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29/03/2024 date de fin
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Cinq trucs du quotidien qui vous font aimer l’Italie (1ère partie)

LES DEUX PIEDS DANS LA BOTTE/ Le temps d’un arrêt, et pour quelques billets, je mets les deux pieds dans le plat de pâtes pour vous parler de l’Italie depuis le bon côté des Alpes. Inauguration de cette série avec une liste, non exhaustive, de ces petits riens du quotidien qui vous font dire : « je suis en Italie… et j’ai envie d’y rester. »*

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I/ Chambre avec vue

Oubliez votre 17m² parisien partagé à deux. Rampez déjà à l’idée de trouver un quatre pièces abordable sur les pentes de la Croix Rousse. Avec terrasse. Pleurez en passant le seuil de votre chambre de bonne.

En Italie, le monolocale, l’équivalent de notre studio, ne court pas les rues. Les étudiants restent chez leurs parents ou se mettent en coloc. Les célibataires… bah, idem. Et les petits vieux, ils s’installent chez leurs enfants. Pas de petits espaces, donc. En revanche, vous trouverez obligatoirement dans chaque immeuble, et dans chaque appartement :

 

1) Un balcon, une terrasse, une cour intérieure

La cour intérieure : oui, les italiens parlent de balcon à balcon et tous les voisins profitent de la discussion. Ou de la dispute. Au cœur de la cour, des espaces verts, histoire de rafraîchir l’atmosphère.

Les balcons : non, je ne vous parle pas d’un rebord de fenêtre, vous savez, ces minuscules avancées sur le vide qui vous permettent de déposer tout au plus un pot de fleurs.

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Un balcon pour chaque appartement @AC Florence2014

En Italie, on ne plaisante pas avec le balcon. Il doit être grand. On y tient à plusieurs dessus et sans être en rang d’oignons, si, si. Il doit être fonctionnel.

Le balcon italien comporte : un robinet, c’est plus pratique pour faire le ménage ; une armoire, c’est plus pratique pour ranger les affaires de ménage ; des éléments pour se protéger de la chaleur. Fleurs, rideaux. Un étendoir, pour permettre aux touristes de faire des photos bucoliques à Naples.

Les terrasses : là… c’est une autre catégorie que le commun des mortels ne peut atteindre. En somme, la terrasse n’est pas un vulgaire balcon. La terrasse c’est le luxe, c’est l’espace privatif et au grand air. Arboré, fleuri et illuminé la nuit.

 

2) Les volets, les persiennes

Volets @AC Florence2014
Ouverts, fermés, mi-ouverts, m-fermés @AC Florence2014

Le volet est essentiel. Sophistiqué. Modulable. Ingénieux. Et beau. Imaginez : 14 heures. Vous terminez un déjeuner savoureux. Dehors, il fait chaud. Beaucoup trop chaud pour vous aventurer sous le soleil écrasant d’Italie.

A l’intérieur, le carrelage vous rafraîchit la plante des pieds, et au bout du couloir, par la porte entrouverte de votre chambre, vous percevez la lumière découpée qui filtre par les persiennes.

Vous n’avez plus le choix : vous vous étalez sur votre lit, votre peau est balayée par de fins rayons de soleil et un petit air estival que vous ne soupçonniez pas. Vous vous assoupissez, et dans un soupir de contentement laissez échapper : « ils ont tout compris ces italiens. »

volets @AC Florence2014
volets @AC Florence2014

C’est une technologie incroyable : les volets s’ouvrent en grand, et même fermés ils peuvent être ouverts. Les planches sont mobiles, l’inclinaison des phalanges aussi.

 

3) Les sonnettes, les boites à pub

Ma, un interphone ? Ma, une sonnette ? Non, une œuvre d’art, un élément esthétique, un bijou d’élégance.

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L’élégance florentine @AC Florence2014

Vos autocollants « stop pub » sont moches et inutiles. Pourquoi ne pas coller un bout de papier « lettre ici » et un autre « stop facture » sur votre boîte aux lettres tant que vous y êtes ?

En Italie, à l’entrée des bâtiments, une cassette commune recueille les publicités. Ainsi, impossible de vous retrouver chaque soir à vérifier qu’un courrier important ne se cache pas entre une saucisse L**l et un meuble I**a.

Vous y repenserez, demain, en trouvant dix prospectus sur le meilleur sac à dos de la rentrée et le survet’ à 7,95 euros. Et puis c’est plus écolo.

 

II/ Si parla cosi’

 

4) Avec les mains

En Italie, on parle ainsi : con le mani ! En réalité, plus qu’avec les mains, c’est avec tout le corps que s’expriment les italiens. Car le langage des mains est accompagné de mouvements de tête, de mimiques. Et il faut le dire, c’est bien pratique… et contagieux.

Petit lexique pour vous aider.

5) Et blablabla… Et blablabla… … …

Si les italiens parlent avec les mains, c’est aussi parce qu’ils parlent beaucoup, tout le temps et avec tout le monde. Qu’importe l’âge ou la condition, les italiens, même sans se connaître, se parlent. Le tout peut passer d’un extrême à l’autre, de la cordialité sincère à la dispute virulente (mais passagère).

Bonus : petit lexique des choses que l’on aime dire en Italie

  • Ciao : mot pratique, utilisé pour dire bonjour, au revoir, à plus tard. Il se dit à peu près à tout le monde, peu importe l’âge ou la position hiérarchique.
  • Lei : sans majuscule, « lei » signifie « elle ». Avec une majuscule, « Lei » signifie « votre excellence ». Lei est ainsi utilisé pour vouvoyer. Quel plaisir que de dire Lei à un homme (tremblez, machistes).
  • Prego : mot valise, qui peut à la fois dire pardon, je vous en prie, de rien, vous désirez ? …
  • Grazie, buongiorno : merci, bonne journée. En cours d’Italien on apprend que buongiorno = bonjour. Le masculin l’emporte une nouvelle fois, alors que buongiorno peut aussi être traduit par bonne journée. En sortant du bar où vous prenez le petit noir du matin, n’oubliez pas de lancer un « grazie buongiorno ! » à la cantonade.

Le café, justement, un de ces éléments qui vous font aimer l’Italie. Mais ça mérite un roman, alors la deuxième partie de ces petits riens du quotidien sera entièrement consacrée à la cuisine italienne, la boustifaille, l’art culinaire… Hum, miam, miam, miam, miam…

*Amis de l’objectivité, j’espère que vous avez apprécié ce petit voyage dans le temple de « l’amour a ses raisons que la raison ignore » (ou « l’amour est aveugle », au choix). Pour une fois, j’ai oublié Berlusconi, Beppe Grillo et Matteo Renzi, fermé les yeux sur la mafia, délaissé la crise… Pour savourer, rien qu’un instant, mon Italie.

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