
Affaires de pédophilie : perquisition au diocèse de Lyon et bataille juridique en cours
Le débat s’était ouvert sur l’ancienneté des plaintes pour des faits qui remontent à plus de 25 ans. A l’époque, le délai de prescription étant plafonné à trois ans, pour Me Frédéric Doyez, avocat du curé lyonnais, « il aurait fallu que les victimes portent plainte au plus tard avant fin 1994 ». Ce délai depuis rallongé, tout mineur victime d’agressions sexuelles dispose aujourd’hui de 20 ans, à compter de sa majorité, pour porter plainte.
Si le père Preynat entend bien faire appel de la décision prise par le juge en charge de l’affaire, l’enquête s’est poursuivie le même jour avec une perquisition à l’archevêché de Lyon. Procédure habituelle à ce stade de l’affaire, elle s’inscrit dans le cadre de l’enquête préliminaire qui vise le cardinal Barbarin pour « non dénonciation d’atteintes sexuelles sur mineurs de 15 ans » et « mise en danger de la vie d’autrui » depuis le 4 mars.
Souvenez-vous, l’archevêque avait été informé des agissements du père Preynat dès 2007 (voir la chronologie ci-dessous). En attendant, le diocèse a confirmé une coopération totale avec les services juridiques et de police et a donc accueilli les agents pour la perquisition, normale à ce stade de l’enquête, « sans problème ».
Le pauvre petit Pierre, haut fonctionnaire de 42 ans, frotti-frotté lors de ses 17 ans, âge auquel il n’était manifestement qu’un petit garçon attardé, occupe aujourd’hui d’importantes fonctions au ministère de l’intérieur. Honte et culpabilité déclare-t-il en souvenir de cet épouvantable drame existentiel qu’il a vécu ; probablement persuadé à l’époque que son anus était un vagin. Son uniforme était tâché ? Peu probable, les scouts portent des shorts. Je ne vois qu’une explication : Ces deux sentiments ne le renvoient qu’à sa propre faute. Il fut incapable d’envoyer paître l’épouvantable prédateur qui aurait bien mieux fait de demander à sa main droite de pratiquer une autre forme de bénédiction ; laquelle n’aurait dérangé personne dans ce sommeil si propre à l’homo erectus bandant mou peuplant notre époque.
Mais les parents de ce tout petit garçon dont on peut légitimement se demander s’il est devenu un homme comme s’inquiéter des responsabilités qu’il occupe, pourquoi ne sont-ils pas poursuivis pour non dénonciation de crime de lèse-débile mental ? Il y a pourtant des lois pour protéger les déficients !