
On a débattu des causes de cette pollution aux particules fines qui empoisonne les grands centres urbains : le diesel, l’industrie… Sauf que l’essentiel des particules n’a pas été formé par la combustion de biomasse (chauffage au bois, brûlage à l’air libre), ni par le trafic routier, comme quand il fait froid, mais a résulté des épandages agricoles. Autrement dit, la pollution était due, en majorité, à la fertilisation des champs par du lisier, du fumier ou des engrais chimiques.
Il y a quelques semaines, Air Rhône-Alpes (l’organisme en charge de la surveillance de la qualité de l’air) a dressé un bilan très précis du dernier pic important de pollution atmosphérique. Juste après l’épisode qui a abouti à une gratuité des transports en commun – en pleine campagne pour les élections municipales, la mesure était bienvenue. Les particules fines (PM10) ont été multipliées par 5 en l’espace de quelques jours, concentrées dans les agglomérations comme en bordure des grands axes de circulation routière. Et parfois, en milieu rural.
Surtout, les activités agricoles ont joué un rôle notable durant cet épisode. Une première! Dans l’oeil du cyclone, la reprise des épandages d’engrais azotés ou naturels, tels le lisier (mélange de déjections animales et d’urines) et le fumier (mélange de lisiers et de pailles).
Pour récapituler, le facteur agricole, combiné à une situation météorologique anticyclonique (froid et humide le matin, et ensoleillé dans la journée) a favorisé la condensation d’importantes quantités de nitrate d’ammonium. Nitrate d’ammonium qui a représenté plus de 50% des taux de particules PM10.
Ce sont ces mêmes causes qui ont expliqué la pollution du mois de mars dans les autres régions françaises, notamment en Ile-de-France.

Les vaches font leurs besoins dans la paille. Chez un agriculteur bio de la Loire, Olivier Mouton, le bâtiment fait 1 600 m2. Ensuite, un racleur hydraulique dégage la paille souillée (du fumier) pour être stockée dans un autre bâtiment d’environ 250 m2. © Damien Renoulet/Rue89Lyon
Des « agriculteurs pollueurs » informés par la presse
Montrés du doigt, les représentants du monde agricole ne comprennent toujours pas. Etre encore mis en cause pour de la pollution n’est pas chose facile surtout quand on l’a appris par la presse.
Stéphane Peillet est céréalier à Saint-Priest. Il est également membre de la FDSEA du Rhône (branche locale de la FNSEA, principal syndicat agricole). Samedi 15 mars, l’homme roule tranquillement en tracteur. La radio, allumée, débite son lot d’informations. L’agriculteur tombe des nues en apprenant que les activités agricoles seraient l’une des causes du pic de pollution qui étouffe la région depuis le 7 mars.
Jean-Marie Vinatier, chef du service Innovations Agronomiques et Territoriales (SIAT) à la Chambre régionale d’Agriculture du Rhône, raconte l’étonnement qui règne dans le milieu agricole:
« Quand les agriculteurs de la région ont vu paraître dans les médias que l’épandage était en cause, ils n’ont pas compris ».
Stéphane Socquet Juglard, directeur technique d’Air Rhône-Alpes, reconnaît ce décalage d’informations entre les spécialistes, les différents services de l’Etat (DRAAF, DREAL) et le monde paysan.
« Les agriculteurs, sur le terrain, n’ont pas forcément cette connaissance-là. C’est pour cela que l’on prend actuellement contact avec eux pour leur amener de l’information. Ils doivent être sensibilisés ».
« On arrêtera de mettre de l’engrais le jour où ils arrêteront de mettre des voitures sur l’autoroute »
Le sang de Stéphane Peillet n’a fait qu’un tour. Mardi 18 mars, il se rend à la Chambre régional d’Agriculture. Il occupe le poste de vice-président depuis l’année dernière. Il est également en charge du portefeuille « environnement » depuis 7 ans. Un communiqué de presse du Ministère de l’agriculture daté du 15 mars s’affiche sur sa boite e-mail :
« La France connaît depuis plusieurs jours un épisode de pollution aux particules fines avec dépassement dans plusieurs régions des seuils d’information puis des seuils d’alerte.
Face à ce phénomène, le Ministère recommande aux agriculteurs de restreindre ou de reporter les épandages de fertilisants minéraux et organiques ainsi que les travaux du sol ».
Le céréalier de Saint-Priest veut en savoir plus. C’est la première fois qu’il entend parler d’un possible lien entre activité agricole et pollution atmosphérique. Il en profite pour interpeller le jeudi 27 mars un membre d’Air Rhône-Alpes à la fin d’une réunion du Coderst (Conseil de l’Environnement et des Risques sanitaires et technologiques). Ce dernier lui confirme l’information :
« Les activités agricoles ont joué un rôle sur le dernier pic de pollution. En raison de la perte par volatilisation d’ammoniac lors des épandages d’engrais azotés ou naturels, de type lisiers ».
Stéphane Peillet n’en croit pas ses oreilles. Pour lui, c’est clair : le monde paysan est une nouvelle fois pointé du doigt. Et finit par s’emporter:
« Quand va-t-on nous laisser travailler? On arrêtera de mettre de l’engrais le jour où ils arrêteront de mettre des voitures sur l’autoroute » .
La pollution atmosphérique due aux épandages n’est pas nouvelle
Les chiffres sont tombés : les polluants liés à l’épandage avoisine les 50%. « Une proportion très importante », selon le directeur technique d’Air Rhône-Alpes.
Une question reste posée : sur ces 50%, combien proviennent des agriculteurs de la région Rhône-Alpes ? Quelle est l’influence des agriculteurs rhônalpins sur d’autres régions?
La région parisienne a connu trait pour trait le même épisode de pollution. Aujourd’hui, les réponses restent encore dans le brouillard. Stéphane Socquet-Juglard, le directeur technique d’Air Rhône-Alpes apporte quelques précisions : « La contribution locale de ces épandages par rapport à la contribution externe n’est pas identifiée. Mais il est très probable que la majeure partie des épandages viennent de l’extérieure de la région. Du nord de la France et du nord de l’Europe ».
L’influence des activités agricoles sur la qualité de l’air n’est pas une nouveauté. En tout cas, chez les spécialistes qui se penchent sur la question depuis une dizaine d’années. Stéphane Socquet-Juglard, directeur technique d’Air Rhône-Alpes :
« Dans des documents de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), on retrouve des informations sur les contributions possibles du milieu agricole sur la pollution atmosphérique ».
A la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), on met surtout en avant les récentes avancées en matière de connaissance précise de cette pollution. Christophe Deblanc est chef de service adjoint au sein du service « Prévention des pollutions » :
« La question n’est pas nouvelle mais la précision avec laquelle on peut déterminer la part du secteur agricole, si. Désormais, on arrive à avoir un retour d’expérience beaucoup plus précis et beaucoup plus rapide ».
Par exemple, le site de Lyon centre d’Air Rhône-Alpes s’est doté de nouveaux capteurs, appelés « black carbon ». Ces engins, plus performants, ont pu mesurer en continu le rôle joué par l’épandage. Ce qui a été confirmé quelques jours plus tard par les analyses réalisées au laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air.
Les effets pervers de la directive nitrate
Certains agriculteurs désigne un coupable : la « directive nitrate », signée en 1991 par les chefs d’Etat et de gouvernements européens. Elle a un double objectif : réduire la pollution des eaux provoquée ou induite par les nitrates à partir de sources agricoles et prévenir toute nouvelle pollution de ce type. Un point fait particulièrement débat : les fameuses périodes qui interdisent tout épandage d’engrais azotés ou naturels (en rouge sur le tableau ci-dessous) :
L’agriculteur de Saint-Priest, Stéphane Peillet, trouve ce calendrier aberrant.
« Une fois l’interdiction levée, les agriculteurs sortent en même temps pour épandre. C’est l’une des absurdités de cette directive ».
Olivier Mouton est un agriculteur bio de 25 ans. Son exploitation est basée à Châteauneuf (42), petit village de 1400 âmes Il perçoit cette directive avec une certaine ironie.
« Le jour où tu as le droit d’épandre, il ne faut surtout pas faire une analyse de l’air ou de la rivière ».
En luttant contre la pollution de l’eau, la directive nitrate pourrait jouer un rôle négatif sur la qualité de l’air. C’est à rien n’y comprendre.
Le bio pollue aussi
Certification bio oblige, Olivier Mouton n’utilise ni produits phytosanitaires (désherbants), ni azotes chimiques. Ses épandages s’effectuent uniquement par le biais d’engrais naturels, contrairement au céréalier de Saint-Priest. Ils sont minutieusement inscrits sur un cahier, une sorte de registre. L’agriculteur doit le montrer à chaque contrôle effectué par Bureau Veritas Certification France, organisme indépendant de certification et de contrôle en agriculture biologique (logo AB).
Oui, mais voilà, épandre naturellement a aussi un impact sur la pollution atmopshérique. C’est écrit noir sur blanc dans le document de l’ADEME, sur les émissions de particules dans l’air. Les engrais naturels (fumier, lisier) émettent bien de l’ammoniac. Par contre, si l’on pousse le débat plus loin, l’influence de l’épandage naturel par rapport à l’épandage chimique n’est pas encore connu, selon Air Rhône-Alpes.

Olivier Mouton tient à jour un cahier d’épandage qu’il doit montrer en cas de contrôle. Crédit : Damien Renoulet/Rue89Lyon
Une communication en panne
Stéphane Peillet apprécie très peu la manière dont il a appris l’information. Par la radio et sur son tracteur. Il aurait préféré l’apprendre autrement, et surtout bien avant.
« Le Ministère aurait dû faire remonter ça avant. Pas au moment d’un épisode comme celui-ci où on nous dit que les agriculteurs sont en partie responsables ».
Christophe Deblanc, qui dirige le service de l’Etat en charge de la prévention de cette pollution atmosphérique (DREAL), concède ce manque de communication.
« Ce qui a sans doute manqué, c’est un effort de pédagogie et de communication vers les exploitants agricoles. Ça fait partie aussi du retour d’expérience qu’on peut collectivement dresser sur un situation d’épisode de pollution ».
Quelles solutions ?
Le fossé semble important entre les spécialistes, les services de l’Etat, d’un côté et le monde agricole, de l’autre. Le défaut de communication l’en atteste. Tout ce beau monde se retrouvera le 14 mai prochain à la cité administrative autour d’une table. Il sera notamment question du bilan du dernier pic de pollution. Quant à de nouvelles réglementations, elles interviendront plus tard selon Christophe Deblanc de la DREAL :
« On commence à programmer nos réunions de travail. L’objectif, c’est d’avoir un arrêté inter-préfectoral révisé avant le début de l’hiver « .
Jean-Marie Vinatier, de la chambre régionale d’agriculture, veut promouvoir les bonnes pratiques agricoles :
« Certaines, comme l’enfouissement des lisiers, vont déjà dans le bon sens. De plus en plus d’agriculteurs le font, pas uniquement pour des raisons de pollution, mais aussi pour des raisons d’odeur et d’efficacité ».
Dans ce mic-mac, Stéphane Peillet espère y voir plus clair une fois la réunion terminée. Le plus important pour lui: un retour au « bon sens paysan » :
« Les gens qui nous donnent des conseils, feraient bien d’écouter les autres. Certaines choses qu’ils préconisent ne sont pas applicables ».
Le céréalier cite notamment les systèmes à pendillards.
« Si au mois de mars, les agriculteurs sont générateurs de pollution avec les lisiers par exemple, il faudra leur trouver des aides pour investir des systèmes à pendillards. Ce n’est pas un outil qui nous rapporte de l’argent. Il est là pour éviter l’évaporation d’azote à un moment donnée. Les trucs à 500 euros, ça n’existe pas dans le monde agricole ».
« De nouvelles règles ne vont pas faire baisser la pollution »
Le céréalier de Saint-Priest a déjà bénéficié d’un coup de pouce. Il a reçut une aide de 40% grâce au plan végétal d’environnement pour l’achat d’une bineuse. Son prix neuf: 10 000 euros. Mais attention, cette machine ne sert pas à la protection de l’air :
« On m’a attribué cette aide pour protéger l’eau. Ce qu’il faudrait aujourd’hui, ce sont des aides pour protéger l’air. On n’en est pas encore là ».
Le technicien de la chambre d’agriculture, Jean-Marie Vinatier, confirme que les instances agricoles françaises partent presque de zéro :
« C’est un phénomène nouveau. On a beaucoup travaillé sur la qualité de l’eau et du sol. Les sources de pollution aérienne restent encore relativement peu connues ».
Olivier Mouton, l’agriculteur bio de la Loire, se montre définitif : ajouter de nouvelles réglementations ne servira à rien. Pour lui, le problème est ailleurs.
« Ce ne sont pas les règles qui vont faire baisser la pollution. Par contre, si l’on supprime les dix produits phyto sur le marché, la pollution serait sans doute diminuée. Malheureusement, ces fabricants de produits, des multinationales, ont le bras long. »

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1/ avant de crier au loup, il faudrait attendre que ce service identifie la provenance de ces épandages puisqu'ils ne proviendraient probablement pas de la région.
2/ il y a certainement plusieurs causes à cette pollution, l'épandage du fumier est un engrais naturel utilisé depuis toujours par les paysans.
Je connais bien la Haute-Loire et ses prés qui sont amendés grâce au fumier. il n'y avait pas cette pollution là-haut alors que la vallée du Rhône était jaune et polluée.
Avant de tirer encore sur les paysans, et c'est bien l'intention du titre-accrocheur du journaliste, faudrait mettre quelques bémols !!!
Ils n'en peuvent plus les paysans d'être constamment criminalisés ! Ce ne sont pourtant pas eux qui prennent le plus les avions qui bouffent un max de kérosène... Et dont on ne parle jamais. Mais on vous fera aussi culpabiliser parce que vous avez une vieille auto diesel !
On ne dit pas "des fumiers"
Le titre de l'article "Fumiers ! Des paysans sont aussi responsables de la pollution des villes" qui associe "fumiers" au pluriel à "paysans" signifie donc que les paysans sont des fumiers ! Ce qui sonne comme une véritable injure de la part de ce journaliste des villes qui devrait retourner aux champs.
Quant aux animaux, ils chient et pissent comme les hommes qui eux ne se servent pas de leurs excréments comme engrais (ce qui se pratique dans d'autres pays, mais pas en Europe), ils font disparaître leurs excréments qui seront traités dans les stations d'épuration. Ni vu ni connu.
Après nous avoir fait bouffer pesticides et engrais Monsanto, voilà qu'ils nous pourrissent l'air ! Les paysans feraient mieux de réapprendre à cultiver, en variant les cultures et en exploitant les terres toute l'année au lieu de les laisser s'appauvrir 50% du temps.
On y fait des racines, des fruits, du chou, des pois... et toute l'année. Pas de désherbant ni de fumier (ça brûle tout ce qui y pousse déjà) mais des apports compostés (le chou encore une fois ou le fumier de cheval si on a un filon et qu'on prend le temps de le composter).
Donc merci à nos valeureux paysans d’arrêter de nous prendre pour des bovins : L'épandage du fumier actuel est pratique, peu coûteux, polluant et la majorité des agriculteurs sont équipés. Changer de méthode, même si elle est ancestrale, est compliqué et couteux.
Les agriculteurs, sont des personnes qui passent leur vie à travailler, qui doivent payer pour avoir des congés (donc pas de congés payés) et qui, au final, payent plus de charges qu'ils ne font de bénéfices. Certes les subventions existent, mais si vous en connaissiez les modalités vous sauriez que tous les agriculteurs n'en bénéficient pas à la même échelle.
Le lisier et le fumier sont des engrais NATURELS ! Comment des excréments et de la paille (tige du blé qui a séché) peuvent entrainer une pollution et vous faire dire des choses aussi négatives sur les agriculteurs?
Sans eux vous ne pourriez pas vivre, vous vous en rendez compte? Oui, l'engrais, qu'il soit naturel ou non est nécessaire pour que les cultures puissent se développer convenablement. Et autant vous dire qu'avec des centaines d'hectares de terre, le désherbage à la main n'est pas d'actualité et surtout, il serait inhumain de demander à des individus de le faire !
Et chez vous Mesdames et Messieurs qui critiquent, vous utilisez tous des produits ménagers bio et sans risque tant pour la santé que pour la planète? Il ne me semble pas. Et même si c'est le cas, depuis combien de temps le faites-vous? La vie n'est pas un monde où tout est parfait, un monde dans lequel on peut se nourrir sans que des efforts ne soient faits par chacun et que les causes de la pollution ne soient dus qu'à une seule profession.
De plus, il faut arrêter de penser que tous les agriculteurs sont des "bofs" qui ressemblent aux clichés véhiculés dans les médias, qui ne sont pas intelligents et à qui il faut expliquer en quoi consiste un phénomène de pollution. Ce sont avant tout des chefs d'entreprise, qui doivent gérer un bâtiment agricole, des animaux, du matériel, de la nourriture pour leurs animaux, mais aussi des charges avec les factures et surtout leur comptabilité comme n'importe quel autre chef d'entreprise.
Donc à toutes les personnes qui critiquent ce métier et la manière de l'exercer, venez prendre la place des agriculteurs une semaine ou deux, et vous verrez que cette profession n'est pas une profession de rêve, que les contraintes sont importantes et que même si elle a souvent été choisi par les personnes qui l'exercent, ce n'est pas une profession de tout repos.
Pour récapituler je vous remets les conclusions de cet organisme en charge de la surveillance de la qualité de l'air :
La reprise des épandages d’engrais azotés ou naturels, tels le lisier (mélange de déjections animales et d’urines) et le fumier (mélange de lisiers et de pailles), combinés à une situation météorologique anticyclonique (froid et humide le matin, et ensoleillé dans la journée) a favorisé la condensation d’importantes quantités de nitrate d’ammonium. Nitrate d’ammonium qui a représenté plus de 50% des taux de particules fines PM10.
Merci de nous lire
Certes, le métier d'agriculteur (surtout les petits) est difficile, souvent peu rémunéré (d'autant que les industries agro sont mises sous pression par la grande distribution et que vos prix de vente subissent des fluctuations sensibles)
Mais le fait de remarquer que vos activités polluent n'est pas jeter l'opprobre sur votre profession. Pas plus que de dire que les voitures polluent, que les industries polluent, que les particuliers polluent.
Le gros problème - et la réponse de M. PEILLET en est un bon exemple lorsqu'il dit "on arrêtera d'épandre le lisier lorsqu'ils enlèveront les voitures sur les autoroutes" - c'est que chacun n'accepte de faire d'effort que si les autres en font également. C'est pas moi c'est l'autre ! Se responsabiliser consiste à se dire "moi, je participe et je fais des efforts à mon petit niveau"
plutôt que de victimiser dés qu'un article met le doigt là ou ça fait mal.
Vous, Paysans, mettez-vous autour d'une table (vos syndicats peuvent vous y aider) et réfléchissez ensemble à la manière dont vous pourriez participer à la réduction de la pollution. Non seulement c'est constructif mais en plus si vous le faites savoir ça sera très bon pour votre image.