
Blog du Taulard #42 : « Tous mes réflexes restent conditionnés par l’enfermement »
Bien sûr, il y a un soulagement et je suis un peu étonné de pouvoir aller où je veux, de voir le ciel sans grille et d’admirer les arbres. Mais c’est loin de ce que j’imaginais dans ma cellule. Tous mes réflexes restent encore conditionnés par l’enfermement.
Ceci, d’autant plus, que la colère que je maîtrisais, au regard des conséquences si je l’avais laissée exploser dedans, sent la possibilité de s’exprimer et me fait serrer les poings encore plus fort. La prison est une ogresse qui, lorsqu’elle laisse le corps libre, garde l’âme prisonnière.
Je pense à tous mes potes qui y sont encore
Je pense à tous mes potes qui y sont encore et souffrent de cette ignominie, de cette torture blanche. Selon les heures les images reviennent où je sais qu’ils font ceci ou cela, subissent telle ou telle brimade, gratuite et méchante. Du coup l’arbitraire permanent qui règne en taule resurgit en bouffées de haine contre ces matons qui ne jouissent que dans le zèle sadique de leur volonté d’écraser et de nuire.
Je l’ai déjà dit dans ces chroniques, mais il est bon d’insister et de témoigner des mensonges récurrents de l’administration pénitentiaire sur les prisonniers qu’elle maltraite, sur les familles ou les proches qu’elle malmène quand ils viennent au parloir, en s’enorgueillissant de son pouvoir absolu dans les murs, alors que dans la rue ses agents rasent les murs, pas vraiment intégrés à cause de leur métier de bourreau. Il faut l’affirmer sans cesse, lorsqu’un prisonnier se révolte c’est qu’il a été, dans 98 % des cas, provoqué, énervé, agressé et qu’il n’est que dans la réaction qui est, en vérité, un appel au respect auquel tout être humain a droit.
Je leur en veux de ce qu’ils font à longueur de journée, je leur en veux de me faire connaître la haine alors que je l’ignorais avant eux, je leur en veux de leur discours fallacieux a travers leurs syndicats insultants qui ne fait qu’écrire la victoire des lâches provoquée par un système inique que flics et juges ont initié.
Je ne dois pas être là où ils m’attendent
Un nouveau combat, pour moi commence. D’abord à ne pas être là où ils m’attendent, dans la réaction justement, qui accréditerait après coup que je ne suis pas allé en taule par hasard. Il me faut donc réussir à me nettoyer des scories carcérales. Je dois aussi m’éloigner de ce qui les agite et les stimule, à savoir, leur volonté de vengeance. Il faut encore ne pas prendre au pied de la lettre cette indifférence générale au scandale de la prison et tolérer cette apathie globale où s’est engluée la lutte des classes et où les pauvres sont encore appauvris.
Imagine, lecteur, ce que je peux ressentir quand j’entends le député Élie Aboud (Les Républicains), de Béziers, il n’y a pas de hasard, (suivez le Ménard), se faire une publicité ignoblement démagogique en proposant que les prisonniers participent aux frais de détention.
J’ai indiscutablement l’envie de lui cracher dessus. Même les esclaves ne payaient pas leur gîte et leur couvert. Lorsqu’on sait qu’à peine un prisonnier sur cinq a la possibilité de bosser, à un tarif en dessous de la dignité et en dehors de toute loi du travail, que pour ceux là, gagner juste de quoi cantiner est avant tout une arme au chantage et à la soumission de la part de l’administration pénitentiaire, et où la Sodexho et autres Eurest se font des couilles en or, sans parler des entreprises sous traitantes, qu’on ne vienne pas me dire ensuite que c’est moi qui suis dans la violence.
Pourquoi, là aussi, au même titre que dans les coursives de la rate, faut-il que l’agressé soit taxé de violence quand il ne fait que se défendre ?
Comment veux tu, lecteur, que je sois insensible lorsqu’au journal télé j’entends que Woerth a été blanchi, oui, comme l’argent sale, de toutes les procédures qu’il avait au cul, y compris celle de Bettencourt et que je n’ai pas de colère devant cette justice, qui n’en a que le nom, protégeant les riches et massacrant les pauvres : Pasqua pour des millions prend deux ans avec sursis et un gamin pique des écouteurs de walkman à même pas 10 euros prend un mois ferme. Je ne parle même pas des flics de Clichy relaxés et des rebondissements de l’affaire Kerviel.
Quatorze mois supplémentaires à cause d’une conditionnelle révoquée
Alors je me dis, pour endiguer ma révolte que je ne suis pas le plus malheureux des taulards. J’ai des amis autour de moi qui ne se sont pas enfuis comme une volée de moineaux en apprenant mon incarcération.
J’ai retrouvé mon appartement, mes affaires d’avant, y compris ma bagnole alors que beaucoup d’autres sortent en n’ayant plus rien, ni toit ni bouffe et affrontent, seuls, le regard méprisant de tous les bien-pensants, y compris dans les services de l’administration censés les aider. Quelle blague cette histoire d’avoir payé sa « dette » ! Taulard un jour, taulard toujours !
J’arrive, heureusement, à ne pas laisser mes réactions prendre le dessus et j’ai eu du plaisir à compléter ma bibliothèque personnelle avec tous les livres qu’on m’a offert pour m’aider a tenir le choc pendant ces quatorze mois supplémentaires à cause d’une conditionnelle révoquée. J’ai même pu rire en lisant sur ce blog les commentaires du facho de service tant l’utilisation du nombre limité de ses neurones est ridicule, l’amenant au point où il ne se rend même pas compte combien il n’est qu’une caricature bête et méchante de son idéologie puant le brun. Face à sa pantomime je ne peux qu’avoir pitié.
Alors, tant que Rue89Lyon me permettra de m’exprimer, je ne vais pas lâcher ma liberté de parole et tu peux compter sur moi, lecteur, pour continuer à te faire partager mes indignations et à dénoncer ce système inique. Qui sait, peut-être me croiseras-tu, sans le savoir, dans un débat ici ou là. Plus que jamais, la phrase de Lucie Aubrac : « résister se conjugue au présent », me sert de phare pour ne pas être un simple indigné devant son écran d’ordinateur, de liker sur Facebook, et me renvoie à la lumineuse Louise Michel afin de poursuivre le combat en sifflotant « bella ciao ».
Dis moi cher taulard, toi qui accuse, qui blâme, qui invective, qui pointe injustement du doigt. Quand est-ce que tu te remet en question ? (Si tu en a la capacité)
C'est bien d'assumer parfois et c'est mieux aussi d'éviter de parler au nom de.
Tu ne représente personne, si ce n'est ton propre personnage dans laquelle tu tente vainement d'exister par le biais de ce blog.
Intéressant le concept mais dommage qu'il soit tant haineux, généraliste et hypocrite.
Dis moi Taulard un jour, taulard...
Ton art de la rhétorique fait peine à voir, nous sommes tous des "fachos" a tes yeux quand on critique et ce à juste titre, tes billets indigeste et indécent.
Sous prétexte que l'ont est en désaccord on est forcément des fachos, des gens du FN etc...
Pas très démocratique tout ça. Mais bon pas étonnant venant d'un taulard, oups EX.
Moi aussi j'ai le jugement facile.
Allez taulard inconnu, à ton prochain billet. J'ose espérer que de la lucidité, du respect il y aura.
On peut toujours rêver hein ?
PS:Je te conseil de lire les commentaires des avocats sur ton billets du même nom ! Cela peut t'instruire. Ou pas...
"Dis moi cher taulard, toi qui accuse, qui blâme, qui invective, qui pointe injustement du doigt. Quand est-ce que tu te remet en question ? (Si tu en a la capacité) "
Je ne peux que vous conseiller de suivre vos propres conseils.
Je voulais juste vous dire, simplement, à vous qui dites régulièrement être du coté des victimes, que je ne vous reconnais pas en tant que porte parole en mon nom. Laissez cela à ceux qui l'ont vécu !
Bonne journée
Votre article d'aujourd'hui confirme ce que je pressentais et me fait prendre mon courage à deux mains. Je suis particulièrement surprise de constater certaines similitudes dans nos ressentis, malgré le fait que l'on soit chacun d'un côté de la "barrière", et cela me consterne car je ne pense pas que la majorité des détenus mérite de connaitre ça. D'autant plus que, comme je l'ai déjà écrit, ce que j'attend de l'utilisation de mes impôts c'est que l'Etat me protège de la récidive, et que ce n'est pas en rajoutant des humiliations (et autres) à de la délinquance qu'on y parviendra !
Personnellement, ce que j'aimerai maintenant savoir c'est comment l'Etat "organise" la réinsertion, réellement, concrètement, car on lit plein de choses dans la presse mais je suis devenue au fil des années plus que sceptique sur toutes ces déclarations de nos responsables gouvernementaux.
Bon courage pour la suite
merci de votre mot d'accueil ça me touche surtout venant de vous en fonction de ce que vous dites.
En ce qui concerne la haine et la vengeance, la prochaine chronique que je viens d 'envoyer vous répondra.
La où vous avez totalement raison c'est effectivement la même problématique entre victimes et auteurs. Des 2 côtés ils sont écartés de leur vie par les mêmes, responsables politiques, juges et autres procureurs. J'ai une très bonne amie victime elle aussi qui e disait que la prison ou l'argent elle s 'en foutait, ce qu'elle voulait c'est que ça ne recommence pas. Les victimes sont instrumentalisées pour des fins dégueulasses et les prisonniers sont désignés comme bouc émissaires. Il y a un énorme travail a faire, notamment du côté des rencontre victimes et auteurs réels pour aller vers une résilience réciproque. Au canada ça tourne mal car les religions ont mis la main dessus et on ne veut pas prendre en compte cette démarche dans la procédure.
J'espère qu'un jour nous pourrons en parler . N'usez pas votre énergie a répondre aux haineux qui ne sont là que développer l'extrême.
Pour la réinsertion, je le dis souvent, juste du vent, de l'enfumage, de la pub mais rien n'est fait en vérité. Logement, travail, inclusion, tout est bloqué. Et les journaux, chiens de garde du pouvoir essayent de faire croire qu'il existe quelque chose a travers des articles totalement bidons qui parlent de 4 ou 6 prisonniers. Ces difficultés a retrouver une vie normale est la seconde raison de la récidive après le traitement inhumains des prisonniers incarcérés. Un seul exemple on parle des prisonniers qui passent le bac par exemple. mais c 'est même pas 20 en France sur 70 000 taulards. Pôle emploi vient dans les taules. Mais c 'est bidon, ils n'ont déjà rien a proposer aux gens libres et ils ne peuvent rien faire. Même si par miracle il y avait une possibilité, allez prendre un rdv chez un patron enfermé en cellule. la casier judiciaire, outre qu'il écarte toutes possibilité dnas la fonction publique, mais pas que, loin s 'en faut, Il vous suit comme la marque au fer rouge sur la peau. Bref, la réinsertion n'existe que dans les discours mensongers.
En fait un taulard croupi en cellule et souffre en permanence. Je n'ai jamais parlé des soins, ou si peu, mais c 'est un véritable scandale. les gens qui ont des pulsions sexuelles qu'ils n'arrivent pas à contrôler (rassurez vous je n'en fait pas partie), rien n'est fait pour eux sinon la galère de rester enfermés pour ne pas se faire défoncer en promenade, mais des soins, des réflexions sur leur problématique, rien de rien. ils ressortent comme ils sont entrés et pire, car plein de colère et de haine. Et je ne parle pas des maladies chroniques cancer, hépatite sida... où les gens crèvent carrément comme des chiens. Il y a tant à dire.
bien à vous
Pour être honnête, je redoutais que vous n'ayez perçu mon intervention comme une intrusion déplacée dans votre sujet, je suis soulagée de constater qu'à priori je me trompais.
J'ai beaucoup, beaucoup réfléchi depuis votre réponse et j'en arrive à la même conclusion que vous : Il y a tant à dire. Mais comment vous répondre sur tous les sujets que vous évoquez dans votre réponse sans que cela ne prenne 4 pages (et que les commentaires soient plus long que vos articles)... et, en ce qui me concerne, ne pas transformer votre blog en une vitrine de ma thérapie personnelle ?
Concernant les rencontres auteurs / victimes..comment dire.. je serai tentée de répondre par l'affirmative, mais pas dans n'importe quelle conditions. Personnellement j'aurai été totalement incapable d'avoir un échange objectif ou constructif avec (je n'arrive pas à trouver un terme approprié à ma perception de cet individu alors je laisse volontairement un blanc) mais je pense que je serai probablement capable de le faire avec un inconnu.. mais en fait je n'en sais rien.
Pour vous faire comprendre le dilemme, je crois que c'est un peu comme si, au vu de vos écrits, je vous proposais demain une rencontre Taulard / Maton... Tandis que de mon coté de l'écran je souhaiterai que cela soit constructif... Pas évident et pas gagné d'avance.
Je reconnais à chacun, y compris aux extrémistes de tous poils, le droit à la parole, mais pas au monologue. C'est pourquoi lorsque c'est justifié, au cours de diners, réunions, et depuis peu blog, je me délecte à désarçonner, avec humour ou pas, les racoleurs d'adeptes aux inepties parfois nauséabondes. Ca ne me demande aucune énergie particulière, ça à même, bizarrement, plutôt tendance à recharger mes batteries et me fait m'interroger sur certains sujets...alors...
Je n'avais aucun doute sur votre non appartenance à la population des délinquants sexuels, ni sur votre capacité à accéder à une réinsertion sociale. Je ne cherche pas non plus à connaitre la nature de votre délit, je ne crois pas que ce soit l'objet de votre prise de parole, tout comme la nature de mon calvaire ne l'est pas. Je me suis reconstruite, vous vous reconstruirez.
Le problème est que la haine et la colère sont deux serpents vicieux et sournois dont je ne me suis pas méfiée et sur lesquels je voudrai vous mettre en garde. Je vais attendre votre publication pour voir s'il est utile que je replonge dans la fange de cette partie de ma vie, mais aujourd'hui j'en ai pas le courage.
Comme je le disais je ne vais pas en faire 4 pages, donc pour tous les autres sujets abordés dans votre réponse, je pense qu'on aura d'autres occasions d'en parler, ou de tenter d'en approfondir d'autres..comme vous voudrez et comme je pourrai.
Bien cordialement,
Consultez un psychiatre et faite une psychalniste ma pauvre dame.
Cela en devient pathétique votre logorrhée victimisante et larmoyante à souhait.
Quand rue89Lyon devient le canapé psychanalytique ça donne ça.
Dr Taulard Inconnu
Psychalniste blogueur pour âme seule et fragile.
Un peu de dignité avec vous même, voyons (Dominique) vous allez nous annoncer prochainement vos fiançailles avec ce repris de justice qui ne sait pas s'exprimer sans se regarder en face.
Ça fait peine à voir, votre admiration inconditionnelle, et la facilité infligeante avec laquelle vous buvez ses paroles.
Je dis MORT DE RIRE.
La bigamie étant interdite en France, ne perdez pas votre temps à guetter une publication de bans, je vous l'annonce : ca n'arrivera pas, désolée de vous décevoir.
Pour quelqu'un qui se dit du coté des victimes, le loup est sorti du bois. Essayez maintenant la veuve et l'orphelin pour donner une légitimité autre que la votre à vos propos.
Par contre, je vous concède que je vais essayer d'être moins larmoyante, si c'est comme ca que l'on peut me percevoir, car ce n'est absolument pas mon but.
Pour la psychanalyse , chiche, on y va...perso : même pas peur !
Allez, maintenant pour moi ce sujet est clos et je vais vaquer à mes occupations en ce beau dimanche ensoleillé.
Bonne journée
Bonne journée
Nous avons là deux individus en plein résilience, qui visiblement se sortent de situation anxiogènes et/ou dégradantes par l'échange, sans sombrer dans l'évitement affectif ou comportemental.
D'un autre côté vous êtes là, à interférer, pour votre satisfaction personnelle, en invectivant tout le monde, en portant le jugement...
Cher Mehdi, ne me dites pas que vous n'avez jamais été jugé vous même ? Prière d'apaiser le débat.
Mais cela est déjà le cas. A vos dépends.
Nul doute que vous y retournerez très vite vu votre discours et absence totale de repentir et remise en question.
Je ne vous salue pas,
Merci.
Et je lis des choses qui me siderent .
A mon avis, il faut que l'auteur comprenne une chose simple :
95% des gens ne connaissent pas du tout le milieu de la prison
95% ne veulent surtout pas le connaitre ! 95 personnes face à 5 personnes .
L'immense majorité de la population n'est pas dans la haine avec les poings serrés, l'immense majorité des gens vit avec des problemes de quotidien qui n'ont rien avoir avec la haine permanente ou la violence.
Il faut que l'auteur comprenne que ce monde qu'il decrit n'est pas le monde réel de monsieur tout le monde. Il faut qu'il decouvre la vraie vie. Celle de tous les gens qui sont en France.
Je pense que l'auteur devrait voyager dans les campagnes, les villages, les forets de centre de l'ouest de bretagne d'alsace ou d'ailleurs. Il y ferait la decouverte de la vie . Le vraie vie n'est pas celle de la haine ou de la vengeance ou que sais je d'autre . La vraie vie de la quasi totalité des francais est aux antipodes de ce qui est décrit dans cet episode. Et la réinsertion commence surement par découvrir la vraie vie. Loin des grandes villes. Loin de ce qui etait la avant la prison (je me demande comment se reconstruire si on revient la ou on etait avait d'etre condamné ... L'environnement n'est surement pas devenu tout beau , tout tranquille depuis l'epoque avant la prison ! Revenir la ou on etait avant n'est ce pas prendre le risque de refaire les memes choses, de revivre les memes erreurs ?? Il faut tout changer et partir loin pour réussir à se reconstruire !)
Ensuite , une autre chose me laisse pantois : à lire l'auteur , l'etat, l'administration , bref la société toute entiere , DOIT l'aider à :
trouver un boulot
trouver une formation
trouver un appart
se réinserer
s'apaiser en lui donnant des distractions, de bonnes relations
et pourquoi pas , le nourrir encore ?! La aussi, l'auteur doit comprendre qu'avoir de l'estime pour soi ,c'est S'ASSUMER ! rien dans l'assistanat n'est une solution pour s'en sortir. La démocratie c'est pas la prédominance de l'etat pour tout faire à sa place, c'est au contraire la responsabilité individuelle d'etre et de se comporter pour vivre avec la société. Ce n'est pas la société qui doit s'adapter , mais chacun qui doit s'assumer et prendre les bonnes décisions, agir, travailler, perdurer, encore et encore, comme l'immense majorité des gens, pour etre digne et fier du travail accompli . Mais il faut sortir de l'etat d'esprit "pole emploi me trouve un travail" non , c'est chacun qui est responsable de son travail de sa vie , dans le respect des règles du groupe , de la société . Et ce n'est pas si dur, puisque l'immense majorité des gens y arrivent. Rien n'est gagné facilement et dignement. Seul la perseverance, tous les jours, mois apres mois, années apres années, permet de gagner
Je crois que vous récitez un livre gentillet mais juste appris. Qu'est ce qui vous fait supposer que je ne connais pas le vie des campagnes et de la France profonde? C'est une pure déduction mentale de votre part.
Non les gens ne vivent pas avec la haine vissée au corps, (il faut bien qu'ils respirent un peu), sauf quand il s'agit de punir, justement parce que 95% ne savent pas ce qu'est réellement la prison et qu'on leur cache la vérité avec toutes les armes possibles et imaginables, notamment de presse. Je ne parle que de ce qu'on ne connaît pas. je ne fais pas une analyse sociologique de la société, je parle de la société face à la prison et des conséquences dramatiques pour tous.
Mais il ne faut pas être bisounours, la haine est bien présente dans le racisme de plus en plus développé, les anti roms, anti musulmans, anti blacks, anti pauvres... Prenez simplement un village où la délinquance est quasiment absence et bien vous trouverez là les plus haineux défenseurs de la prison, où encore il n'y a quasiment pas d'immigration et vous trouverez là aussi les plus racistes. L'Alsace, puisque vous la citez en est un très bon exemple. Vous noterez j'espère que la solidarité n'est pas la solidarité n'est pas la valeur la plus à la mode en ce moment.
Je n'ai jamais parlé non plus d'assistanat, juste d'une opération pôle emploi inutile et publicitaire dans les murs. Faut pas lire trop vite.
Il me semble, peut-être, je n'affirme pas, que vous regardez trop la télé et écoutez trop sagement les discours officiels?
Si le sujet vous intéresse, offrez vous la lecture de Michel Foucault: surveiller et punir, où le dernier livre de Fassin: l'ombre du monde (2 universitaires émérites et reconnus) vous comprendrez alors l'ampleur du problème.
Mais, sans ironie, je suis content de vous avoir lu car votre parole n'est en rien outrancière et je crois y déceler une certaine curiosité qu'il faut prendre au sérieux.
Je n'ai pas le sentiment lorsque je perds du temps à regarder la télé (donc rarement pusique je n'en ai pas à domicile) qu'elle fait la promotion des valeurs de responsabilité individuelle et de respect des règles pour vivre en société dont je parle.
Arretez moi si je me trompe , mais j'ai plutôt le sentiment qu'elle fait exactement l'inverse, montrant en permanence les cas des violence, de haine, de racisme , amplifiant et déformant de manière exponentielle les problèmes , les dérives, etc... dont vous parlez exclusivement. Mais la réalité est tenace. Ces cas sont des exceptions. L'immense majorité des gens, ici , en France n'est pas ni dans la logique, ni dans l'etat d'esprit , de la haine ou de la violence. L'immense majorité des gens n'ira jamais en prison, ne vit pas d'embrouille ou de situation instable. L'immense majorité des gens aspire au calme, à une vie heureuse , dans un environnement apaisé. Comme vous si j'ai bien lu votre avis.
Je pense que vous etes plus influencé par les médias que moi . Je sais que 10% de chomeurs par exemple, c'est 90% de gens qui ne le sont pas. Et on ne vous en parle jamais dans la lucarne.
En l'espece, ce n'est pas du tout un discours de bisounours.
J'aurais aimé aussi avoir votre avis sur le message principal de mon post, à savoir la responsabilité individuelle, le fait de s'assumer dans le respect des règles pour bien vivre en groupe, et en démocratie. Mais vous avez éludé ce qui est pourtant central dans mon intervention...
Alors effectivement je n'ai pas répondu sur la responsabilité. Donc, si vous vous croyez en démocratie, pas moi. Le vote est une illusion pour mieux se déresponsabiliser et avoir des élus voleurs qui n'ont rien a foutre du peuple. Je ne suis pas dans ce monde là. Respecter des règles qui sont faites par les dominants, pour mieux conserver leur pouvoir et leurs privilèges ne comptez pas sur moi. Quant aux règles du vivre ensemble, du vrai vivre ensemble, sans soumission, où les différences sont valorisées, elles ne sont pas encore promulguées dans ce pays. La réalité c'est que le chacun pour soi qui tue le collectif, c'est l'étranger ou l'immigrant doivent être expulsé, c'est le beur maintenu dans son ghetto et ne pas trouver de taf, c'est la discrimination permanente. J'assume parfaitement et je ne condamne en rien ce qu'on appelle délinquance puisque j'en connais les causes qui sont avant tout la misère et l'exclusion. Et sur la marge infime des crimes (il y en a très peu) je pense que ce sont des soins qu'il faut et non de la prison. Je ne crois pas que le vivre ensemble soit protégé par les lois de cette raie publique, bien au contraire. Elles divisent, séparent et excluent. L'école n'est qu'une formation à la concurrence d'où on est viré si on ne rentre pas dans le moule. Le vivre ensemble n'est pas la cohabitation de clones.
Et on généralise, et on met tous le monde dans le même sac.
Et c'est la faute de l'état, c'est la faute a nous citoyens (pas assez solidaire) (notez la blague) liberté, égalité. "désolidarité" nouvelle devise signé Taulard Inconnu (tellement déconnecté de la réalité et enfermé dans sa paranoïa)
Cela résume bien votre état d'esprit et en dis long sur votre personnalité
{je ne condamne en rien ce qu’on appelle délinquance puisque j’en connais les causes qui sont avant tout la misère et l’exclusion}
La misère à bon mais alors très bon dos. Vous ne condamnez pas les délinquants ? Oh comme c'est étonnant. Quoique c'est vrai.
Vous n'allez tout de même pas vous auto-condamner
A la lecture des échanges, je constate que sur un même territoire, dans un même pays, plusieurs perceptions du monde y vivent en parallèle, chacun jugeant l'autre, convaincu d'être dans le "vrai" monde.
La question que j'aimerai poser est : est-ce-que l'on continue à pérorer du haut de nos certitudes, ou est-ce-que l'on commence à écouter les argumentations de l'autre ?
Oui les règles de la société s'adaptent au fur à mesure qu'elle comprend ! Heureusement ! Sinon on en serait encore à mettre au bucher les sorcières ; à faire travailler les enfants ; nous n'aurions pas le droit de divorcer, l'avortement serait toujours interdit ; les femmes n'auraient pas le droit de vote ; à ne pas reconnaitre de droits à l'intégration aux Handicapés, etc...
Personnellement je préfère œuvrer à ne pas vivre la peur au ventre que mes enfants croisent la route de ces mondes inconnus !
Merci aussi pour votre précédent commentaire, qui m'a conforté dans ma décision à essayer de faire comprendre que rien n'est blanc ou noir, mais tout en nuances de gris.
Je comprends ce que vous exprimez, faisant moi-même patrie des 95% de la population qui ne connait pas le milieu de la prison. Mais je suis aussi une personne qui fait partie des (par déduction) 5% de victimes dont 95 % de la population a du mal à percevoir l’amplitude et la profondeur de leur séquelles. Combien de fois j’ai entendu des discours du genre « c’est du passé, faut oublier, passes à autre chose » ou mieux : « faut savoir pardonner » ! Je vous laisse imaginer, du fond de la haine et de la colère qui m’habitait à cette période là, le vocabulaire que j’ai employé dans mes réponses !
Là où je vous rejoints c’est que je n’ai pu me débarrasser de ces sentiments destructeurs, que quand j’ai décidé de quitter ma région d’origine et de métier, mutée tous les 6 mois 1 an dans des régions de France où j’ai rencontré des gens formidables qui, surtout, ne connaissaient rien de mon passé de victime et n’avaient pas ce regard rempli de pitié, compassion, et allez savoir quoi d’autre. C’est en fait là, dans le regard que les autres ont porté sur moi, que j’ai eu la possibilité de me reconstruire.
Je crois, mais ça n’est que mon avis personnel, que c’est une partie de l’intérêt des prises de paroles sur ce blog.
Concernant la réinsertion, je vois rejoints également sur l’assistanat, la persévérance,etc..mais ça, ça vaut pour tout le monde ! Ce que je souhaite, égoïstement ou pas, c’est que les détenus qui en ont besoin soient humainement encadrés, quidés, conduits, vers la réinsertion dès leur premier jour d’enfermement. Ca ne nous, contribuables, coûtera vraisemblablement pas plus cher, mais on y gagnerait probablement tous, détenus, victimes passées ou futures, du temps et de la qualité de vie.
Mais ça n’est que mon avis…