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Des vignes en biodynamie à Grenoble, le projet fou de Thomas Finot

Le vigneron du Grésivaudan Thomas Finot fomente un projet un peu fou. Celui de planter du Persan, un cépage oublié, sur les terrasses de la Bastille qui surplombent la ville de Grenoble. Voilà un peu plus de trois ans que le surdoué rêve de redonner ses lettres de noblesse au terroir isérois en y implantant une vitrine viticole.

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Thomas Finot dans ses vignes. Crédit BP/Confessions d'un naturiste.

Thomas Finot dans ses vignes. Crédit BP/Confessions d'un naturiste.
Thomas Finot dans ses vignes. Crédit BP/Confessions d’un naturiste.

Le dossier est en cours, déposé à la mairie. Il n’y a plus qu’à.

Après s’être installé du côté de Bernin, en Isère et dans le Grésivaudan, donc, pour y travailler les cépages locaux sans oublier les anciennes variétés (Etraire de la Dhuy, Verdesse, Persan), on a retrouvé Thomas Finot du côté de Larnage (26) entre terrasses et plaines de granit, là où la syrah s’exprime pleinement, au coeur de l’A.O.C. Crozes-Hermitage. Thomas, en plus d’être présent dans le 38, a donc pris racine dans son pays d’origine, la Drôme.

Il s’agit d’1,8 hectares acquis récemment par le biais familial, soit un micro domaine de plus pour le jeune Finot, qui n’a que 34 ans. Une conversion en bio puis en biodynamie d’ici trois ans et deux nouvelles cuvées (dont une en hommage au grand-père, Marceau, qui possédait justement ces vignes), voilà son programme.

 

La conviction de la biodynamie

Thomas Finot dans ses vignes. Crédit BP/Confessions d'un naturiste.
Thomas Finot dans ses vignes. Crédit BP/Confessions d’un naturiste.

En causant avec Thomas, j’ai creusé sur le sujet de l’agriculture biologique. Selon lui, elle ne suffit pas : la biodynamie est primordiale et n’est que la continuité de l’agriculture bio. Sans l’accompagnement de tisanes et autres préparats, elle ne vaut pas grand chose.

Ainsi, accompagner toujours plus la vigne pour de meilleures défenses naturelles et ainsi limiter l’apport de cuivre métal (pour laisser vivre les sols, laisser vivre la plante afin qu’elle s’enracine) aboutissent à de meilleurs résultats et surtout, une meilleure santé pour tous.

 

Des vignes en Isère ? « Il fait bien trop froid par ici »

En Isère, Thomas se situe en dessous des 2 kilos de cuivre par hectares (contre 6 kilos autorisés en agriculture bio). Et il croit dans son modèle :

« J’ai salarié une personne au domaine afin de me concentrer encore plus à la vigne cette année, c’est déjà ça. Qui aurait cru que je puisse embaucher lorsque je me suis installé ? Les gars du coin me prenaient pour un fou… On ne peut pas produire de vin sur ces terres, criaient-ils. Il fait bien trop froid par ici ! »

Et c’est justement ce qui intéresse le vigneron, la fraîcheur. Il aimerait désormais planter des vignes sur les terrasses de la Bastille (où se trouve un fort, dans lequel arrivent les bulles du téléphérique grenoblois). Pour continuer à mettre en valeur le terroir isérois et produire un vin grenoblois.

Au fil des années, Thomas est devenu un vrai pote. Beaucoup de convictions convergent, et pas que sur le bio. Une chose nous réunit également : la passion pour les cépages oubliés (car j’ai aussi, avec quelques amis, des vignes plantées quelque part en France ; mais ça, c’est encore une autre histoire).

Sincère, disponible et talentueux, il mérite son succès. Et ses vins… Quelle ivresse ! A vous de goûter.

> Mise à jour ce jeudi 15 janvier par Rue89Lyon, avec les tweets d’élus de la Ville de Grenoble qui semblent pouvoir donner de l’espoir à Thomas Finot :

Celui de Pierre Meriaux, conseiller municipal de Grenoble, délégué au Tourisme et à la Montagne :

Ou encore d’Antoine Back, conseiller municipal à Grenoble délégué au secteur 2 (celui des terrasses de la Bastille) :

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