des start-up en France », avec environ la moitié des 10 000 jeunes pousses françaises) : Aix-Marseille, Bordeaux, Brest-Lannion, Côte d’Azur, Digital Grenoble (devenu French Tech in the Alps), Lille, LorNTech, Lyon, Montpellier, Nantes, Normandy, Rennes, Toulouse.
- 66 entreprises en « hypercroissance » bénéficiaires du Pass French Tech (accompagnement VIP).
- 23 start-up étrangères attirées en France grâce au French Tech Ticket (70 d’ici janvier prochain).
- 655 Bourses French Tech, des subventions de 10 000 à 30 000 euros, accordées en 2015 soit 26 millions d’euros en deux ans.
- 5 investissements dans des accélérateurs pour 30 millions d’euros en tout (Axeleo à Lyon, West Web Valley à Brest, usine I/O à Paris…).
- 12 « hubs » à l’étranger pour aider à l’internationalisation (20 en fin d’année).
- 9 réseaux thématiques (tous en anglais du fait du « caractère international de la portée de ces thématiques ») : Health (médical, santé connectée, biotech), « IoT » pour internet des objets (impression 3D, robots, drones), EdTech (éducation et culture), Cleantech (mobilité, véhicule autonome, smart city, etc), FinTech, Sécurité-vie privée, Distribution, FoodTech (de l’agriculture à la restauration), Sports.
Mettre en réseau les territoires plutôt qu’en concurrence
Dans une interview accordée à Rue89, c’est Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat au numérique qui se charge de vendre le label, malgré l’absence de certains domaines clés pour un pays comme la France, notamment la mode :
« Le volume des investissements dans les start-up françaises a doublé en 2015 par rapport à 2014, et au premier trimestre 2016 par rapport à l’an passé. »
Axelle Lemaire rappelle que la French Tech a pour objectif de mettre en réseau les différents territoires et surtout pas de les mettre en concurrence. Lors de l’annonce de la reconduction des 13 métropoles, elle a également présenté la création de réseaux thématiques :
« Il faut plus voir cela comme des meetup que comme des concours. Cela permet de regrouper les start-up autour de leur thématique, en intégrant des associations privées comme France FinTech par exemple. C’est plutôt judicieux de leur octroyer une visibilité dans cette période post-Brexit. »
À noter qu’elle dénonce aussi la trop forte homogénéité dans le profil des innovateurs :
« Cela pose un double problème : cela appauvrit le vivier de ressources humaines potentielles et cela questionne la représentativité du secteur numérique et sa capacité à produire de l’innovation inclusive, pas seulement économique et technologique. Il faut travailler avec les associations de quartiers pour améliorer le taux de réussite de la création d’entreprise dans les banlieues. »
Lire la suite sur Rue89

À Rue89Lyon, on croit en un journalisme qui déniche l’info, qui fouille là où ça dérange, qui demande des comptes, qui parfois égratigne celles et ceux qui nous gouvernent, et surtout qui n’attend pas le sujet mais va le chercher.
Aujourd’hui, sans vous tout cela pourrait bien s’arrêter. Nous avons besoin d’atteindre 1.000 abonné⋅es avant le 31 mars. Aidez-nous à défendre cette vision du journalisme : abonnez-vous, offrez un abonnement ou faites un don.