Actualités, enquêtes à Lyon et dans la région

A Vénissieux, les ultranationalistes ont-ils abusé leurs colistiers âgés ?

Lire la a suite sur leprogres.fr

Cet article est en accès libre. Pour soutenir Rue89Lyon, abonnez-vous.

Vigie-ultranationalistes-Venissieux

SUR LEPROGRES.FR

Ce lundi, Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac ont déposé les 49 noms d’une liste « Venissieux fait front » à la préfecture du Rhône qui devrait se prononcer vendredi sur la conformité de cette liste d’extrême droite.

Sollicités par la Le Progrès (payant), quatre colistiers de la liste affirment avoir été abusés par les ultranationalistes exclus du FN. Ce sont des personnes âgées qui ont été approchées par deux jeunes gens lors d’une tournée de porte-à-porte de recrutement.

Deux exemples de ces témoignages :

  • Rosa Tomassi, 77 ans, semble ignorer la nature politique de la doctrine de ses interlocuteurs. Quand elle est mise au courant des faits d’armes des militants d’extrême droite, la Vénissiane pousse un cri du cœur.
  • Jean Tamburro, 83 ans : « Mais je n’ai jamais demandé à être sur une liste », explique-t-il. « Je me demande bien qui m’a fait cette entourloupe ? »

Interrogé par le Progrès, Yvan Benedetti réagit. Pour lui ces colistiers n’ont pas été abusés :

« Plusieurs d’entre eux étaient sur les listes FN en 2008. Notre tract est extrêmement clair et précis ».

Et d’expliquer :

« Ces candidats sont soumis à une pression médiatique forte. »

Ce vendredi 28 février, le préfet du Rhône, Jean-François Carenco a validé les listes car, dit-il, « les formalités nécessaires ont été remplies ».
Cependant, le préfet rebondit sur les soupçons d’abus de confiance révélés par le Progrès et a saisi le Procureur de la République au titre de l’article 40 du code de procédure pénale :

« Il appartiendra au procureur d’apprécier si les faits (des « fausses candidatures, ndlr), s’ils sont avérés, sont constitutifs d’une infraction pénale, relate un communiqué de la préfecture du Rhône. (…) Au regard des éléments factuels communiqués sur ce dossier, Jean-François Carenco a saisi le procureur de la République sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, et ce d’autant plus que des lettres de personnes figurant sur la liste semblent corroborer cet état de fait ».

> Article actualisé le 28 février à 16h30 suite au communiqué de la préfecture du Rhône


#Extrême-droite

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles
Plus d'options